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Isabelle Eberhardt, sa voie et sa foi en l’islam

Rédigé par Nacéra Hamouche | Mercredi 17 Mai 2006 à 17:00

           

Certains des ses biographes l'ont comparée à Arthur Rimbaud. D'autres leur ont tissé des affiliations sans preuves. Il demeure que le destin d'Isabelle Eberhardt est profondément marqué par sa rencontre avec le monde musulman. Femme occidentale, journaliste et écrivaine, elle se prit de passion pour une civilisation à laquelle elle consacre l'essentiel de son œuvre. Au centre de ses nombreux articles, nouvelles, récits et romans la présence de l'Islam est une constante.



Commencé dans l'Europe aristocrate de la fin du XIXe siècle, à Genève, sur les bords du lac Léman, le destin d'Isabelle Eberhardt est celui d'une femme mystique, mystérieuse, intrinsèquement humaniste. Il est celui d'une femme, née dans la bonne société européenne, éprise de liberté et de justice. Mais ce destin exceptionnel se poursuivra sous d'autres cieux, en Afrique du Nord, loin... là-bas, avec sa langue, sa culture, sa religion islam.

« Moi, à qui le paisible bonheur dans une ville d’Europe ne suffira jamais, j’ai conçu le projet hardi, pour moi réalisable, de m’établir au désert et d’y chercher à la fois la paix et les aventures, choses conciliables avec mon étrange nature » Isabelle Eberhardt, Lettres et journaliers.

Isabelle Eberhardt, sa voie et sa foi en l’islam

La fascination pour l'islam

Fille d'aristocrates russes exilés, née à Genève en 1877, Isabelle Eberhardt, grandit dans une famille recomposée, cosmopolite, peu conformiste, libertaire, avec trois demi-frères, dans un environnement multiculturel et intellectuel qui développe chez elle une intarissable soif de découverte, une passion pour le monde arabe et l'islam, encouragée par son « père » Alexandre Trophimowsky, Arménien, philosophe, polyglotte. Elle apprend le français, l'allemand, le russe, le latin, l'italien, un peu d'anglais et l'arabe.

Elle entend parler pour la première fois de l'Algérie par ses demi-frères engagés dans la légion militaire. Quand, à 20 ans, elle accompagne sa mère souhaitant se rapprocher de l’un de ses fils, elle découvre un pays, une culture, une religion qui vont l'imprégner totalement. Elle est fascinée par l'Islam et va recevoir la révélation comme une explosion en elle. « Je sentis une exaltation sans nom emporter mon âme vers les régions ignorées de l'extase ». Elle trouve son inspiration dans les médersas et les mosquées. Elle revendique seulement la liberté de se convertir à l’islam, d’aimer un peuple et un pays - l’Algérie - d’y vivre fièrement : « Nomade j’étais, quand toute petite je rêvais en regardant les routes, nomade je resterais toute ma vie, amoureuse des horizons changeants, des lointains encore inexplorés.»

Convertie à l’Islam, c'est déguisé en homme, drapée dans les plis de son burnous, bottée en cavalier filali, qu'Isabelle Eberhardt va parcourir les immenses étendues sahariennes, à la manière des soldats bédouins , en route pour le sud constantinois. « A la place parlait et vivait un jeune musulman, un étudiant allant à la découverte de l’Islam. Isabelle était devenue Mahmoud Saadi. Dans sa vie et dans ses récits ce sera dorénavant ce nom qu’elle utilisera, le nom d’un jeune i[taleb voyageant pour s’instruire et qui parfois, d’un geste brusque, repoussait son guennour en arrière, découvrant un crane carré tout bosselé et qu’elle faisait raser à la mode orientale »]i, écrit Edmonde Charles-Roux dans Nomade j’étais. Les années africaines d’Isabelle Eberhardt

Isabelle Eberhardt, sa voie et sa foi en l’islam

L'amour et le soufisme

Isabelle Eberhardt va faire une expérience intérieure dans la zaouïa de Kenadsa, confrérie où elle est reçue en tant que taleb, c'est-à-dire étudiant, plus précisément « demandeur de savoir » ou « voyageur en quête de sens ». Elle va y trouver ce vieil islam qui la fascine et qui va la conduire vers une forme de dépouillement et de contemplation. « Etre sain de corps, pur de toute souillure, après de grands bains d'eau fraîche, être simple et croire, n'avoir jamais douté, n'avoir jamais à lutter contre soi-même, attendre sans crainte et sans impatience l'heure inévitable de l'éternité… »

En quittant Genève et en s'enfonçant de plus en plus au coeur du Sahara, Isabelle Eberhardt, née de père inconnu, déclarée « illégitime » à la naissance, va rompre définitivement avec l'Occident matérialiste et colonisateur. Elle va découvrir ces peuples du Sud qui seront les héros de ses écrits. Au contact de la population indigène, elle observe les gens, pose sur eux un regard d'une intense acuité, sans exotisme. Elle trouvera la réponse à sa problématique socio-psychique dans la culture et la religion musulmane. Ces musulmans indigènes, Isabelle Eberhardt va non seulement prendre fait et cause pour eux contre les colonisateurs, mais elle va également les rejoindre dans son engagement spirituel. Ces êtres rejetés par la société colonisatrice, elle les suit dans leur vie, dans leur destin vers la mort, dans leur chemin vers Dieu.

Elle sillonne l’Algérie du Nord au Sud, d’Est en Ouest mais c’est à El Oued – dans le Sud - qu’ Isabelle revient, rencontre Slimène Ehnni, l’homme de sa vie, un jeune « soldat indigène » de l'armée française en Afrique du Nord, s’y installe, se marie avec la Fatiha seulement, selon le rite musulman. L'union de l'Européenne et du spahi indigène fait scandale. L'armée française lui refuse le mariage civil, l’enjoignant de quitter l’Algérie, estimant que son mode de vie est un facteur de troubles, ses fréquentations de zaouïas suscitaient la méfiance des colonisateurs français ! Exilée à Marseille pendant un an, elle obtient enfin l’autorisation d’épouser civilement en octobre 1901, Slimène, grand, visage fin, teint sombre, une famille de spahis engagés depuis trois générations, le français étant sa langue autant que l’arabe. Isabelle d’origine russe, obtient la nationalité française et le couple rejoint l’Algérie en 1902.

Isabelle Eberhardt, sa voie et sa foi en l’islam

Le repos au cimetière de Aïn Sefra

Calomniée, espionnée, raillée par les colons comme « l'étrangère, la scandaleuse », des jours, des nuits, guettant le retour de Slimène retenu à la caserne - des permissions rares- une promotion qui s’envole- un solde dérisoire, un semblant de toit- un gourbi à Ain-Sefra, une volonté farouche … ! Pour son spahi, la nomade met le pied à terre, s’assagit. Finies les grandes chevauchées – Mahmoud Saadi redeviendra Isabelle, habillée, vivant comme les femmes du Sud : « Peu importeraient la misère, réelle maintenant, et la vie cloîtrée parmi les femmes arabes… Bénie serait même la dépendance absolue où je me trouve désormais vis-à-vis de Slimène - qu'elle appelle "rouh" - mon âme… Mais ce qui me torture et me rend la vie à peine supportable, c'est la séparation d'avec lui et l'amère tristesse de ne pouvoir le voir que rarement, quelques instants furtifs. »

Slimène en permission, après une longue absence, le dernier jour passé ensemble. Aïn Safra fut en octobre 1904 le théâtre d'une grave inondation, la ville emportée. Isabelle, affaiblie par la maladie, est retrouvée morte dans les ruines de sa maison. Trois années d’un amour incommensurable ! Enterrée selon le rituel musulman, au cimetière de Aïn Sefra, sa tombe est jusqu’à nos jours visitée. Isabelle n’avait que 27 ans. De la mort, elle a écrit : « Tout le grand charme poignant de la vie vient peut-être de la certitude absolue de la mort. Si les choses devaient durer, elles nous sembleraient indignes d'attachement. » (A l'ombre chaude de l'Islam)

De sa courte vie, elle en fit un long voyage : « La fièvre d'errer me reprendra, que je m'en irai; oui, je sais que je suis encore bien loin de la sagesse des fakirs et des anachorètes musulmans… Au fond, cela serait la fin souhaitable quand la lassitude et le désenchantement viendront après des années- Finir dans la paix et le silence de quelque zaouïa du Sud, finir en récitant des oraisons extatiques, sans désirs ni regrets, en face des horizons splendides… ! » Slimène, très affecté par la disparition, d’isabelle, ne lui survivra que trois ans.

Cent ans après sa mort, Isabelle Eberhardt reste un personnage fascinant. Une femme d’exception transcendée par une religion, l’islam : « Ainsi, nomade et sans autre patrie que l’Islam… C'est bien la paix, le bonheur musulman- et qui sait ? Peut-être bien la sagesse... »

Pour aller plus loin, en plus des nombreuses biographies, on peut consulter : Yasmina (1902), Le Major (1903), La Rivale (1904), Nouvelles algériennes (1905), Dans l'ombre chaude de l'islam (1906), Les Journaliers (1922) .




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33.Posté par Ali Ghénami le 14/04/2009 23:11 | Alerter
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Salem; je pense que Madame Isabelle sera plus tranquille dans sa tombe; si les gens d'ain sefra,surtout les intellectuels bavardeurs,passent à l'action pour sauver leurs ville qui es entrain de perdre sa forme et son fond et ses fonds... C'est vraiment vous aimez Isabelle,montrer ce que vous pouvez faire ,dans le terrain et sur tout les domains,avant que l'oued Sefra vous emporte à Touat en passant par Tiout

32.Posté par YOUNES le 11/04/2009 01:07 | Alerter
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bounjour a tous ...
voila...j'ai enttendus pas mal d'histoire consernant la vie romanesque d'ISABELLE EBERHARDT....et g envie d'avoir tout les informations sur cette merveille femme "mahmoud es saadi". en fait g visité sa tombe a AIN-SEFRA plusieurs fois.et...la premiere fois c t apres un ciecle de sa mort c'est a dire en 2004.g t tres heureus car je ss parmis les gens qui connaissent cette ecrivaine......mais malheureusement,sa tombe est un peu endomagée dans ses cotés..et g persuadé que quelqu'un mis du ciment sur sa tombe pour la preserver.je le salue tres tres fort.. il faut preserver cette tombe parceque ca fait part de notre culture et notre patrimoine.....merci bien.

31.Posté par belbouri le 03/03/2009 12:22 | Alerter
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j'ai aimé votre description d'Isabelle!

30.Posté par vogelweith guy le 31/05/2008 03:28 | Alerter
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En accordant une place importante à Isabelle, il conviendrait à présent d'élaborer une anthologie des textes émanant des Européens séduits par l'Islam. je pense à Louis Massignon, au Père Gardet, à Psichari, au Père Charles de Foucauld etc...

29.Posté par Atia Med le 08/03/2008 16:32 | Alerter
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slt j'habite a Hassani Abdelkrim ( Ex.Behima) wilaya d'El-Oued et dans mon village Isabelle a été véctime d'un attenta car un des homme a esssayer de la tuer parce-qu'il a ponsé que c'été un espion.

28.Posté par Prince le 05/03/2008 11:19 | Alerter
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Bonjour,
Marie-Odile Delacour et Jean-René Huleu travaillent depuis vingt ans sur ce personnage extraordinaire :-) je pense qu'ils vont sortir bientôt un livre sur Elle qui s'intitule " "le voyage soufi d'Isabelle Eberhardt"
http://littera05.free.fr/trame7delacour.htm

27.Posté par salima le 29/02/2008 11:02 | Alerter
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bonjour,
je suis tj à la recherche des livres de isabelle EBERHARDT, je souhaiterai entrer en contact avec tous et toutes celles qui s'interessent à Isabelle , je laisse mon adresse :
nuseba-salam@yahoo.fr
merci et salam allaikoum

26.Posté par salima le 13/02/2008 21:47 | Alerter
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bonjour, je suis à la recherche des livres de Isabelle EBERHARDT. tout comme beaucoup d'algérien, je suis fascinée par cette femme.
ici à Béjaia, je n'ai trouvé aucun livre. je souhaiterai entrer en contact avec des personnes qui aiment Isabelle, comme je souhaite également lire son livre intitulé "dans l'ombre chaude de l'Islam" merci.

25.Posté par barouni le 13/01/2008 02:38 | Alerter
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Je suis heureux d'apprendre, à travers les commentaires, que pas mal d'intellectuels algériens de Ain séfra, de Paris ou d'ailleurs s'interessent enfin à Isabelle Eberhardt et souhaitent en faire un patrimoine historique et culturel.J'ai vécu longuement avec ce personnage en traduisant toute l'oeuvre fabuleuse d'Edmonde Charles Roux"Nomade j'étais" et j'ai découvert qu'à travers cette femme un pan de l'histoire d'Algérie et même dans une proportion moindre celle de la Tunisie peut être mieux appréhendé.Il est vrai qu'Isabelle Eberhartd est une femme extraordinaire par ses qualités humaines malgré tout ce qui a étè dit sur sa conduite, son espionage et sa conversion à l'islam mais ce qui est plus important à mon avis c'est de la suivre de prés dans ses écrits ses déplacements et dans tout ce qui été écrit sur elle pour découvrir des richesses fabuleuses dans tous les domaines.C'est dans cet esprit que j'ai voulu attirer l'attention des jeunes arabophones en traduisant "Nomadede j'étais" .Il y a beaucoup à faire il faut donc bien s'organiser . Farhat Barouni Tunis Tunisie

24.Posté par nouara le 11/01/2008 15:04 | Alerter
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bonjour tout le monde merci à tout ceus qui peuvent me donner plus de renseignements qui concernent isabelle eberhardt je suis etudiente à paris8 et je fais mon memoire sur cette femme extraordinaire, notamment les gens d'ain sefra ou ceux qui sont interesses par cet etre pas comme les autres
merci et bon courage à tout le monde

23.Posté par HENINE le 13/12/2007 18:37 | Alerter
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Salut tout le monde, c'est très intéressant ce que vous venez d'écrire, Isabelle wilhelmine Marie Eberhardt reste et resterait un patrimoine culturel et touristique d'Aïn-Séfra. Je lance un message à tous, à tous ceux qui désirent connaitre cette grande romancière, cette grande journaliste, cette grande dame, cet grand 'Unique-homme à habit masculin, qu'il s'adresse à nous. Qui sommes-nuos ? Il ya pas mal d'intellectuels ici à Aïn-Séfra, qui s'occupent du patrimoine culturel et qui font des recherches sur l'histoire, alors n'hésiter pas à nous demander. Je vous cite quelques noms que vous pouvez contacter : HENINE BRAHIM; CHAMI HABIB, BOUDAOUD BELLAREDJ, BENAMARA KHELIFA je ne cite que ceux-là. A Bientôt AMICALEMENT VOTRE ! Merci de votre intention !

22.Posté par abdalilah le 13/12/2007 18:14 | Alerter
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en reponse a http://boubouna.07@hotmail.fr ,

le desaccord n'est pas en islam , la difference vient des personnes . l'esprit de l'islam est le meme , avantage les gens . mais les gens (les imames ) qui en disposent selon leur visions , d'une maniere subjective .
heureusement , je dis bien merci a dieu le sage , le plus savant , qu'il nous as pas mis sous l'autorité d'un ordre religieux dans notre vie personnelle . mais a referé l'interet commun a des responsables communs . maintenant se sont les gouvernement .
exemple : si je vais faire une chose qui ne concerne que moi , uniquement moi . moralement et physiquement . je vais savoir par mon coeur de musulman si c'est du bien ou du mal que je me fait . et je prend la decision selon mon degre de foi , et d'amour envers dieu , et de mes capacités .
si cette chose que je vais faire va causer du mal a une autre personne , morallement ou physiquement etc ... alors la , on n'est plus dans une liberté , mais dans une relation de paix a respecter . a sauvegarder , dans ce cas , c'est l'ordre public , et il est de la responsabilité des responsables supreieures , sans enlever rien de ta propre responsabilité . et tu les associent ( les responsables communaux ) dans le bien ou le mal que tu fait . parcequ'ils ont acceptés ta responsabilité et celle de tous ceux qui sont sous la leur . c'est plus une corvée qu'un privilege d'etre responsable . si seullement ils savaient c'est quois la responsabilité ?!!!! :) personne ne voudras etre resp...  

21.Posté par chami le 07/12/2007 22:44 | Alerter
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ISABELLE EBERHARDT.

Quand il a tapé sa dépression nerveuse due aux problèmes et peut-être à la torture qu’il a connus à Alger en 1970, Ali Abdelhamid CHAMI allait tous les jours comme téléguidé vers la tombe d’Isabelle Eberhardt et y restait jusqu’à ce que sa mère notre chère TATA HAMID vienne le chercher le soir. Isabelle Eberhardt, cette aventurière dont le nom seul évoque comme un film étrange d’un extraterrestre, est venue comme un avertissement, indéchiffrable à l’époque, annonçant que le colonialisme n’est pas à son apogée mais à sa fin et qu’il ne peut réussir que dans le respect total de la culture des autochtones, c’est à dire que seule une intégration totale dans la culture indigène peut donner longue vie à la colonisation qui n’en serait alors plus une, une culture ne pouvant pas coloniser une culture ancestrale. Elle perd l’un après l’autre une famille d’intellectuels ( chacun parlant au moins trois langues), elle les perd en cascade en l’espace de quelques années, suicide, asphyxie, disparition tel est le lot qu’elle a eu avec ses frères et sa nièce. Elle peut se vanter d’être originaire de toutes les races, slave, juive, français, russe, arménienne, allemande, italienne, turque, arabe, suisse. Grandie dans un milieu très évolué, elle a eu le destin de ceux qui dépassent leur temps. On ne sait pas de quel père elle est issue, Rimbaud, Trophimowsky ou le médecin turc de la famille, ni quand et comment elle a embrassé l’Islam, à la naissance ou à la maturité. Ell...  

20.Posté par belhachemi hamza le 14/11/2007 12:02 | Alerter
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salut comment vas tu j'aimrais faire votre connaissance parce que j'ai beaucoup des chose a vous dire.j'habite a ville Ain Sefra ville (isabelle eberhardt)ptite paris au passé et maintenant c'est pays de sable.Ain Sefra .contacter moi s.v.p

19.Posté par chami le 02/11/2007 00:05 | Alerter
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bonjour nous à Ain Sefra nous considerons Seid Mahmoudh comme patrimoine culturel.
http://algerie.xooit.com/t1482-isabelle-eberhardt.htm

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