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Société

Ghaleb Bencheikh s'explique après la polémique née autour de ses propos sur le voile

Rédigé par | Vendredi 1 Février 2019 à 10:30

           

« Je pense fondamentalement que le voile est une atteinte à la dignité humaine dans sa composante féminine. » Face à la polémique née de ces propos tenus auprès de Marianne, le président de la Fondation de l'islam de France Ghaleb Bencheikh s'exprime et s'explique.



Ghaleb Bencheikh s'explique après la polémique née autour de ses propos sur le voile
« Je pense fondamentalement que le voile est une atteinte à la dignité humaine dans sa composante féminine. Ce n’est pas cela l’élévation spirituelle. » Ces quelques mots de Ghaleb Bencheikh, tirés de son interview avec le magazine Marianne en date du 24 janvier, n’ont pas manqué de provoquer une polémique parmi des musulmans en France.

Alors, avec de tels propos, serait-il un « allié objectif des islamophobes », comme certains de ses détracteurs l'affirment sur les réseaux sociaux ? Lors d’un échange avec le public venu assister, jeudi 31 janvier, à la présentation des vœux de la Fondation de l’islam de France, son nouveau président a été interpellé sur ce sujet. Une occasion toute trouvée pour le théologien de revenir sur ses propos et de les éclaircir.

Ce qu’il s’est dit lors de la cérémonie de vœux de la Fondation de l’islam de France - Avec la FIF, Ghaleb Bencheikh plaide pour « que plus jamais le vocable islam ne soit synonyme d'épouvante »

L’affirmation d’un « respect absolu » de choix personnels

C’est avec fougue que Ghaleb Bencheikh, qui n’a jamais caché son avis tranché sur le voile, s’est d'abord défendu d’avoir manqué de respect aux femmes musulmanes et à leurs « choix personnels ». « De deux choses l'une : respect absolu pour les choix métaphysiques et spirituels des uns et des autres, sans aucun stigmate et je ne m'autoriserai jamais à entrer par effraction dans la conscience des uns et des autres, et notamment des unes et des autres », souligne-t-il.

Plus tôt, il affirmait que si « le président de la FIF n'a pas vocation à ester en justice » face à des affaires d’islamophobie, il ne s'insurge pas moins des attaques commises contre des musulman-e-s, se disant « prêt à se jeter dans la fosse aux lions s'il le faut ». « Nous sommes dans un État de droit. Donc à chaque fois qu'il y a une atteinte à l'intégrité physique et morale de quiconque, il faut saisir la justice systématiquement. »

« Ouvrons des débats au lieu du torrent d'injures »

Ghaleb Bencheikh s'explique après la polémique née autour de ses propos sur le voile
« En même temps, sans être macronien, je trouve aussi qu'il y a eu un travail de culpabilisation de ces consciences », estime le théologien. « Ma conviction profonde comme homme de foi, c'est que cette affaire-là (le voile) n'est pas si nécessaire pour compromettre et la scolarité et le travail, (...) l'avenir, le bonheur et l'épanouissement de nos compatriotes coreligionnaires femmes », fait-il valoir, avant d’ajouter que « cette affaire du voilement des filles a été réglée au lendemain du recouvrement des indépendances de quasiment tous les pays musulmans, ça n'a jamais été un problème ».

« Je dis ce que je pense juste de dire. Ouvrons des débats, trouvons les espaces de discernement, de l'intelligence, de la confrontation des idées au lieu du torrent d'injures et de menaces de mort », plaide, à juste titre, Ghaleb Bencheikh.

A ceux qui le traitent d'apostat, l’islamologue choisit de leur répondre en prononçant la profession de foi - la shahada -. « Et aucune force dans le monde ne saura me l'enlever car je le crois fondamentalement, c'est gravé dans mon cœur ! », conclut-t-il sous les applaudissements nourris de l'assemblée.

Mise à jour : Affaire du foulard à Creil : Ghaleb Bencheikh regrette ses propos sur le roi du Maroc Hassan II

Lire aussi :
Ghaleb Bencheikh : Avec la FIF, « je m'engage à venir à bout de l'extrémisme par la culture et l'éducation »
Ghaleb Bencheikh : L’extrémisme est le culte sans la culture ; l’intégrisme est la religiosité sans la spiritualité


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11.Posté par @Martin le 02/02/2019 12:32 | Alerter
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Daniel Schneidermann prend pour argent comptant des propos politiques du père spirituel de Saddam Hussein et Bashar El Assad. Nasser était connu pour ses propos hâbleurs. Les femmes du peuple(donc plus de 90% des Egyptiennes) portaient toutes le voile.
Même la plupart des femmes des putschistes militaires égyptiens actuels portent le voile.

10.Posté par Martin Mohamed le 02/02/2019 12:17 | Alerter
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Jeannette Bougrab publie « Lettre aux femmes voilées et à ceux qui les soutiennent » aux éditions du Cerf.
Partout dans le monde des femmes se rebellent afin d'échapper au joug des islamistes.
Pourtant, des féministes et des idéologues défendent le port du voile comme un progrès et un symbole d'émancipation.
Jeannette Bougrab s’interroge sur cet aveuglement. Extrait :

"..
Depuis la montée en puissance de l’islamisme, l’ombre n’a cessé de s’étendre sur tous les continents, gagnant les cerveaux au point de faire vaciller les certitudes, pourtant difficilement acquises, quant à l’égalité ́ des genres. La violence islamiste contre le féminin revêt ainsi une signification hautement politique et proprement totalitaire. Pour autant, d’ores et déjà dans l’islam classique, la femme est considérée comme inférieure en soi et impure en puissance. Elle ne saurait s’appartenir, que ce soit dans l’espace public ou dans l’espace privé. Elle appartient à la « nation islamique », l’Oumma, ce concept politico-religieux contraire à l’essence même de la philosophie des Lumières qui reconnaît des droits aux individus.

Jamais une femme, même musulmane, n’existe seule. Mariée, on continue de la soupçonner d’exciter les instincts masculins. Aussi doit-elle se cacher sous des voiles plus ou moins intégraux. Quant à l’égalité à laquelle le droit français nous a habitués, elle n’existe pas dans les pays musulmans. La femme est par nature inférieure. Le plus inouï, c’est qu’il se trouve des néoféministes...  

9.Posté par Martin Mohamed le 02/02/2019 12:12 | Alerter
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https://www.lemonde.fr/international/article/2018/02/24/en-iran-le-mouvement-des-femmes-qui-protestent-contre-le-port-du-voile-ne-s-essouffle-pas_5262139_3210.html

En Iran, le mouvement des femmes qui protestent contre le port du voile ne s’essouffle pas
La diffusion d’une vidéo montrant une femme bousculée par un policier, jeudi, relance les débats autour de la mobilisation que connaît le pays depuis deux mois.
Temps de lecture : 6 min
Elle a les cheveux longs et blonds, attachés derrière en queue de cheval. Montée sur une armoire électrique dans la rue, la jeune Iranienne brandit au bout de son bras levé son foulard blanc. En bas, un policier essaie, d’un ton calme, de la convaincre de descendre.

Elle lui demande : « Quelle est la charge [retenue contre moi] ? » « Descends d’abord, je te dirai après », lui répond le policier. L’Iranienne, elle, n’entend aucunement lui obéir. « Dis-le maintenant devant tout le monde », lance-t-elle. « Perturber l’ordre public », lui répond finalement le fonctionnaire.

Autour, ils sont de plus en plus nombreux à se rassembler. Quelqu’un lance : « Applaudissez-la » et certains suivent son injonction. Après quelques secondes de discussion, le policier monte sur un arbre adjacent et donne un coup de pied à la fille qui tombe dans la foule.

LA SUITE APRÈS CETTE PUBLICITÉ
La jeune femme s’appelle Mariam Shariatmadari et la scène, filmée par des téléphones portables et publiée largement sur les réseaux sociaux, s’est déroulée, jeudi 22 février, en plein...  

8.Posté par Martin Mohamed le 02/02/2019 12:10 | Alerter
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Les "droits des musulmanes" : une imposture islamiste (K. Slougui)
par Khaled Slougui, consultant formateur, président de l’association Turquoise Freedom.14 août 2018

PRIMO. Ces femmes qui ont signé une tribune dans le journal belge ne représentent nullement les femmes musulmanes, c’est une minorité qui veut imposer sa conception et son interprétation de l’islam, et ce faisant, oeuvre à remettre en cause le fondement même du principe de laïcité : la neutralité confessionnelle de l’Etat. Leur démarche est purement politique et idéologique, elles refusent l’intégration et voudraient que le pays s’adapte à elles. Elles s’avancent masquées, mais l’objectif est bien de remettre en cause les valeurs de l’occident.

SECUNDO. Une directive de la Cour Européenne de justice de mars 2017 autorise le licenciement pour port du voile à partir du simple règlement intérieur ; en soi, c’est une grande avancée qu’il faut consolider. Par ailleurs, à l’inverse de ce qui est affirmé, le port du voile est passé de mode ; nous assistons à une tendance affirmée au dévoilement. En effet, ce n’est pas l’intrusion du voile dans l’espace public qui va assurer l’émancipations de ces femmes. C’est le rejet d’une idéologie tardive de régression ; c’est une dépolitisation de l’islam ; c’est sa saine reconduction à sa vocation spirituelle ; c’est l’inversion du rapport hommes-femmes ; c’est le dépassement de l’obéissance et la confiance aveugle en les doctrinaires qui sont de nature à libérer les femmes. La s...  

7.Posté par Martin Mohamed le 02/02/2019 12:07 | Alerter
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« L’ancien président égyptien Nasser parle à la tribune, devant un vaste public. Il évoque sa tentative de
dialogue avec les frères musulmans, en 1953, au lendemain du coup d'état qui l'a porté au pouvoir. La
négociation avait alors tourné court. Le chef religieux avait demandé au dirigeant d'obliger les femmes
égyptiennes à porter le voile. "Chaque femme", précise Nasser. Une voix dans la salle : "qu'il le porte lui-
même !" Nasser continue : "Je lui ai répondu que c’était revenir à l’époque où la religion gouvernait et où on
ne laissait les femmes sortir qu’à la tombée de la nuit (…), je lui ai dit "Monsieur, vous avez une fille à la
faculté de médecine, et elle ne porte pas le voile. Comment voulez-vous que je le fasse porter à dix millions de femmes égyptiennes ?"

Rires et applaudissements redoublés de la salle.

(...)

Cette vidéo dit qu'il fut une époque, en Egypte, où l'idée de voiler les femmes faisait simplement rire. On n'entend qu'une chose, ces rires à gorge déployée qui nous parviennent à travers les décennies, ces rires incroyables, inimaginables, libérateurs, qui crèvent le mur des polémiques maussades, et mesurent mieux que tous les discours l'épouvantable chemin parcouru »

Daniel Schneidermann (Arrêt sur images, 2012)

6.Posté par Martin Mohamed le 02/02/2019 12:06 | Alerter
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"La seule bouffée d’air pour moi fut mon inscription au collège. Mon père ne souhaitait pas forcément que sa fille poursuivit des études mais il n’avait pas le choix car je n’avais pas 16 ans et la scolarité était obligatoire. C’est grâce au collège public que j’ai pu découvrir la liberté. Liberté d’enlever mon voile, liberté de réfléchir, de penser et d’agir, liberté de voir ces jeunes Français jouer et rire, liberté de voir des femmes libres et émancipées."


Tribune libre
Lettre d’une mère d’élève
http://www.laicite-republique.org/lettre-d-une-mere-d-eleve.html
1er février 2019


Printemps 1989, j’avais 13 ans. Je vivais jusqu’alors au Maroc, mon pays. C’était une existence paisible de jeune adolescente entourée de sa mère, de ses frères et de ses sœurs. Mon père, lui, vivait en France, à Paris, avec… sa deuxième épouse, privilège que la législation marocaine lui permettait.

La France, nous en parlions beaucoup et, sans le connaitre, j’aimais ce pays, non pas pour la beauté de ses paysages ou pour son histoire car je n’en savais pas grand-chose pour n’y être jamais allé mais parce qu’il accueillait mon père et, ce faisant, le maintenait éloigné de nous.

Comment qualifier ce père ? Il était disons-le avec les formes, conservateur. Conservateur au sens qu’il était attaché aux traditions et à la religion dans la mesure où ces dernières lui apportaient tous les avantages dus à sa qualité d’homme. Sa vision de la fille et de la femme était claire : Ces dernières doivent être au service...  

5.Posté par Kanza le 02/02/2019 09:55 | Alerter
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Ses propos sont d une violence absolue envers les femmes qui appliquent le hijab et n est pas compatible avec une pensée universaliste. Combattre l extrémisme par un autre extrémisme ne mène à rien.

4.Posté par Chabbi le 02/02/2019 09:44 | Alerter
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Un donneur de leçons qui cherche une place au soleil!On lui a donné une mission à accomplir,il faut qu'il donne des gages il l à fait : son horrible déclaration sur le voile.Qu'il arrête de philosopher et qu'il soit digne de ses origines!

3.Posté par Catherine le 01/02/2019 21:05 | Alerter
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Ce sont plutôt ses propos qui sont une atteinte à la dignité de la femme tout le monde n est pas complexée par le fait de porter un voile qu on soit musulmane chretienne juive bouddhiste indouhiste ect...

2.Posté par zayneb le 01/02/2019 18:20 | Alerter
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Je devrais être choquée moi qui suis voilée...mais je ne le suis pas: on n'en finit pas d'être essentialisées même par les "nôtres", c'est une continuité et malheureusement je m'y attendais.
La question que je me pose : veut-il être le nouveau copain de Mme Fourest après M. Chalgoumi? Et si oui, est-ce parce qu’il a des squelettes cachés dans ses placards qu'il craindrait qu'on découvre?
Nous sommes nombreux, à ne pas placer notre dignité dans ces énergumènes qui paradent autour des cercles de pouvoirs et qui bavent à l'idée d'y entrer au risque d'en perdre leur dignité et qui, au passage nous éclaboussent...

1.Posté par Jaouad le 01/02/2019 16:41 | Alerter
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Ce monsieur ne s'explique pas.
S'il voulait vraiment débattre, il aurait débattu de l'intégration ou non du voile dans la dogme musulman, chose acquise pour une frange importante des musulmans.
Et non aller dans un journal clairement islamophobe, tenir des propos qui plaisent tant à ces mêmes islamophobes.
Ce monsieur, et l'organisation qu'il représente (le FIF), n'ont plus rien à voir avec les musulmans de France. Ce ne sont plus des interlocuteur crédible et ils n'existent même plus au yeux de la communauté musulmane.

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