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Jazz sous les pommiers dans les starting-blocks

Rédigé par lila13@hotmail.co.uk | Samedi 16 Mai 2009 à 00:01

Coup d'envoi samedi à Coutances de la 28e édition qui s'achèvera le 23 mai. Nous débutons notre série consacrée au festival par un zoom sur les concerts de samedi. Et notamment Ahmad Jamal.



« L'architecte », « le prophète », « le magnifique », « le prestidigitateur », « le maître », « le monstre aux deux mains droites ». N'en jetez plus ! Les surnoms et les superlatifs abondent pour évoquer la carrière d'Ahmad Jamal, l'un des derniers musiciens de l'âge d'or du jazz.

Et pour cause : malgré son manque de notoriété dans le grand public, il est l'« un des derniers géants du jazz », comme le soulignent les programmateurs de Coutances. « J'ai connu l'époque des premiers grands succès commerciaux de musiciens comme Louis Armstrong, Ella Fitzgerald, Billie Holiday, Duke Ellington, Nat King Cole... », rappelle-t-il souvent.

Frederick Jones est né dans une famille modeste, en 1930 à Pittsburgh. « À 7 ans, j'ai commencé à étudier le piano. À 11, j'étais professionnel. À 14, j'étais inscrit au syndicat des musiciens. Et à 17, je commençai à faire des tournées. » Converti à l'islam et rebaptisé Ahmad Jamal, sa carrière commence véritablement dans les années 1950 et connaît des hauts et des bas.

Jamal a toujours été un artiste à contre-courant. Dans les années 1950, il effleure là où les musiciens de be-bop jouaient de plus en plus vite. Dans les années 1960, il se voit accusé de verser dans un jazz commercial. Dans les années 1970, le jazz se tourne vers la fusion, lui revient à un jazz sobre et acoustique.

Depuis les années 1990, il tourne avec les deux mêmes musiciens (le bassiste James Cammack et le batteur Idris Muhammad) et jouit d'une réputation considérable dans le monde du jazz.

Samedi 16, à 19 h, salle Marcel-Hélie. 23 €, 21 € et 17 €.

Christophe LECONTE.
Ouest-France
Saint-Lô-maville.com