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Sur le vif

Halal/Casher : pour les autorités juives, « l’incident est clos » avec le Premier ministre

Rédigé par La Rédaction | Mercredi 7 Mars 2012 à 15:09

           


Le Premier ministre veut calmer le jeu avec les autorités religieuses et semble bien s’y prendre pour le moment avec les représentants de la communauté juive malgré les ires qu’ont provoqué ses déclarations sur les « traditions ancestrales » des religions.

Le président du Consistoire central, Joël Mergui, qui a été reçu mercredi 7 mars par François Fillon avec le grand rabbin de France Gilles Bernheim, a jugé que « l'incident » né des propos du chef du gouvernement sur l'abattage religieux était « clos », tout en restant « en état d'alerte ».

« Sur la vigilance, les suites qui vont être données, c'est un travail de fond (...). Pour l'instant nous sommes en état d'alerte. Il faut qu'on continue à travailler à avoir des garanties - que nous avons entendues du Premier ministre -, du ministère de l'Agriculture et de tous les partis politiques », a-t-il déclaré, ajoutant que M. Fillon a apporté des garanties selon lesquelles l'abattage religieux ne sera pas remis en cause en France.

« Il faut qu'on travaille sur l'information du consommateur » tout en évitant « les risques de stigmatisation » et « les risques de répercussion sur nos modèles d'abattage rituel en Europe », a souligné M. Mergui.

Pour sa part, le grand rabbin a déclaré que le Premier ministre s'était « défendu d'avoir voulu nous blesser » et « d'avoir voulu viser la religion et la communauté juive ». « Là dessus, il a été très clair. Subsiste des poches de divergence dans la compréhension que l'on peut avoir de tel ou tel mot qui ont été employés », a ajouté M. Bernheim.

M. Fillon a-t-il exprimé des regrets ? « Je crois que s'il nous a reçus c'est qu'il avait conscience qu'on pouvait avoir mal interprété ce qu'il a dit. C'est une question qu'il faudra lui poser », a répondu le président du Consistoire.

Reste à connaître l'avis du Conseil français du culte musulman (CFCM) sur cette affaire. Le Premier ministre recevra, jeudi 8 mars, Mohammed Moussaoui ainsi que le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur.

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1.Posté par anonyme le 07/03/2012 15:46 | Alerter
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si seulement les deux religions juive et musulmane pouvaient au moins faire l'effort d'être solidaires dans ces moments là, ça changerait beaucoup de choses. Non c'est sûre et classique, Fillon n'a pas voulu offenser les juifs, c'est les musulmans qui sont ciblés. Mais là encore on pourrait changer les choses et essayer d’arrêter le massacre en disant "non" d'une voix à ces politiques. Les deux représentants des cultes auraient dû demander à être reçus en même temps et non chacun de son côté pour protéger leurs propres intérêts.


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