Sur le vif

Des tombes chrétiennes profanées, une « barbarie » contre des morts

Rédigé par La Rédaction | Mardi 4 Aout 2015 à 11:23



Une quarantaine de tombes chrétiennes du cimetière de Labry, en Meurthe-et-Moselle, ont été profanées, a annoncé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué lundi 3 août au soir, condamnant au passage des « actes inacceptables (qui) appellent à une réponse pénale ferme ». « Des crucifix ont été retournés ou brisés et une plaque funéraire dégradée », décrit le ministère.

« Nous exprimons notre profonde indignation face à cette barbarie qui s’attaque aux morts. Ces actes de vandalisme sont inacceptables et heurtent la conscience de tout croyant », a réagi mardi la Grande Mosquée de Paris.

« Nous, musulmans, sommes particulièrement sensibles au caractère odieux et barbare de ces profanations répétées depuis quelques années, notamment dans ce département de Moselle », ajoute-t-elle.

C’est la cinquième profanation de cimetière depuis le début de l’année 2015 dans le département de Meurthe-et-Moselle. « Leur condamnation de manière ferme et exemplaire est un préalable pour mettre fin à la régression humaine que représente le saccage de sépultures », a conclut la Mosquée de Paris.

Trois mineurs âgés de 12 à 15 ans, aux motivations « gothiques », ont été interpellés. L'adolescente du groupe, qui ne serait pas entrée dans le cimetière, a été simplement entendue tandis que les deux autres jeunes ont été placés en garde en vue, selon le procureur. L'Union des mosquées de France a réagi en appelant « les pouvoirs publics à mobiliser tous les moyens nécessaires, notamment dans le domaine de l’éducation, pour que les jeunes tentés par ce type d’idiotie méprisable puissent prendre conscience de la gravité de leurs actes et de l’ampleur des souffrances qu’ils infligent aux familles et aux proches des défunts ».

Mise à jour mercredi 5 août : Les trois adolescents ont été mis en examen pour violation de sépultures, dégradations en réunion et dégradations légères, a annoncé le procureur de la République.