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Face à Israël et à Trump, l'OCI proclame Jérusalem-Est capitale de la Palestine

Rédigé par | Mercredi 13 Décembre 2017 à 17:35

           

« Jérusalem est la capitale d'Israël, personne ne peut le nier », a récemment déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou après la décision américaine. Vraiment ? En réponse à Donald Trump, dont l'initiative a mis le feu aux poudres à travers le monde, l'Organisation de la coopération islamique (OCI) appelle le monde à proclamer Jérusalem-Est capitale de la Palestine.



L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a appelé, mercredi 13 décembre, le monde à reconnaître l’Etat de Palestine et sa capitale comme étant Jérusalem-Est. © OCI
L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a appelé, mercredi 13 décembre, le monde à reconnaître l’Etat de Palestine et sa capitale comme étant Jérusalem-Est. © OCI
A l’issue d’une réunion d’urgence organisée au Caire samedi 9 décembre, la Ligue arabe s'était contentée d’émettre une condamnation verbale contre la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d’Israël et le déménagement prochain de l’ambassade américaine vers la ville trois fois sainte.

Qu’en est-il de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) ? Sous l’égide de la Turquie et de son président Recep Tayyip Erdogan, l’instance s’est réunie en session extraordinaire mercredi 13 décembre pour, elle aussi, statuer sur la décision américaine. Et elle est allée plus loin que la Ligue arabe. A l'issue du sommet auquel était présent le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, l'OCI a proclamé « Jérusalem-Est capitale de l'Etat de Palestine » et a appelé les autres Etats à en faire de même.

« Une récompense à Israël » pour ses violations au droit international

« Nous rejetons et condamnons fermement la décision irresponsable, illégale et unilatérale du président des Etats-Unis reconnaissant Jérusalem (Al-Qods) comme la prétendue capitale d'Israël. Nous considérons cette décision comme nulle et non avenue », a signifié l'OCI dans son communiqué final, déplorant de la part de Donald Trump « un sabotage délibéré de tous les efforts visant à parvenir à la paix, nourrit l'extrémisme et le terrorisme et menace la paix et la sécurité mondiales ».

L’administration américaine « encourage ainsi Israël, la force occupante, à poursuivre la colonisation, l'apartheid et le nettoyage ethnique dans les territoires palestiniens occupés en 1967 », indique l'organisation, qui regroupe 57 Etats membres.

Dans un autre communiqué, l'OCI a estimé que la décision de Donald Trump est « une déclaration explicite de l’administration américaine de son retrait comme parrain et intermédiaire du processus de paix, de même qu’une récompense à Israël pour avoir nié les accords et défié la légitimité internationale », indique l’institution panislamique, exhortant la communauté internationale « à parrainer un processus politique multilatérale visant à lancer un processus de paix crédible sous les auspices internationaux avec pour finalité d’instaurer la paix sur la base de la solution à deux Etats ».

Sanctionner ceux qui reconnaissent l’annexion de Jérusalem

Estimant urgent de reconnaître l’État de Palestine, les États, qui ne l’ont pas encore fait, sont incités à la reconnaître « en signe de contribution à la consolidation de la paix sur la base de la vision d’une solution à deux Etats, d’engagement sincère en faveur de la justice et du respect et de l’application des résolutions de la légitimité internationale ».

L’OCI a appelé ses membres « à donner effet aux restrictions politiques et économiques sur les pays, les responsables, les parlements, les entreprises et les personnes qui reconnaissent l’annexion par Israël de la ville sainte d’Al-Qods ou approuvent toute mesure visant à perpétuer la colonisation israélienne du territoire palestinien occupé ».

Elle a également appelé à « une action conjointe arabe et islamique, à l’échelle internationale et régionale et à la mobilisation de tous les moyens diplomatiques disponibles pour faire face à ces mesures et contrer la décision unilatérale américaine, qui a été rejetée par la plupart des pays du monde ».

Lire aussi :
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Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par joseph le 15/12/2017 05:17 | Alerter
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Trump sait qu' accepter que Jérusalem soit la capitale d ' Israël peut mettre le feu aux poudres au proche-orient. Il a probablement des intérêts à agir de la sorte. Par exemple agir conformément à la théorie du chaos : j'allume un feu et je fournis ensuite toute la logistique nécessaire pour l'éteindre et imposer ma loi.
Cette explication est plausible si l 'on regarde ce qu 'ont fait les Américains et/ou l ' OTAN , dirigée par les Américains , depuis une quinzaine d 'année : guerre en Irak, guerre en Libye , intervention peu claire en Syrie, en tous les cas , partout le chaos; comme si l 'on voulait détruire des état arabes , existants ou en devenir, considérés comme dangereux.
Devant la dernière attaque concernant Jérusalem , les 3 monothéismes ne doivent pas rester les bras croisés

2.Posté par François CARMIGNOLA le 15/12/2017 21:43 | Alerter
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L'OCI a une histoire, chargée comme l'haleine, qui commence avec la
déclaration de Khartoum (1967), mais c'était il y a longtemps.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/09/20/l-oci-veut-inscrire-le-blaspheme-dans-le-droit-international_1762602_3224.html

Elle est surtout en charge d'instaurer un délit de blasphème dans le droit international. Le projet est dans son principe absolument inacceptable et discrédite totalement l'organisation en question.


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