Connectez-vous S'inscrire

Points de vue

Face au terrorisme et à la haine, il faut plus que des condamnations, messieurs les imams !

Rédigé par Omero Marongiu-Perria | Vendredi 23 Octobre 2020 à 11:00

           


Face au terrorisme et à la haine, il faut plus que des condamnations, messieurs les imams !
Comme tous nos concitoyens, la nouvelle du meurtre de Samuel Paty m’a considérablement choqué. Il est toujours difficile de trouver les mots en de telles circonstances et, depuis les attentats du 7 janvier 2015, on ne compte plus les prises de position des autorités cultuelles musulmanes contre la barbarie terroriste. Nous en avions déjà recensé plusieurs centaines au début de l’année 2017 lorsque, avec Vincent Geisser et Kahina Smaïl, nous étions en cours de rédaction de l’ouvrage Musulmans de France, la grande épreuve.

Aujourd’hui, imams et responsables d’associations cultuelles musulmanes n’hésitent plus à prendre la parole dans les médias, mainstream ou non, de l’échelle locale à l’échelle nationale, et c’est très bien. Mais – car il y a toujours un « mais » -, s’il y a un temps pour les condamnations de principes et les vœux pieux, il est nécessaire d’entrer désormais dans le temps du changement de vision sur l’islam, son histoire et son patrimoine, au risque de tendre à nouveau le bâton pour se faire battre.

J’écris cela non pas pour stigmatiser mes coreligionnaires qui occupent une charge d’imam, d’enseignant ou de responsable associatif, mais pour les éclairer sur des points aveugles de leurs discours. En voici un exemple concret. Le Conseil des mosquées du Rhône et le Conseil théologique des imams du Rhône ont publié, dimanche 18 octobre, un communiqué intitulé « Restons unis et solidaires face à la haine aveugle et la folie meurtrière ». De son côté, un collectif d’imams a fait paraître sur Saphirnews une tribune sous le titre « Face à la barbarie, proclamons haut et fort la sacralité de la vie ».

Les deux textes appellent bien entendu à l’union et à la concorde mais, dans leur volonté de promouvoir une image positive de l’islam et du Coran, ils citent le verset 32 de la sourate 5, le Plateau servi, d’une façon tellement tronquée que toute personne, musulmane ou non, ayant un minimum de connaissance du Coran, ne pourra que demeurer dubitative face aux détournements sémantiques qu’ils opèrent.

Le verset en question fait référence au meurtre d’Abel par son frère Caïn, et le Coran indique : « C’est pour cette raison que nous avons prescrit (cette règle) aux enfants d’Israël, à savoir que quiconque tue une personne sans qu’elle n’ait commis un meurtre ou semé la corruption sur terre sera considéré comme s’il avait tué l’humanité entière. Quant à celui qui fera vivre une personne, c’est comme s’il faisait vivre l’humanité entière. »

Voici comment le Conseil des mosquées du Rhône le cite : « Le Conseil des mosquées du Rhône ne peut rester silencieux, ni insensible devant tant de haine et de violence. Il ne peut accepter qu’un tel outrage soit perpétré au nom de l’islam, qui désavoue tous les actes inhumains et barbares : "Qui tue une vie a tué toute l’humanité" (Coran 5/32). C’est pourquoi, nous sommes engagés à renforcer l’étude des fondements idéologiques de la pensée extrémiste et le combat contre ceux qui l’alimentent, la nourrissent et la financent. »

Quant au collectif d’imams, il va plus loin en tronquant complètement le passage coranique : « Nous insistons sur le caractère sacré de la personne et de la vie humaine, quelle qu’elle soit. Dieu dit dans le Coran : "Quiconque tue un être humain sur la terre est considéré comme le meurtrier de l’humanité tout entière. Quiconque sauve la vie d’un seul être humain est considéré comme ayant sauvé la vie de l’humanité tout entière !" (Sourate 5, verset 32) »

Etre conscient d’une culture de la haine dans laquelle des musulmans sont éduqués

Ce passage indique pourtant, d’une façon allusive et générale, qu’il existe deux situations pour lesquelles la peine de mort est envisageable. Même en prenant toutes les précautions d’usage, à savoir que seul un État doté d’institutions judiciaires peut prononcer une telle sanction, un regard sur l’héritage exégétique musulman avec nos lunettes d’aujourd’hui, celles de la Déclaration universelle des droits humains, celles de la liberté de conscience et des droits fondamentaux inaliénables, celles de l’égalité en droit de tous les citoyens, laisse pantois.

Il suffit de se promener un tant soit peu sur Internet et sur les références classiques musulmanes, toujours enseignées aujourd’hui, pour s’apercevoir que la notion de « semer la corruption sur Terre », selon l’interprétation parfois très extensive qu’en ont fait les savants musulmans, peut parfaitement justifier, pour certains, le meurtre du malheureux professeur pour son simple cours.

Ce n’est pas une vue de l’esprit, c’est quelque chose de très concret, c’est une culture de la haine dans laquelle une minorité de musulmans, certes, est éduquée. Mais c’est surtout une socialisation plus diffuse à travers laquelle le musulman s’imprègne, dès son plus jeune âge, d’une vision quasiment magique de toutes les choses ayant trait à la religion, en développant une réelle aversion vis-à-vis de toute expression de ce qui relève d’une critique de l’islam, y compris de son patrimoine historique érigé au rang de corpus sacré.

Décortiquer la dimension mortifère intrinsèque à l’islam contemporain et à l’usage dévoyé du patrimoine historique

Certains imams du Rhône se souviendront peut-être de la session de travail que nous avions eu à la Grande mosquée de Lyon, en 2014, sur l’extrémisme religieux violent, et au cours de laquelle j’avais indiqué que, si nous prenions tous une feuille de papier blanche et nous y résumions la vie du Prophète, nous trouverions la partie médinoise quasiment uniquement remplie de batailles et autres razzias.

C’est ce qu’on apprend aux enfants dans les lieux de culte, avec plus ou moins de distanciation, sur la base de la biographie du Prophète rédigée par Abd al-Malik Ibn Hicham près de deux siècles après la mort de Muhammad, dans le contexte du développement de l’empire abbasside. La remarque qui m’avait été faite était simple et laconique : « Mais que veux-tu qu’on enseigne ? » C’est bien là tout le problème.

Les déclarations d’intention sont une bonne chose, une étape nécessaire. Mais des intellectuels musulmans, des historiens, des imams également ont décortiqué cette dimension mortifère intrinsèque à l’islam contemporain et à l’usage dévoyé du patrimoine historique, pour lesquels l’islamisme et le wahhabisme tiennent une grande part de responsabilité. Il faut les entendre et les intégrer pleinement à la réflexion endogène sur les questions d’éducation religieuse et de formation des cadres religieux.

Plutôt que de continuer à promouvoir une version magique de la révélation, de la descente du Coran, de la personne du prophète et des premiers musulmans, il faut apprendre très tôt au musulman à user de son cerveau pour comprendre où se place le sacré dans la création du monde et comment il peut, lui, personnellement, à partir des outils intellectuels qu’on lui donne, s’approprier le sens profond d’un cheminement vers le divin. Cela nécessite de changer complètement de perspective sur le Coran et sur l’histoire de l’islam. On peut évoquer devant un parterre de fidèles les descriptions quasi mythologiques d’un ange aux 600 paires d’ailes qui est aussi grand que les cieux et la terre réunis, qui apporte le Coran au Prophète.

Enseigner que toute vie, quelles que soient nos divergences, est plus sacrée que n’importe quel texte religieux

Aujourd’hui, il serait bien plus urgent et profitable d’expliquer à ces fidèles ce que signifie le sens même d’une révélation, d’une parole divine qui entre dans l’histoire humaine, du langage symbolique, voire mythique, que Dieu emploie à l’usage des humains, de la dimension relative et non absolue de l’expérience religieuse des premiers musulmans, de la construction humaine de l’islam en tant que religion instituée, de l’obsolescence programmée des canons juridiques qui doivent évoluer parallèlement à l’évolution des sociétés humaines.

Par-dessus tout, il faut leur apprendre que, coûte que coûte, Dieu a fait de la diversité humaine le reflet de ses attributs et que toute vie, quelles que soient nos divergences, est plus sacrée que n’importe quel texte religieux. Le chantier de l’éducation et de la formation est immense, il faut cesser de le confier à des architectes qui utilisent les plans d’un édifice en ruine.

*****
Omero Marongiu-Perria est sociologue et spécialiste de l’islam.

Lire aussi :
Assassinat de Samuel Paty : ce que contient le texte du CFCM aux imams de France pour leurs prêches du vendredi
Combattons l’islamisme radical, mais ne devenons pas fous !
La Liberté, notre bien le plus précieux - Hommage à Samuel Paty
Un professeur décapité à Conflans-Sainte-Honorine, l’effroi unanime des musulmans de France exprimé




Réagissez ! A vous la parole.
Du plus récent au plus ancien | Du plus ancien au plus récent

46.Posté par Lavoisy Pierre le 30/10/2020 09:23 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
DU FLÉAU FANATIQUE, DIMENSION OBSCURE DE TOUTES LES RELIGIONS DONT JUDAÏSME,CHRISTIANISME ET ISLAM

IL EST ÉVIDEMMENT IMPOSSIBLE D'ÉRADIQUER LE FANATISME EN DES TEMPS HISTORIQUES, PUISQU'IL EST UN EFFET DE NOS PROPRES DIMENSIONS OBSCURES INTRINSÈQUEMENT ASSOCIÉES AU PHÉNOMÈNE CULTUREL APPELÉ RELIGION DÈS SA NAISSANCE.
MAIS IL EST POSSIBLE DE LE COMBATTRE EFFICACEMENT, DE LE MARGINALISER.
LES CONDITIONS SONT LES SUIVANTES :

=> REJETER L'IMAGE DES RELIGIONS HORS SOL DESCENDUES DU CIEL, ALORS QU'IL S'AGIT DE RÉPONSES COLLECTIVES HUMAINES À DES RÉVÉLATIONS DIVINES VOULANT LIBÉRER LES CRÉATURES QUE NOUS SOMMES DE L'ASSERVISSEMENT À DES IDOLES.
NOUS SOMMES TOUS SPONTANÉMENT IDOLÂTRES PAR DES INVENTIONS, PARFOIS JUSTIFIÉ THÉOLOGIQUEMENT PAR DES CROYANTS, D'UN DIEU À NOTRE CONVENANCE QUi N'EXISTE PAS : UNE IDOLE !

=> ADMETTRE QUE LES RELIGIONS SONT INSTRUMENTALISÉES PAR LE POUVOIR POLITIQUE, PAR ESSENCE MÊME DU PHÉNOMÈNE CULTUREL RELIGION.

=> PRENDRE CONSCIENCE QUE LE COMBAT CONTRE LE FANATISME IMPLIQUE D'ABORD LE COMBAT CONTRE NOS PROPRES DIMENSIONS OBSCURES MISES EN LUMINEUSE ÉVIDENCE PAR LES RÉVÉLATIONS DIVINES DESTINÉES À NOUS LIBÉRER DE NOTRE ASSERVISSEMENT IDOLÂTRE : cf LE GRAND DJIHÂD DES MUSULMANS.


ET IL N'Y A PAS D'AUTRES SOLUTIONS, CAR COMME LE DIT UN AMI MUSULMAN DANS UNE SIMPLE PHRASE LUMINEUSE :
" LA RELIGION EST CE QU'EN FONT LES CROYANTS "
ET IL SUFFIT D'EN TIRER LES CONSÉQUENCES QUI S'IMPOSENT !!!

En totale solidarité avec notre ami Omero dans son combat pour un islam des Lu...  

45.Posté par Rachid Bellahcene le 29/10/2020 20:28 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
désolé mais vous n'êtes pas théologien, mais spécialiste de islam ca ceux rien dire.....
Vous n etes pas competent ni habilité et vous avez donc aucune crédibilité d un pour de vue universitaire pour tenir ces propos...
"dans les mosquées on enseigne que les razzia et les batailles ..." ces propos sont irresponsable et méprisant envers les imams et cadre religieux.
Rien de nouveau chez certains pseudo "expert", en plus souvent des autodidactes autoproclamés savant mais avec des parcours inexistants religieusement ou plutôt ridicule ou plein de casserole, bref rien de brillant

44.Posté par Premier Janvier le 29/10/2020 20:10 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Je suis entrain de lire un peu de Wittgenstein.
Il a dit une phrase sur Dieu: "Dieu s'il avait regardé dans nos âmes, n’aurait pas pu y voir de qui nous parlions."

43.Posté par Premier Janvier le 29/10/2020 19:09 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Ha d'accord. C'est un peu ce que je disais. Le langage est un outil. Un moyen de dire des choses mais n'étant lui même qu'un outil, quelque chose dont on se sert comme on pourrait se servir d'un couteau, il ne peut jamais dire l'objet. Il peut servir à dire d'une chaise qu'elle est une chaise, l'outil est le mot chaise, mais l'objet (la chaise) ne peut jamais être fidèlement décrite puisqu'il faut d'abord avoir soi même choisi la chaise.
Le langage sert à dire la chaise mais dit aussi sur celui qui a choisi la chaise.
Une chaise. Celle-là et aucune autre.
Une chaise. Celle qui est toutes les chaises.
Une chaise. Toutes les chaises.
Pour lire et relire un même texte. Justement non. Au regard ce que l'on a trouvé, il ne peut jamais être le même. On ne peut pas ne pas connaître ce que l'on a trouvé, on ne peut donc que toujours non pas le relire mais que le lire.

42.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 29/10/2020 07:38 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
L'interprétation commune de Wittgenstein et de cette belle saillie tient à ses théories qui décrivent le langage (vous devriez lire sur la question) comme un ensemble de jeux et d'interactions qui visent à la simple clarté, et donc que la recherche de l'indicible (ce que je me demande si vous n'êtes pas vous en train de la mener) est vaine et doit être tue...

Lire et relire le même texte en le considérant inépuisable est effectivement une tentation du religieux (c'en est même une définition, religere). Je me permettrais de mentionner, mais ce n'est que mon avis, que relire éternellement les mêmes malédictions et les mêmes descriptions de supplices affreux doit fatiguer à la longue.

41.Posté par Premier Janvier le 28/10/2020 17:21 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Cela me fait penser à Wittgentstein: "ce dont on ne peut parler, il faut le taire".
Très jolie phrase.
Ce dont on ne peut parler on peut malgré tout soi même le connaître, on peut juste ne pas le vouloir par exemple. Ou ne pas avoir la possibilité de le faire. Ou ne pas savoir le faire. Par extension le taire.
Elle peut vouloir dire aussi ce dont on ne peut parler, puisqu'il est quelque chose, implique d'en dire de rien et donc de tout qu'il sont aussi quelque chose sans jamais en dire quoi. Et donc ne pouvoir que le taire.
Elle peut vouloir dire aussi, ce dont on ne peut dire ce que c'est, il faut le taire afin que ne puisse être nié ce que l'on dit qu'il est à savoir que l'on ne peut dire ce que c'est.
Seulement ce n'est absolument pas ce que j'ai voulu dire.
Le langage est un moyen, un outil. On s'en sert mais lui même ne dit rien.
C'est ce que l'on dit qu'il a dit qui le dit et pas le langage lui même.
Moi j'ai voulu dire du livre qu'il dit bien sur quelque chose, quantité de chose, mais que dès lors que l'on a trouvé quelque chose il doit être relu à la lumière, à la comparaison de ce que l'on a trouvé. Tout étant là, nous sommes condamné à sans cesse trouver des choses et donc sans cesse relire le livre pour pouvoir le lire.
Si on ne le fait pas, à force de trouver des choses sans jamais les considérer, le livre finira par nier ce qu'il est sensé contenir, un message adressé aux croyants. Il deviendra un langage indéchiffrable.
Il ne peut être ni su ni connu puisque t...  

40.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 28/10/2020 15:56 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
@11
"François. Il me semble que je ne peux rien en dire."

Cela me fait penser à Wittgentstein: "ce dont on ne peut parler, il faut le taire".

J'y avais déjà ajouté, et je crains que cela ne soit d'actualité: "il ne sert à rien de tourner autour du pot quand on est pris la main dans le sac"...

39.Posté par Premier Janvier le 27/10/2020 18:29 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Il me semble que l'on ne peut rien en dire puisque tout ce qui existe ne nous est pas encore connu, pas même nous. Nous devons donc tacher de le comprendre au mieux avec ce dont nous savons que ça existe. Comme il n'est jamais le même ce livre ne peut que sans cesse être commenté, critiqué sans jamais pouvoir le dire.

38.Posté par Premier Janvier le 27/10/2020 18:01 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
François. Vous dîtes par exemple du texte qu'il est assez précis.
Et j'ai dit la même chose. Ce livre est écrit et définitivement écrit.
Cependant nous n'avons pas dit la même chose.
Je me suis appuyé sur ce que vous en dîtes vous même pour le dire.
Ce que j'ai pu en dire est également vraie. Dieu a dit ce qu'il a dit que l'on en dit.
Vous n'avez pu trouver les choses que vous y avez trouvé que parce que ce que vous en dîtes existe. Vous en avez eu connaissance parce que c'était déjà là et pas parce que vous l'avez trouvé.
Ce ne sont pas les idées qui font naître les faits mais les faits qui font naître les idées. A partir de ce que vous avez trouvé vous le calquez sur le livre.
Hors le livre existait avant que vous n'ayez trouvé ce que vous avez trouvé, vous n'avez pas toujours été là par exemple.
Cependant ce que vous avez trouvé était lui aussi déjà là.
Ce qui oblige à relire sans cesse le livre pour pouvoir le lire.

37.Posté par Premier Janvier le 27/10/2020 17:24 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
L'écriture est une expression comme une autre. L'équivalent de parler, dessiner, mimer..
Lorsque l'on parle (ou écrit...) on ne peut que dire une chose en même temps.
On ne peut que dire une chose après l'autre.
Cependant très souvent les idées fusent tant que l'on aimerait pouvoir parler en parlant en quelque sorte.
L'écrit peut être relu. La pensée peut être repensée.
Mais on peut avoir pensé quelque chose, aussitôt l'avoir perdu et ne jamais le retrouver.
C'est la raison pour laquelle on ne peut pas s'empêcher de dire ce que l'on a trouvé (pensé) je crois.
De ce que l'on a trouvé, on ne le dit pas parce que l'on en en attend une contradiction ou un avis partagé mais parce que l'on attend un savoir.
On le dit afin de savoir si l'autre peut avoir trouvé une chose à laquelle on aurait pas pensé.
La motivation de l'individu est celle d'avoir conscience du savoir qu'il peut se trouver chez un autre.

36.Posté par Premier Janvier le 27/10/2020 16:59 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
L'auteur de l'article mentionne l'évocation de meurtres. Et son contraire.
Il y a des degrés aux lectures.
C'est une histoire qui est évoquée. C'est le meurtre en tant que tel qui est évoqué. C'est ce qu'il faut penser de condamnation ou son contraire qui est évoqué. C'est ce qu'il faut en dire ou son contraire..
Il me semble que c'est ce qu'explique l'auteur. Nous disons à propos des choses ce qu'elles contiennent effectivement mais sans jamais pouvoir le faire puisque pouvoir le faire oblige à évoquer ce qui n'est pas évoqué.

35.Posté par Premier Janvier le 27/10/2020 16:34 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
François. Il me semble que je ne peux rien en dire.
Puisque à partir du moment ou l'on en dirait quelque chose il deviendrait une science.
Et on n'arriverait donc jamais à savoir ce que l'on ne sait pas.
Par exemple, vous même ayant trouvé ce que vous dîtes que vous avez trouvé.
Je ne parle pas de dieu comme faisant quelque chose, j'évoque dieu disant qu'il fait quelque chose. J'évoque ce qu'il évoque. Je ne l'évoque pas. J'évoque l'évocation. Mais pour le faire je suis obligé de l'évoquer.
Prenons pour exemple ce que vous avez trouvé (lu).
Il était déjà là, autrement vous ne l'auriez pas trouvé, vous avez su le voir juste.
De ce que vous avez trouvé, vous le faites savoir, connaître, c'est tout ce qui fait de ce livre qu'il se met à devenir ce que vous dîtes qu'il dit.
Et ceci potentiellement sans fin. Vous ou un autre se met à trouver encore d'autres choses etc.
Un mot renvoie à un autre mot qui renvoie lui même à un autre mot qui lui même renvoie à un autre mot....
Des choses sont cesse ajoutées à ce qui était déjà là.
Le livre est écrit et définitivement écrit mais ne peut jamais être su et compris. Puisque l'on trouve constamment une chose et que l'on est donc contraint de le relire sans cesse afin de pouvoir le lire.

34.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 27/10/2020 07:33 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
@11 "parler de ce que je comprends de ce que dieu a pu dire"...
Et vous comprenez quoi ? Autre chose que l'obligation de couper en morceaux
"ceux qui font la guerre à Dieu et à Son Envoyé" ?

D'autre part c'est bien la première fois que je vous lis parlant de dieu comme faisant quelque chose : je vous croyais athée...

Pardon mon cher, mais il ne s'agit pas des interprétations de x ou de y, mais d'un texte assez précis. Les personne x ou y n'interprètent rien du tout, elles enfument en niant certaines parties du texte au profit d'autres. La réticence à évoquer les supplices obscènes dont je me plains est typique de cet enfumage.

Le "Coran des Historiens" recueil monumental des savoirs historiques au sujet du texte Coranique (je n'en ai lu que des passages), évoque un texte multiple, composé à plusieurs sous de riches diverses influences culturelles, mais rassemblé et fixé pour assoir la puissance d'un empire.
De fait, il semblerait qu'il soit le non-texte religieux d'une religion qui n'en est pas une, et qui se trouve en fait, une religion "rêvée". Vous connaissant un peu, je comprends que cela vous plaise...

33.Posté par Premier Janvier le 26/10/2020 19:15 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
François vous déraisonnez. Vous êtes dans un degré de conversation que je n'ai pas. J'évoque un livre, quant à vous vous évoquez non pas le livre, ou pas que, mais aussi les interprétations issues de x ou y personnes. Ceux que d'autres que vous même ont pu en dire.
Nous ne sommes pas du tout sur la même longueur d'onde.
J'ai répondu moi aussi un peu sur ça en évoquant les religieux mais mon angle était plutôt celui de parler de ce que je comprends de ce que dieu a pu dire.

32.Posté par Premier Janvier le 26/10/2020 19:00 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Le suivant. Autrement dit ce qui n'était pas ici écrit.
Vous en avez de bonnes vous.
Donc vous répondez encore et toujours que j'ai écris ce que je n'ai pas écris parce que la suite qui n'apparait nulle part ici le dirait.
Vous faites devenir de ce que dieu que c'est moi qui le dit tandis que ce n'est que vous qui le lisez.

1 2 3 4 5

SOUTENEZ UNE PRESSE INDÉPENDANTE PAR UN DON DÉFISCALISÉ !