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'Je présente mes excuses aux forces de la coalition et à toutes les familles'

Guerre en Irak

Rédigé par Assmaâ RAKHO MOM | Mercredi 28 Septembre 2005 à 11:53

Lynndie England. Le nom de la jeune réserviste américaine restera dans les annales sombres de la guerre en Iraq, et en particulier dans celles du dossier Abu Ghraib. C’est en effet la photo de la jeune femme tenant en laisse un prisonnier irakien à terre et nu qui aura le plus choqué et marqué les esprits. Hier mardi 27 septembre, Lynndie England, 22 ans, a été condamnée à trois années de détention par une cour martiale de Fort Hood au Texas, ainsi que radiée de l’armée pour manquement à l’honneur.



« Après la parution des photos, j'ai appris qu'elles avaient donné lieu à des attaques contre les forces américaines. Je présente mes excuses aux forces de la coalition et à toutes les familles ». Telles sont les paroles prononcées par Lynndie England lors de son procès, adressant ces propos au jury composé de cinq officiers. Elle a par la même présenté ses excuses « aux détenus, aux familles, à l'Amérique et à tous les soldats ».

Ni le nom de la jeune réserviste, ni les photos où elle apparaît tenant en laisse un détenu irakien nu et à terre, ou encore se riant des parties génitales d’un autre n’ont laissé et ne laisseront encore longtemps indifférents tant ces images ont choqué lors de leur tournée mondiale de la presse. Et l’avocat de la jeune femme, le capitaine Jonathan Crisp, en est bien conscient qui clamait : « laissez-la rentrer à la maison. Elle va probablement subir les conséquences de cette affaire tout au long de sa vie ».

Malgré la reconnaissance faite à la jeune femme de circonstances atténuantes relatives à l’ascendant qu’aurait pu avoir eu son ex compagnon et père de son enfant, le caporal Graner, le procureur Chris Graveline a demandé une peine sévère pour Lynndie England, « pour que cela ne se reproduise plus ». La jeune réserviste avait argué peu avant « avoir été manipulée par le caporal Graner », ajoutant : « je ne réalisais pas à l'époque. Je lui faisais confiance et je l'aimais ».