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Religions

Formation des imams : l'institut Al-Ghazali se déploie hors les murs de la Grande Mosquée de Paris

Rédigé par | Lundi 17 Février 2020 à 17:00

           

La Grande Mosquée de Paris, qui chapeaute l'institut de formation des imams et des aumôniers depuis sa création en 1993, entend jouer un rôle de premier plan dans la formation des imams en France. C'est dans cette optique qu'une annexe d'Al-Ghazali a été inaugurée, samedi 15 février, aux Mureaux, dans les Yvelines.



Formation des imams : l'institut Al-Ghazali se déploie hors les murs de la Grande Mosquée de Paris
L’institut de formation des imams et des cadres religieux Al-Ghazali, rattaché à la Grande Mosquée de Paris, a inauguré, samedi 15 février, une annexe aux Mureaux, dans les Yvelines. C’est dans la mosquée Essalam, gérée par l’Association de la communauté islamique des Mureaux (ACIM), que l’annexe a pris ses quartiers afin que des personnes puissent y être formés à l'imamat et à l'aumônerie.

Cette inauguration a été organisée en présence du sous-préfet des Yvelines, Gérard Dérouin, du recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, ainsi que du président du Conseil des institutions musulmanes des Yvelines (CIMY), Ould Kherroubi.

« Pallier à cette grave insuffisance de formation des imams en France »

D’autres annexes de l’institut seront inaugurées dans un proche avenir « à Lille, Lyon et Marseille », assure auprès de Saphirnews Chems-Eddine Hafiz, qui déclare travailler à une réorganisation de la formation des cadres religieux actuellement dispensée par Al-Ghazali, de sorte à « mettre sur le marché des imams immédiatement opérationnels ».

« Il faut aujourd’hui que nous puissions pallier à cette grave insuffisance de formation des imams en France », affirme le recteur, pour qui le système des imams détachés demeure, pour le moment, « une solution acceptable » dans la mesure où « nous arrivons à contrôler le flux d’imams venant de l’étranger, dans le cadre d’accords gouvernementaux ».

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« On ne fait pas entrer des loups dans la bergerie. Ces imams sont contrôlés », répond Chems-Eddine Hafiz à ceux qui critiquent ce système. « Mais je comprends qu’il faille trouver des solutions et la Grande Mosquée de Paris y travaille. Il faut se fixer des échéances dans le temps, par exemple à horizon 2024-2025, pour arrêter le détachement et mettre en place, entre-temps, une vraie politique de formation des imams », indique le recteur de la Grande Mosquée de Paris, qui compte sur l'aide des autorités algériennes que Chems-Eddine Hafiz a rencontré fin janvier.

Un chantier prioritaire pour l'Etat

La formation des imams fait partie des chantiers prioritaires dans la structuration de l’islam de France pour l’Etat. Cette question a ainsi figuré parmi les points clés de l’entretien, jeudi 13 février, entre le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui, et le ministère de l’Intérieur, Christophe Castaner, durant lequel les grands dossiers du culte musulman ont été passés en revue : « la réorganisation du CFCM via la création des conseils départementaux du culte musulman et une gouvernance qui s’appuie davantage sur les acteurs du terrain, la formation et statut des cadres religieux et le financement du culte musulman ».

« La formation initiale et continue des cadres religieux sur ses volets profane et théologique a été au centre de cet entretien », a signifié le CFCM dans un communiqué. « Cette priorité absolue pour l’Islam de France doit s’appuyer sur une meilleure articulation entre les formations universitaires et les formations dispensées dans les instituts musulmans. »

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Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Ahmed Sfaxi le 17/02/2020 23:37 | Alerter
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Cet institut existe depuis 1993 et les problèmes d'employabilité des imams Français qui y sont formés, de notoriété publique.

Je suis étonné par cette obstination à vouloir démultiplier une solution qui ne fonctionne pas.

Comme je suis surpris de voir un sous préfet inaugurer un centre de formation d'imams aux Mureaux, malgré la sortie un peu plus tôt, d'un ouvrage qui dénonce notamment des pratiques déviantes de l'islam, à Mantes La Jolie.

Nos retours d'expériences ont montrés qu'en recourant aux imams ELCO, plutôt qu'à des imams Français, nos impôts se retrouvent uniquement réinvestis dans leurs mise à niveau en "Français langues étrangères" (quand ils acceptent d'y aller) et "DU Laïcités" ( quand ils acceptent aussi), pour les résultats que nous connaissons.

L'ensemble du dispositif théologique échappe à toute évaluation pédagogique des pouvoirs publics Français, alors que nous savons tous, ce qu'il vaut en contexte Français, à l'aune de l'employabilité de ceux qui ont suivi ce cursus, depuis bientôt 30 ans.

Je vous propose, Mr Le Recteur, de garder vos imams détaches Algériens, bien attachés en Algérie et de nous laisser former nos imams Français en France, nous mêmes.

2.Posté par Ahmed Sfaxi le 17/02/2020 23:41 | Alerter
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Et concernant le "Chantier prioritaire de l’État"...

La laïcité a toujours été mise au centre de la controverse socio-politique, de la formation des imams en France.

Je suis étonné d'apprendre, qu'une articulation pédagogique existait, entre les volets profanes des formations universitaires publiques et les formations dispensées dans les instituts théologiques musulmans privés.

Tout comme je suis surpris d'apprendre, qu'il existe désormais en France, une formation initiale des cadres religieux musulmans, ainsi qu'une formation professionnelle continue, des cadres religieux musulmans.Notamment, en raison des obstacles évoqués plus haut.

Je ne m'explique pas, que personne entre Beauvau, le Bureau Central des Cultes et le CFCM, n'ai réagi à de telles énormités.

Je souhaiterai que les personnes en charge, fassent preuve d'un minimum de sérieux et de professionnalisme, avant d'aborder ces sujets dits d'une "...priorité absolue pour l'Islam de France...", depuis déjà quelques dizaines d'années.

3.Posté par Premier Janvier le 19/02/2020 13:58 | Alerter
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Vous vous comprenez Ahmed. En tout cas, perso je n'ai rien compris.
Peut etre devriez-vous citer vos sources, elle l'ont peut etre mieux dit que vous et vous aurez mal rapporté.


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