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Ramadan

Diabète et jeûne du Ramadan

Ramadan 2009

Rédigé par Aziz Chaib | Mercredi 9 Septembre 2009 à 07:12

           

Selon la jurisprudence islamique, toute personne est autorisée à s’abstenir du jeûne si ce dernier lui est nuisible. Cela est particulièrement vrai pour les personnes atteintes du diabète. Pourtant, un certain nombre d’entre elles s’efforcent de jeûner. Ce qui n’est pas sans risques.



Le diabète de type 2 concerne près de 1 million de personnes en France.
Le diabète de type 2 concerne près de 1 million de personnes en France.
Le jeûne du mois de Ramadan est obligatoire pour tout musulman dès la puberté. Il existe cependant des dérogations pour certaines personnes, en particulier pour les malades. En effet, lorsque le jeûne peut avoir des conséquences néfastes sur son état de santé, le musulman est autorisé à ne pas jeûner.

Malheureusement, de plus en plus de personnes exemptées de jeûne insistent pour le faire et refusent la dispense qui leur accordée sur le plan religieux. Elles commettent alors un acte répréhensible puisque le jeûne nuit à leur santé. Cette situation se retrouve notamment chez des patients atteints de maladie chronique comme le diabète.

Des critères précis d’interdiction du jeûne

La Conférence de consensus médico-religieuse de Casablanca de 1995, regroupant la Fondation Hassan-II pour la recherche scientifique et médicale sur le Ramadan ainsi que les principales institutions islamiques, islamo-culturelles et islamo-médicales du monde musulman, a retenu des critères interdisant le jeûne chez les patients diabétiques.

Ces critères sont les suivants : le diabète de type 1, le diabète de type 2 non équilibré, la présence de complications dégénératives (rétinopathie diabétique, neuropathie diabétique, néphropathie diabétique), l’état d’acido-cétose et la femme enceinte ou allaitante diabétique.

Cependant, une étude a montré que de nombreux patients musulmans répondant à un ou à plusieurs de ces critères d’interdiction jeûnent malgré les risques qu’ils encourent.

« Pendant la période du Ramadan, le week-end, quand je ne travaille pas, je me réveille tard. Comme il n’y a personne pour déjeuner, j’en profite pour ne pas déjeuner, voire ne pas manger du tout et me dire : “ Si jamais je suis en hypoglycémie, je mange.” », raconte Saloy, 31 ans.

« Des soucis, des fois quand j’essaye de faire comme mes enfants, faire le jeûne. C’est ça, le problème. Quand j’essaye des fois, je me retrouve avec soit des hyperglycémies, soit des hypo », se souvient Abdelkader, 52 ans.

Pour Mimount, 43 ans, cela se traduit de la façon suivante : « Ben, on en a déjà parlé depuis des années, et puis ils m’ont dit : “Non, tu ne dois pas le faire, tu ne dois pas le faire, tu ne dois pas le faire.” Oui, mais moi, à côté, je vais essayer quand même. Je vais essayer. Si j’y arrive, j’y arrive comme cette année. Je me dis que je vais essayer. Si je n’y arrive pas, si je suis en hypo ou en hyper, je suis obligé de manger. Enfin, en hyper, d’habitude je ne mange pas en hyper parce que je me dis : je vais essayer encore demain. […] La rapide [insuline d’action rapide], si on a bien dosé la dose, on peut faire le Ramadan parce qu’on la fait que au repas. »

Une envie de jeûner, malgré des conséquences qui peuvent être graves

Or ces essais aléatoires de jeûne peuvent avoir de graves conséquences sur l’état de santé à court ou à long terme.

Comment s’expliquent ces attitudes ? Plusieurs éléments peuvent être avancés. Tout d’abord, la pression sociale peut être telle que si une personne ne jeûne pas, elle peut se sentir jugée et exclue du reste de la communauté musulmane. Voici un dialogue que nous avons eu avec Saloy.

« Par rapport au jeûne du mois de Ramadan, vous vivez les choses comment ?
Saloy : C’est le mois de l’année où je me sens complètement exclue.
− Exclue… ?

Saloy : bNon, c’est juste que c’est… je ne sais pas comment. J’en fais toujours trop à cette période là, parce que j’ai l’impression que je ne fais pas partie de l’ensemble. C’est en fait là où je me rends plus compte que je suis diabétique, que je suis différente. »

La peur de mourir non musulman peut aussi être un élément d’explication. Pour Nadia, 26 ans, ce sentiment s’exprime de façon très forte : « Ça me fait mal au cœur. Je suis, comment dire… Moi, pendant la période du Ramadan, j’ai l’impression qu’il me manque quelque chose. J’ai l’impression… Je vais peut-être aller très loin, mais j’ai l’impression de ne pas être musulmane comme les autres. »

Enfin, la part culturelle du jeûne semble aussi avoir sa part de responsabilité comme nous l’explique Nadia :
« Est-ce que vous jeûnez ?
Nadia : Non, je le faisais il y a quelque temps, le week-end, quand je ne sortais pas, parce que s’il y a quelque chose, au moins, je suis à la maison. Mais là, non, je ne peux pas, je ne peux plus.
− Et vous le vivez comment ?

Nadia : Ben, c’est dommage. J’aimerais bien le faire parce que tout le monde, à la maison, le fait. »

Nous nous rendons donc compte qu’un certain nombre de patients jeûnent, alors qu’ils ne le devraient pas.

Éduquer les patients

Un travail commun entre les médecins et les imams des différentes mosquées de France peut être une solution pour éduquer ces patients et leur faire accepter le fait qu’ils ne doivent pas jeûner.

Pour ceux qui, malgré cela, veulent absolument jeûner, il est plus que nécessaire de consulter leur médecin traitant ou leur médecin diabétologue dans le mois qui précède le jeûne du mois de Ramadan. Des essais de jeûne peuvent alors être réalisés, afin d’évaluer si une éventuelle adaptation posologique, voire un changement de schéma thérapeutique, serait nécessaire. Dans tous les cas, il est impératif de parler de son intention de jeûner à son médecin.



QU’EST-CE QUE LE DIABÈTE ?

Le diabète est une maladie chronique touchant le mécanisme de régulation du sucre. Il y a un taux de sucre trop élevé dans le sang.
Il existe deux sous-types principaux de diabète.

Le diabète de type 1 touche 150 000 personnes en France, soit 15 % de la population diabétique. Il est fréquemment révélé lors du jeune âge ou vers l’adolescence. Il se caractérise par un défaut de sécrétion de l’insuline par le pancréas. Dans ce cas, l’insulinothérapie est indispensable.

Le diabète de type 2 touche davantage les adultes. Il concerne près de 1 million de personnes en France. Dans ce cas, le mécanisme principal est l’insulino-résistance, c’est-à-dire que les cellules graisseuses du corps ne répondent pas à l’insuline qui leur ordonne de faire rentrer le sucre à l’intérieur d’elles. Ce sucre reste alors dans le sang circulant en trop grande quantité.
Cela peut avoir des conséquences néfastes sur les yeux, les reins, les nerfs, toutes les artères du corps, y compris celles qui irriguent le cœur et le cerveau.

Des mesures simples de surveillance de son alimentation, de pratique sportive régulière sont des moyens de prévention. Si, malheureusement, cela ne suffisait pas, il faudrait alors recourir à des antidiabétiques oraux, voire à de l’insuline.

Une surveillance régulière de son taux de glycémie capillaire et/ ou sanguine et des consultations régulières chez le médecin traitant sont des éléments indispensables de la bonne prise en charge.


Dr Aziz Chaib est membre de l’Association médicale Avicenne de France (AMAF) − www.amaf-france.org




Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par khlifa younes le 10/09/2009 15:49 | Alerter
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bonjour
je suis un jeune marocain du 37 ans .je suis diabetique du type 2.
je veux savoir qulques reponses sur mes questions ?
J AI PERDU DU POIDS ET JE VEUX REPRENDRE MON POIDS PERDU .COMMENT FAIRE,;
A NOTER BIEN QUE J USITUSE DU MEDICAMENT (novonorm2mg et stagide
je suis 1 m 82 ctm et du 74 klg .je veux atteindre 84 klg
besion d aide
merci d avance

2.Posté par ana le 10/09/2009 17:08 | Alerter
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barakalahou fik
cet article est trés intéressant, et rapelle ) l'ordre nos nomreux frères et soeurs qui jeunent malgré les conseils contraires de leurs medecins.
Cela constitue une entrave aux préceptes de notre religion:
Jeunez, à condition que cela n'ait aucune conséquence néfaste pour vous.
Ce refus d'obéir est, à mon avis, une histoire purement culturelle.

3.Posté par djaffar le 11/09/2009 19:15 | Alerter
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i[juis algerinne diabetic je fais le kareme ma gilssime agene 1 g60

4.Posté par ali le 13/09/2009 10:13 | Alerter
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salam
je vais parler de mon experiences voila je suis diabetique type1 id avant ramadan 96kg au 22jours de ramadan je pese 89kg
avec ramadan j'ai appris a connaitre la relation entre mon corps et le diabete je fait le ramadan depuis le 1er jours je me suis dis je le fait et pendant toute la journée a chaque heure je prenais ma glycemie jusqu'au maghreb ca c'est bien passé le deusieme pareil puis le 3.4.5 a ce jours je le fait toujours . j'ai apris a connaitre mes capacité a resister j'ai apris a doser la quantité de nouriture que j'avais du mal a connaitre depuis des années je cherchais ce resulat j'ai areté l'insuline pendant toute cette periode sachant que je doit faire attention a chaque instant ou je sent que ca va pas je mangerais mais le contraire tous ce passe bien le resulat que j'ai eu excusez mon francais mais j'ecris ce qui passe a la tete directement sans coriger comme une confession je disais le resulat que j'ai eu j'ai reussi a doser la quantité juste de pain de nouriture en generale .
ma glycemie etais incontrolable j'avais toujours entre 2g et 4g maintenant elle est descendu elle est entre 1,4g et 1.8g j'avais du mal a realiser ceci mais je continue a ecouter et surveiller mon organisme pour arriver a l'equilibre j'ai decidé de me comprer a une voiture comme exemple si j'ai un reservoir de 60litres pourquoi remplire mon reservoir avec 100 ou plus de litres .le prophete s a w nous a conseillé de ne pas se goinfrer d'etre modéré dans tous l'estomac 1/3 nouritu...  

5.Posté par Dr Aziz CHAIB le 20/09/2009 00:20 | Alerter
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salam ouha likum younes
tout d'abord aïd moubarak saïd
désolé pour le retard mais j'avais énormemment de travail
chez un diabétique ce n'est pas le poids qui est important mais le tour de taille et l'indice de masse corporel qui est pour vous actuellement à 22 ce qui est parfait
vous n'avez aucun intéret à prendre du poids, cela vous fairai passer en surpoids, vous auriez donc un facteur de risque cardio vasculaire en plus de votre diabète
j'ai toutefois quelques questions:
la perte de poids est-elle volontaire?
en combien de temps avez-vous perdu du poids?
est-ce depuis que vous etes sous anti-diabétique?

qu'allah vous apporte la guérison inch'allah

6.Posté par Dr Aziz CHAIB le 20/09/2009 00:22 | Alerter
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salam ouha likum à tous
tout d'abord aïd moubarak saÏd
désolé du retard de réponse mais j'avais beaucoup de travail
merci de vos commentaires forts intéressant
qu'allah vous apporte la guérison inch'allah

7.Posté par ali le 28/09/2009 05:52 | Alerter
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salam desolé pour le retard
mes reponse :
mon frere mon diabetologue ma conseillé de perdre du poids .
j'ai perdu ces kios en buvant boucoupd'eau c'est la seule solution biensur en evitant le grignotage est mager a des heure fixe.
depuis que je prend de l'insuline mon poids a augmenté en faisant le regime la quantité d'insuline que je m'injecte et divisé par 2
voila mon frere si tu a d'autre question aliouji@yahoo.fr .


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