Sur le vif

Imad Ibn Ziaten, première victime de Merah décorée à titre posthume

Rédigé par La Rédaction | Lundi 11 Mars 2013 à 18:14



Un an jour pour jour après son assassinat par Mohamed Merah, le militaire Imad Ibn Ziaten a été décoré de la Légion d'honneur à titre posthume, lundi 11 mars, lors d’une cérémonie militaire en son honneur.

Cette commémoration s’est déroulée sur la base de Francazal, près de Toulouse, au sein du 1er régiment du train parachutiste (RTP), auquel appartenait Imad. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a remis la légion d’honneur à Latifa Ibn Ziaten, la mère d’Imad, très émue durant la cérémonie. Le ministre de la Défense et le ministre délégué aux Anciens Combattants, Kader Arif, ont d’ailleurs longuement étreint la maman endeuillée.

« La mort fait partie de l'horizon de nos soldats. Ils savent la regarder en face, elle donne du sens aussi à leur engagement. Mais cette mort que vos camarades ont trouvée, ils n'étaient pas préparés à sa lâcheté. Ce qui s'est passé le 11 mars 2012 n'a pas seulement ébranlé la communauté militaire, c'est la communauté nationale qui a été touchée. Attaquer des militaires parce qu'ils sont militaires, c'est prendre l'armée pour cible, l'armée de la République, le cœur de la nation », a déclaré Jean-Yves Le Drian.

Latifa Ibn Ziaten s'est dite à la fois « triste » et « fière ». « Mon fils me disait toujours qu'il avait une deuxième famille, et cette famille, elle est ici », a-t-elle dit en parlant du régiment de son fils. « C'était la famille de mon fils, c'est ma famille à moi aujourd'hui », a ajouté Mme Ibn Ziaten, qui vient de publier le livre Mort pour la France (Flammarion), dans lequel elle rend hommage à son fils.

Plus tôt dans la journée, elle dévoilait une plaque en son honneur portant la mention « Mort pour le service de la nation » à Toulouse, devant le complexe sportif où il a été tué, il y a un an.

Le 11 mars 2012, après s’être assuré qu’Imad était bien un militaire, Mohamed Merah, avait sèchement abattu l'homme de 30 ans de deux balles. Le « tueur au scooter » avait pris rendez-vous avec lui, en se faisant passer pour un acheteur éventuel de sa moto. Quatre jours plus tard, il abattait deux autres parachutistes puis un professeur et trois enfants du collège juif Ozar Hatorah, à Toulouse, avant d’être abattu par les hommes du Raid, le 22 mars.

D’autres cérémonies seront organisées toute la semaine à Montauban et à Toulouse, où Mohamed Merah a tué ses victimes.

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