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Euthanasie: droit de mourir ou suicide

Rédigé par Dramé Ibrahima | Mercredi 22 Janvier 2003 à 00:00

Les débats sur l’euthanasie en France sont relancés par plusieurs affaires judiciaires. Les procès d’Elie Bendayan, meurtrier de sa femme atteinte de la maladie d ‘Alzaheimer, et celui de Christine Malère, ex-infirmière accusées de 7 assassinats font débats en France. Pour certains, le droit de mourir est un droit démocratique : le droit de disposer de soi-même. Pour d'autres, c'est un faux choix qui signifie au fond une carence de l'entourage social. Comme le suicide, il s'agit davantage d'un appel à l'aide. Nous voyons pourtant de nos jours la loi sur l’euthanasie entrer en vigueur dans plusieurs pays européens.



Les débats sur l’euthanasie en France sont relancés par plusieurs affaires judiciaires. Les procès d’Elie Bendayan, meurtrier de sa femme atteinte de la maladie d ‘Alzaheimer, et celui  de Christine Malère, ex-infirmière accusée de 7 assassinats font débat en France. Pour certains, le droit de mourir est un droit démocratique : le droit de disposer de soi-même. Pour d'autres, c'est un faux choix qui signifie au fond une carence de l'entourage social. Comme le suicide, il s'agit davantage d'un appel à l'aide. Nous voyons pourtant de nos jours la loi sur l’euthanasie entrer en vigueur dans plusieurs pays européens.

 

L’euthanasie en Europe.

Dans plusieurs pays européens les législations prévoient une légalisation de l’euthanasie. L’Espagne a mis en place en 1995 un code pénal qui ne considère plus l’euthanasie comme un homicide. En cas de maladie incurable, le patient qui réitérant son choix de mourir, le médecin ne peut être poursuivi par la justice. En Allemagne, la Cour d’appel peut donner l’autorisation d’administration d’un médicament mortel si le patient en manifeste la volonté.

 

Position de l’Islam et de l’Eglise 

« Euthanasie » veut dire « mourir d'une façon correcte » Or, la mort correcte, du point de vue religieux, ne dépend pas des hommes. Déclarait le recteur de la mosquée de Paris sur France 5 « La religion, et l’Islam en particulier, dit d'une manière claire, indiscutée et indiscutable : C'est Dieu qui donne la vie, c'est Dieu qui la retire. Mettre un terme à une vie humaine est une interdiction religieuse » ajoutait-t-il. Le recteur admet que dans le cas de malades torturés par la maladie, sans l’espoir de survivre, la marge de manœuvre est tout de même limitée.

Selon Islam-médecine, la vie humaine est en soi une valeur qui doit être respectée inconditionnellement, indépendamment des autres circonstances. La mosquée de Paris se voit hostile à toute forme de législations, puisque l’euthanasie concerne un cas précis et ne peut-être sujette à une loi. L’Eglise adopte la même position que l’Islam : « je ne pense pas qu'il faille passer de la prise en compte de ces situations dramatiques, individuelles, à une position collective qui serait une loi pour tous » a déclaré Mgr Jean-Pierre Ricard.

 

En mars 2002, une britannique a obtenu le droit de mourir. Pourtant, le médecin Harold Shipman a été condamné à la prison à vie en janvier 2000 pour le meurtre de quinze de ses patientes.