Connectez-vous S'inscrire

Archives

Décès de Boris Eltsine, premier président de la Russie post-soviétique

| Mardi 24 Avril 2007 à 10:57

           

Boris Eltsine, premier président de la Russie post-soviétique, est décédé hier, suite à un brusque arrêt cardiaque à l'âge de 76 ans.



L'ex-président restera le fossoyeur de l'URSS, qui enterra le communisme pour éveiller la Russie à la démocratie et à l'économie de marché. Mais aussi celui qui, après une décennie au pouvoir marquée par le bain de sang tchétchène, avait laissé un pays dévasté par la crise économique.

Boris Eltsine
Boris Eltsine

Inhumé à Moscou

M. Eltsine est décédé lundi à 15H45 (11H45 GMT) à l'âge de 76 ans d'un brusque arrêt cardiaque à la suite d'une insuffisance cardio-vasculaire, a déclaré Sergueï Mironov, chef du département médical auprès du Kremlin, cité par l'agence Interfax.

L'ancien président russe Boris Eltsine souffrait de problèmes cardiaques depuis de longues années.

Il sera inhumé à Moscou mercredi et le pays observera une journée de deuil le même jour.

Son décès a été suivi d'une vague d'hommages.

Un destin tragique

La Maison Blanche a qualifié l'ancien président de "figure historique à une époque de grands changements et de défis pour la Russie".

Mikhaïl Gorbatchev, autre figure historique russe, a été le premier à réagir. Pour l'ancien président soviétique et père de la perestroïka, Boris Eltsine a connu "un destin tragique".

"J'offre mes condoléances les plus sincères à la famille d'un homme qui a porté sur ses épaules beaucoup de grandes avancées pour le pays et des fautes graves", a-t-il déclaré.

Le chancelier de la Réunification allemande, Helmut Kohl, a salué l'"ami fidèle des Allemands". Pour le président français Jacques Chirac, Boris Eltsine a fait "triompher la liberté".

La réaction du président russe Vladimir Poutine, son dauphin politique, n'est venue que plus tard.

"Boris Nikolaïevitch est mort, le premier président russe. Avec ce titre, il est entré pour toujours dans l'histoire du pays et du monde entier. Un homme qui a ouvert une nouvelle ère est mort. Une nouvelle Russie démocratique est née, un Etat libre ouvert sur le monde. Un Etat dans lequel le pouvoir appartient réellement au peuple", a-t-il dit.

La « mort de l'URSS »

M. Eltsine aura en effet métamorphosé la Russie en portant le coup de grâce à l'URSS. Le 8 décembre 1991, réunis près de Minsk sans le président soviétique Mikhaïl Gorbatchev, Eltsine et ses homologues ukrainien Léonid Kravtchouk et bélarusse Stanislav Chouchkievitch avaient proclamé la "mort de l'URSS".

Eltsine a ouvert sur l'extérieur le plus vaste pays du monde, y a imposé la démocratie et encouragé le développement des médias. Mais il a aussi envoyé les chars à l'assaut du Parlement, laissé s'effondrer le système de santé et d'éducation, s'étendre l'emprise de la mafia, et ordonné la répression sanglante des indépendantistes tchétchènes.

Ayant mis sur les rails de difficiles réformes économiques, entre 1991 et 1994, Eltsine s'est par la suite montré plus soucieux de préserver son vaste pouvoir que de corriger les multiples imperfections des premières années de réformes.

Malade et isolé

En décembre 1994, Boris Eltsine envoie les troupes russes en Tchétchénie, petite république caucasienne qui a déclaré son indépendance peu après le coup d'Etat manqué de 1991. Cette première guerre de Tchétchénie se transformera en bain de sang et finira en humiliation pour l'armée russe, obligée de battre en retraite. La popularité du président ne se remettra pas de ce conflit, qui a fait environ 80.000 morts, et révélé au grand jour l'inefficacité de soldats russes désabusés et sous-payés.

En août 1998 face une situation de crise économique, le Kremlin sera alors forcé de dévaluer le rouble, suspendre le remboursement de certaines dettes, semant la panique parmi les Russes et dans les milieux financiers occidentaux. S'ensuit une crise de régime qui affaiblit définitivement le président.

Malade et isolé, il annonce sa démission le 31 décembre 1999, à la surprise générale, ainsi que le nom de son dauphin, Vladimir Poutine.




Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Aldjia le 24/04/2007 14:44 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
salam,

Cet "b[ ignoble inidividu]b", ne mérite même pas qu'on parle de lui : il a du sang tchéchtene sur les mains , il est responsable du génocide du peuple tchétchéne qui le subit encore aujourd'hui avec celui q'il a mis à sa place, encore plus sanguinaire que lui: push'in!

2.Posté par clement le 26/05/2007 18:00 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
oui mais quend meme c'est lui qui a plus ou moin tourner une page de l'histoire de l'humaniter


SOUTENEZ UNE PRESSE INDÉPENDANTE PAR UN DON DÉFISCALISÉ !