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Sur le vif

Des mères voilées déterminées à rencontrer Vincent Peillon

Rédigé par La Rédaction | Mercredi 19 Mars 2014 à 16:04

           


Le collectif Sorties Scolaires Avec Nous, qui réclame l’abrogation de la circulaire Chatel interdisant aux mères voilées de participer à la vie scolaire de leurs enfants, ont adressé, vendredi 7 mars, une lettre à Vincent Peillon. L'objectif : obtenir un rendez-vous avec le ministre de l’Education afin d'appuyer leur demande ô combien légitime.

Le collectif regroupant des femmes résidant Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) ont tenu à lui faire part « des difficultés liées à la circulaire ». « Depuis octobre 2012, la quasi-totalité des écoles du Blanc-Mesnil n'autorise plus les mamans portant un foulard à accompagner les sorties scolaires. Investies dans l'école, souvent déléguées des parents d'élèves, nous sommes, de ce fait, exclues de la vie scolaire de nos enfants », déclarent-elles dans le courrier dont Saphirnews a pris connaissance du contenu mercredi 19 mars.

« Pourtant la circulaire interministérielle "Renforcer la coopération entre les parents et l'école dans les territoires" d'octobre 2013 identifie la coopération parents/Éducation Nationale comme un axe important favorisant la réussite scolaire des enfants », souligne le collectif.

« Discriminées, nous aspirons, comme tous les autres parents, à retrouver une place légitime dans le parcours scolaires de nos enfants. Malgré plusieurs rencontres avec les acteurs locaux et départementaux de l’Éducation Nationale, la situation reste invivable. C'est pourquoi, Monsieur le Ministre, nous sollicitons un rendez-vous avec vous afin de trouver une issue positive permettant une coéducation efficace et ambitieuse », concluent les militantes, soutenues depuis plusieurs mois dans leur démarche par la députée communiste Marie-Georges Buffet.

Le collectif Sorties Scolaires Avec Nous, qui a obtenu 500 signatures pour leur pétition à ce jour, avait réussi à convaincre la direction académique de Bobigny du bien-fondé de leur demande. Elles ont désormais à cœur de convaincre Vincent Peillon.

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Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par GhislaineL le 20/03/2014 11:16 | Alerter
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S'investir dans l'école, se mettre déléguée de parents,... et surveiller si les fondements de l'Islam sont bien respectés voire intervenir dans le déroulement de la sortie scolaire. Voilà la dérive qui peut s'installer et je peux en parler ayant été enseignante. Le port du voile n'étant pas une obligation religieuse dans l'Islam les mamans particulièrement soucieuses du parcours scolaires de leurs enfants pourraient, certaines le font, exceptionnellement pour quelques heures retirer ce voile ou même le remplacer par un bandeau discret bcq moins représentatif d'un signe religieux. N'oublions pas que la population française n'est pas que croyante... et qu'une grande visibilité des signes religieux, surtout dans l'espace éducatif NEUTRE donc absent de symbole religieux, créera un malaise de plus en plus fort.

2.Posté par Manola le 21/03/2014 11:48 | Alerter
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1 - Je peux être « la joyeuse Malika », le samedi soir en boîte-de-nuit et être, le lundi matin, « la sérieuse Mme Benhabib », employée au service État Civil de la mairie. LES CONTEXTES SONT DIFFÉRENTS.

2 - Je sais que pouvoir librement prier à la mosquée ne me confère pas automatiquement le droit de diriger la prière. LES RÔLES SONT DIFFÉRENTS.

3 - Déléguée de classe, élue par les parents d"élèves, j'anime chaque année un stand à la kermesse de l’école publique un samedi après-midi, est-ce la même chose que de solliciter une responsabilité d’auxiliaire bénévole d’une administration pour accompagner des enfants (et non pas mon enfant) dans une activité d"enseignement pendant le temps scolaire ?

4 - Oui c'est différent et j'ai bien compris que dans des « contextes différents », avec des « rôles et des statuts différents », les droits et les obligations ne sont pas identiques même si, dans ma tête et dans mon coeur, je suis toujours Malika Benhabib.

5 - J'ai bien compris qu'il n'y a pas d'atteinte à la liberté puisque nul n'est obligé de travailler en mairie, de diriger la prière ou d'accompagner une sortie scolaire, mais que celle ou celui qui fait volontairement ce choix doit en accepter les droits et obligations associés.

6 - Adulte responsable et mère soucieuse de l'éducation de mon enfant, je lui explique qu'il faut avoir un idéal, une morale et des principes dans la vie mais que cela n’est pas incompatible - bien au contraire - au fait de savoir s'adapter à la réalité et,...  


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