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Jack Lang favorable à la suppression du poste de Premier ministre

Rédigé par LELEGANT KOBELE | Mercredi 18 Juillet 2007 à 10:49

Dans une interview accordée au quotidien Le Parisien et datée de mercredi 18 juillet, Jack Lang, député du Pas-de-Calais qui siègera au Comité sur la réforme des institutions, préconise la limitation à deux mandats pour le Président de la République, la suppression de l’article 49.3 de la Constitution de 1958 ainsi que celle du poste de Premier ministre.



Jack Lang, député du Pas-de-Calais
A la question ’Vous supprimeriez la fonction de Premier ministre ?’, Jack Lang, qui doit siéger à la commission qui se penchera sur la réforme des institutions de la république répond « oui ». « L'existence d'un Premier ministre ne se justifie que dans les régimes purement parlementaires. Dans notre système, elle entretient la confusion. La majorité a été élue sous le nom de Nicolas Sarkozy, non sur celui de son Premier ministre »ajoute-t-il. Pour le député du Pas-de-Calais, le président doit être responsable devant l’Assemblée nationale.

Pour Jack Lang, le fait que le président puisse s’exprimer devant l’Assemblée reste « secondaire ». L’essentiel selon lui, c’est de « se doter d’un ’vrai Parlement’, maître de son ordre du jour et libéré des entraves sur son droit d’amendement ».

Par ailleurs, Jack Lang souhaiterait supprimer l’article 49.3 de la Constitution, qui permet au gouvernement de faire adopter un texte de loi par l'Assemblée sans débat et en bloc et d’en prendre la responsabilité. « Je suis favorable à la suppression de l'article 49-3, sauf pour les lois financières » a ainsi indiqué Jack Lang.

Si la future commission sur la réforme des institutions suit les recommandations de Jack Lang, la fonction de Président de la République devrait être limitée à « deux mandats successifs, comme aux cas aux Etats-Unis », tandis que le « mandat unique » devrait être la règle pour les parlementaires.

Revenant sur les réticences du Parti socialiste à voir siéger ses membres éminents au sein de commissions gouvernementales et sur le climat orageux qui règne rue de Solférino, Jack Lang a précisé, en guise de conclusion, que ses « amis du Pas-de-Calais [lui] ont apporté un soutien sans faille », ajoutant: « La météorologie politique de la gauche est assez tropicale. Mais, après la pluie, le beau temps. »