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Sur le vif

Inde : une requête devant la Cour suprême plaide pour l'interdiction du halal

Rédigé par Lionel Lemonier | Lundi 25 Avril 2022 à 16:30

           


Inde : une requête devant la Cour suprême plaide pour l'interdiction du halal
Une requête déposée auprès de la Cour suprême indienne réclame une interdiction complète des produits et de la certification halal dans tout le pays, rapporte Hindustan Times samedi 23 avril. La requête prétend que les droits fondamentaux de 85 % des citoyens sont bafoués pour protéger la possibilité de consommer du halal par 15 % de la population, à savoir musulmane.

Vibhor Anand, l’avocat à l'origine de la requête, veut faire disparaitre du marché tous les produits alimentaires certifiés halal proposés par les multinationales. A la place, si une certification demeure nécessaire, il suggère de confier la tâche à un organisme reconnu comme l'Autorité indienne chargée de la réglementation des aliments et des normes alimentaires (Food Safety and Standards Authority of India, ou FSSAI), l’équivalent indien de notre Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES). Il souhaite donc contourner les cinq ou six organisations qui s’occupent actuellement de la certification halal dont Jamiat-Ulama-E-Maharashtra et Jamiat-Ulama-i-Hind.

La minorité musulmane pointée du doigt

Dans la requête, il est affirmé que la certification halal a été introduite en Inde pour la première fois en 1974 et s’appliquait initialement à la viande sortie des abattoirs jusqu’en 1993. Par la suite, elle a été étendue à d’autres produits. Des produits alimentaires divers, des cosmétiques, des médicaments, des services hospitaliers ou hôteliers et même des centres commerciaux.

« Indirectement, après la décision des entreprises de ne produire que du halal pour abaisser leurs coûts de production, cette croyance de ne consommer que des produits halal a été imposée à tous », estime encore l’avocat. « Alors que notre Constitution est attachée au mot "séculier", imposer les préceptes d’une religion à tout le monde peut difficilement être qualifié de séculier. C’est uniquement parce que la minorité musulmane, qui représente 15 % de la population indienne, veut consommer "halal" que ces produits sont imposés aux 85 % restant de la population », déclare-t-il.

Il estime enfin que les agences de certification halal réalisent de larges profits sur le dos des consommateurs non-musulmans alors que ces derniers n’ont pas d’autres choix que d’acheter des produits halal. « Cette requête est présentée au nom des 85 % de citoyens du pays qui ne sont pas musulmans. Il s’agit de renforcer leurs droits fondamentaux que protège l’article 14-21 de la Constitution indienne. Ces droits sont actuellement bafoués et même violés. Au nom des droits de 15 % de la population, 85 % des Indiens sont obligés de consommer des produits halal contre leur volonté. »

Cette requête est déposée dans un contexte où la haine à l'égard des musulmans continue de s'accroître en Inde, sous la direction de l'ultranationaliste Narendra Modi.

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Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Rond LEDARON le 25/04/2022 22:33 | Alerter
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Modi le maudit met en place les conditions d'une guerre civile qui peut ne satisfaire que les satanistes hindous les plus extrémistes.

2.Posté par Premier janvier le 28/04/2022 20:05 | Alerter
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C'est comme si je militais contre la pendaison mais que je sois pour la chaise électrique. Ni queue ni tête. Sont frappa dingues.

3.Posté par Premier Janvier le 28/04/2022 20:42 | Alerter
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Complétement con.
Les mecs sont des bouffeurs de cadavres comme les autres.
Ce n'est que cela le sujet.
Comment peut t'on espérer faire croire d'une victime qu'elle est le bourreau.
A midi j'ai mangé du poisson. Lui n'en sait rien.
Il a été électrocuté. Etouffé.... et hop je deviens moi même victime.
C'est cela le raisonnement.
Moi monsieur je liquéfies le cerveau des animaux. Les pauvres.
Heureusement que l'animal lui même, la victime est là pour me sauver. Il est question là d'un transfert.
L'animal est sensé ne rien éprouver, être sublimé, être nécessaire mais dans un même temps être un objet.
Vous savez comme lorsque l'on va chez le psy. Et que l'on le fait devenir ce que l'on dit qu'il est.
Je suis bien avec c'est animal. Vas-y ressers moi en une louche.



4.Posté par Premier Janvier le 28/04/2022 20:57 | Alerter
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Les musulmans ne peuvent pas manger de sang.
Je peux en manger ne me prive pas de viande.
Les deux ne sont pas équivalents.
C'est là ou ça coince.



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