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Sur le vif

Iran: les non-musulmans autorisés à se présenter aux municipales

Rédigé par Lina Farelli | Lundi 23 Juillet 2018 à 08:44

           


En Iran, le Conseil de discernement, la plus haute instance politique d’arbitrage, a voté en faveur de la réintégration d’un conseiller municipal non musulman de la ville de Yazd, capitale de la province de Yazd forte de plus de 500 000 habitants.

Cette décision ayant obtenu l’aval de plus des deux tiers des membres du conseil signe ainsi l’autorisation pour tout individu non-musulman à se présenter aux élections municipales.

L’histoire remonte en 2017 lorsque, quelques mois auparavant, le Conseil des Gardiens de la Constitution, composé essentiellement d’ultraconservateurs, publiait un décret empêchant aux membres appartenant à des minorités religieuses à se présenter aux élections municipales. Le principal motif évoqué : un non-musulman ne peut pas traiter des questions sur les musulmans.

La préfecture de Yazd avait alors suspendu un de ses conseillers municipaux, Sepanta Niknam, de confession zoroastrienne. Même si le président du Parlement, Ali Larijani, a rejeté ce décret, son instance est limitée à l’organisation des élections présidentielles.

Au bout de plusieurs débats et discussions, Majid Ansari, membre du Conseil de discernement, a annoncé samedi 21 juillet, que « le Conseil (…) a jugé que la loi de 1996 sur les minorités religieuses est applicable et que leurs membres peuvent participer aux élections municipales ».

Dans la Constitution de la République islamique, les Iraniens zoroastriens, juifs et chrétiens sont reconnus comme les « seules minorités religieuses » en Iran. Par conséquent, ces minorités, aujourd'hui représentées par trois députés chrétiens, un député juif et un député zoroastrien au Parlement, pourront se présenter aux municipales. Quant à Sepanta Niknam, celui qui a été suspendu, il peut dorénavant récupérer son poste.




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