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Sur le vif

Gironde : la fermeture de la mosquée de Pessac ordonnée, « une punition » avant le Ramadan

Rédigé par Saphirnews | Mardi 15 Mars 2022 à 12:25

           


Le couperet est tombé : la mosquée de Pessac sera fermée durant le mois du Ramadan. La préfecture de Gironde a acté, lundi 14 mars, la fermeture du lieu de culte musulman pour une durée de six mois pour « des prêches et des propos (qui) ont régulièrement incité à ne pas respecter les lois de la République, justifié les attentats et valorisé la mort en martyr », a annoncé la préfète de Gironde Fabienne Buccio par voie de communiqué de presse.

Le Rassemblement des musulmans de Pessac (RMP), gestionnaire de la mosquée, est aussi accusée de promouvoir un « islam radical » et une « idéologie salafiste », de diffuser « des publications haineuses à l'encontre d'Israël », d’inciter « au repli identitaire » et de condamner « les musulmans qui ne partagent pas leur vision rigoriste de l'islam ».

Une décision mal vécue avant le Ramadan

L'avocat de la mosquée, Me Sefen Guez Guez, a dénoncé cette décision prise au terme de la procédure contradictoire engagée le 24 février dernier. Dans un communiqué signé de la direction de la mosquée mardi 15 mars, il souligne « le décalage entre les accusations de la préfecture, comme la promotion du terrorisme, et la situation judiciaire » dans la mesure où il n'y a « aucune enquête ouverte par le parquet, aucune garde à vue, et aucune audition d’aucun membre de la mosquée ».

Par ailleurs, le RMP « a retiré l'ensemble des posts publiés sur les réseaux et montrés du doigt par la préfecture sans même débattre sur le fond », « a changé l’animateur de sa page Facebook, et a désigné un modérateur pour suivre les publications ». Néanmoins, « on voit que cela ne suffit pas », déplore l’avocat. A moins d'un mois du début du Ramadan, cette fermeture est vécue par les dirigeants du lieu de culte « comme une punition pour des mots qui ont été tenus par des tiers (des internautes anonymes) tenus il y a longtemps et retirés depuis ».

Située dans le quartier des Echoppes, la mosquée était déjà dans le viseur de la préfecture suite à l’assassinat de l’enseignant Samuel Paty en 2020 à Conflans-Sainte-Honorine, en région parisienne. Une perquisition avait alors eu lieu au sein de la mosquée où avaient été saisis des documents et un ordinateur. « L'atteinte aux libertés publiques, et notamment vis-à-vis des musulmans n'a jamais été aussi prégnante qu'aujourd'hui », avait dénoncé l’avocat d’alors de la mosquée, Me Samim Bolaky.

Les contrevenants à cette mesure de fermeture s’exposent à 7 500 euros d’amende, indique la préfecture. Me Sefen Guez Guez a annoncé le dépôt d’un recours devant le tribunal administratif de Bordeaux pour contester la décision préfectorale. La mosquée de Pessac appelle ses fidèles et les musulmans de France à « un élan de solidarité et de mobilisation » en sa faveur « pour défendre ses droits devant la justice ».

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Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Premier janvier le 15/03/2022 17:48 | Alerter
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Ce sont toujours les chefs religieux qui divisent.
On se demande d'ailleurs toujours comment ils sont reconnus, choisis.
Je sais des choses n'est pas suffisant.
Puisque de tout ce que l'on sait il n'est pas à nous.
Les choses ont toujours été là et l'on ne fait que les trouver.
Ha tiens! vous étiez là!
On dit de l'islam qu'il n'a pas de clergé, de chef.
Mais pourtant on nous dit qu'il y en a.
Soit on valide un vrai. Et donc obligatoirement deux. Trois. Quatre....
Soit aucun d'entre eux.
Plusieurs vrais n'est pas possible. Aucun d'entre eux non plus.
Reste on ne peut que le reconnaître soi même. C'est celui-là qui est le vrai.
Et là on vient de dire division.
On a dit plusieurs vrais n'est pas possible.
Aucun non plus.
Un seul pas davantage.
Reste comme choix soit l'on devient anticlérical, les institutions sont mon ennemi.
Soit on les valide toutes. Et donc aucune.
Soit on le rejette toutes sauf une.
Mais là comme l'on vient de dire un (le chiffre) ça ne marche pas.
Ni aucune. Ni toutes. Ni une.
Si nous étions tous croyants d'un même culte. On ne saurait pas que l'on est croyant. On aurait pas besoin de dire être musulman etc. On dirait être un homme.
Mais là on vient à nouveau de dire un. Et donc deux. Trois..
Un homme ne peut pas être L'homme.
Ni un vrai Le vrai.
Ni un culte Le culte.

2.Posté par Rond LEDARON le 15/03/2022 19:06 | Alerter
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Comment ça ,pourquoi donc la préfecture ne porte t'elle pas plainte pour faire cesser "l'ignominie" ?
Bizarre dans un état de droit que la justice ne soit pas saisie ?
A moins que ....l'arbitraire administratif soit plus commode ,car moins contraignant.
Incitation à ne pas respecter les lois de la république dit on ? en quels termes ? délit de blasphème ?
Islam radical ? Qui décide de la radicalité d'un culte ? hormis les appel à la violence qui contreviendraient aux lois ,qui peut croire que cela se pratique en France ? De qui se moque t'on ?
Radicalité disions nous ,étymologiquement : retour à la racine.
Comment un état laïc qui se prévaut selon ses propres lois ,d'être neutre donc de ne point interférer dans le culte ,donne un coup de canif au contrat social pour mieux oppresser .
Idéologie salafiste ? de quoi se mêle t'on ? Il faut le dire sans hypocrisie si l'état veut un formatage en règle qu'il le dise !!!
Promotion du terrorisme ? personne est en prison ? quand on sait que le seul cri d'Allah ou Akbar met tous les services en ordre de bataille.
Publications haineuses à l'encontre du Sionistan ? et pas de plainte ?
Repli identitaire selon quelles modalités ?
Condamner les musulmans n'ayant pas la même vision rigoriste ? l'administration s'inquiéterait donc du sort des musulmans ou instille t'il une division pour un meilleur règne ?
Punition collective,mensonges institutionnels,petites vengeances haineuses sont au programme d'un état qui se désespère de domestiquer l'Islam.
To...  


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