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Economie

Halal : Al Farooj s’installe en France grâce à la finance islamique

Rédigé par | Samedi 15 Septembre 2012 à 00:39

           

Venue tout droit de Dubaï, la chaîne de restauration rapide Al Farooj Fresh a ouvert son premier point de vente en région parisienne. Une ouverture rendue possible grâce à un financement par émission d’obligations participatives charia compatible (« sukuk »). Pour les PME en mal de financement, une telle opération comme en a bénéficié l’enseigne grâce à la société 570 easi pourrait être une aubaine.



L'ouverture du premier restaurant Al Farooj en France a été rendue possible grâce à un financement par émission d’obligations participatives halal (« sukuk »).
L'ouverture du premier restaurant Al Farooj en France a été rendue possible grâce à un financement par émission d’obligations participatives halal (« sukuk »).
Le groupe émirati Al Islami Foods avait annoncé depuis 2010 son intention de développer en France Al Farooj Fresh, une chaîne de restauration rapide à base de poulet 100 % halal bien implantée au Moyen-Orient.

Après plusieurs mois d’attente, c’est désormais chose faite : le premier restaurant Al Farooj, certifié par AVS, a ouvert ses portes en septembre à Alfortville, dans le Val-de-Marne. C’est la société Bibars, leader français dans le développement et la distribution de concepts et produits affinitaires, qui est chargée de développer la marque dans l’Hexagone.

Pour ce faire, elle a bénéficié d’un financement par émission d’obligations participatives (« sukuk ») pour une première tranche de près de 500 000 € pour permettre l’ouverture du restaurant. Un succès pour la société Bibars, qui a tenu à annoncer cette nouvelle par un communiqué qui nous est parvenu mardi 11 septembre.

Les « sukuk », nouvelle source de financement alternative pour les PME

Bibars a été aidé par la société 570 easi (éthique à sensibilité islamique), qui est à l’initiative depuis décembre 2011 du premier prêt immobilier compatible avec les principes de la charia.

« Les sukuk sont émis pour une durée de 5 ans au maximum avec un taux de rendement espéré de 8 % par an. Cette émission a été souscrite par des clients de la société 570 Asset Management, pionnier dans la conception et la distribution de produits financiers conformes à l’éthique musulmane en France », explique Bibars et Al Farooj dans un communiqué commun.

« Nous sommes ravis d’avoir réalisé avec succès cette première tranche de financement qui s’inscrit dans un projet global d’une cinquantaine d’ouvertures de restaurants sur la prochaine décennie, dans ce secteur alimentaire affinitaire en expansion à deux chiffres », indique Atmane Idrissi, le président d'Al Farooj France SAS, l’émetteur des sukuk.

Les sukuk au service de l’économie réelle

Selon Anass Patel, président de 570 easi et conseil de BIBARS pour l’opération, « les sukuk sont considérés comme les meilleurs vecteurs pour le développement de l’économie réelle, du fait de leur spécificité comme outil de finance participative entièrement adossé à des actifs réels, loin de toute spéculation. Ils permettent un parfait alignement d’intérêts entre les investisseurs et les entrepreneurs, de plus en plus nombreux à chercher des solutions alternatives au financement bancaire ».

« Non seulement c'est une projet inédit, car c'est notre première opération pour le financement d'une PME, mais en plus il est innovant car on a réussi à adapter le montage du sukuk, généralement réservé aux grands groupes, à un projet de l'économie réelle et cela pour la première fois dans l'histoire de la finance islamique à notre connaissance, ce qui nous a valu d'être invité à l'université de Harvard, cette année, pour présenter le projet », explique à Saphirnews M. Patel, ajoutant que cette opération est « un vrai projet de l'économie réelle, avec création d'emplois non délocalisables à la clé : c'est un élément crucial en cette période de crise pour tous nos concitoyens français ».

L’émission des sukuk a fait l’objet d’une validation de conformité à l’éthique musulmane (fatwa) par le comité de conformité en finance islamique ACERFI (Audit, Conformité Et Recherche en Finance Islamique).

A travers cette opération à succès pour Al Farooj, les petites et moyennes entreprises françaises, particulièrement touchées par la crise économique et financière, se voient offrir de nouvelles perspectives de financement éthique sans qu’elles aient à passer par des banques traditionnelles.



Rédactrice en chef de Saphirnews En savoir plus sur cet auteur


Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par tout taux d''intéret n'''est pas usuraire (riba), les ulémas se sont trompés encore le 29/11/2012 18:35 | Alerter
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la notion d’usure(riba) mal comprise,, les oulémas se sont encore trompés en interdisant le prêt bancaire à intérêts dont le principe n’a jamais été interdit au regard du hadith «des dattes empruntées sont payées par la même quantité»
Le Coran interdit catégoriquement l'usure (riba) qui est un des plus grands péchés par son caractère abusif et inéquitable Même la législation en France, tirée du droit musulman sous Napoléon Bonaparte, converti à l’Islam avant sa mort en prison, interdit tout taux d'intérêt usuraire. Il en est de même un peu partout dans le monde d’une manière générale, les banques centrales fixant le taux usuraire d’intérêt interdit aux banques commerciales Le poète HUGO était converti à l'islam (consulter Internet)
Les oulémas dans leur grande majorité, interdisent tout intérêt à payer ou à recevoir, quel que soit le taux. Ils n'ont pas pris en compte le hadith qui dispose:« une quantité de dattes empruntée est payable par la même quantité», Une illustration simple et claire permet de comprendre, la portée de ce hadith. Si par exemple, un commerçant en rupture de stocks, emprunte à son confrère mieux pourvu, une quantité de dattes pour dépannage temporaire, et décide après de les conserver, il devra alors régler à son créancier, une somme lui permettant de reconstituer exactement le stock prêté quelle que soit l’évolution des prix de dattes ou restituer à son prêteur, les mêmes quantités de dattes livrées S'il s'obstine à s’acquitter de sa dette par un règle...  

2.Posté par concept de finance islamique développé par les banques pour profiter de l'argent des musulmans le 29/11/2012 18:46 | Alerter
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cette campagne médiatique actuelle sur la finance islamique est orchestrée par les grandes banques occidentales pour profiter hypocritement de l'argent des musulmans
l'analyse pertinente ci dessus du frère Ibrahim, illettré en arabe, est bien conforme aux enseignements islamiques
Que ceux qui sont d'un avis contraire aient le courage et la sincérité de présenter leurs arguments en se basant comme lu, sur le coran et la sunna

3.Posté par mustapha le 17/10/2013 18:42 | Alerter
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ca fais plaisire d'avoir un restaurant hallal ou on peut tous ramener nous enfants sans avoir la crainte que la viandes ne soit pa hallal.alhamdoulah .


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