Sur le vif

Egypte: l'imam d'Al-Azhar prêt à aller en Irak pour apaiser les violences

| Samedi 25 Février 2006 à 21:57



La plus haute autorité sunnite, l'imam d'Al-Azhar cheikh Mohammed Sayyed Tantaoui, a déclaré samedi au Caire qu'il était prêt à se rendre en Irak pour y rencontrer des sunnites et des chiites et tenter d'apaiser les violences inter-communautaires.

Mohammed Sayyed Tantaoui s'est dit prêt à "rencontrer les frères irakiens sunnites et chiites pour les réconcilier", lors d'une conférence de presse conjointe avec le mufti d'Egypte.

Il a adjuré "les Irakiens musulmans, chiites et de toutes les confessions irakiennes de former un seul rang pour faire face aux conspirations ourdies contre eux et contre la Oumma (nation, ndlr) islamique et de cesser les attaques contre les mosquées et les lieux saints".

"Nous appelons nos frères en Irak, au nom des institutions islamiques en Egypte et de l'islam (...), à afficher un front uni et à se placer du côté de ceux qui construisent, et pas de ceux qui détruisent", a-t-il poursuivi.

L'imam d'Al-Azhar a également appelé les Irakiens, qu'ils soient sunnites ou chiites, à cesser de s'entretuer.

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a quant à lui exprimé son "inquiétude" devant la flambée de violence qui a suivi l'attentat contre le mausolée chiite de Samarra, au nord de Bagdad.

Il a indiqué que la situation en Irak serait au premier plan des discussions des ministres arabes des Affaires étrangères lors de la réunion prévue en fin de semaine prochaine au Caire, selon un communiqué de l'organisation panarabe.

M. Moussa s'est également entretenu par téléphone avec le président irakien Jalal Talabani, l'exhortant à "apaiser la situation en Irak pour préserver l'unité de son peuple", rapporte le texte.

Il a aussi invité "les leaders sunnites et chiites à tenter de calmer la situation", tout en appelant "tous les Irakiens à assumer leur responsabilité face à une crise qui risque d'emporter le peuple irakien".

L'attentat perpétré mercredi à Samarra a provoqué des représailles anti-sunnites sans précédent depuis la chute de Saddam Hussein en avril 2003.