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Points de vue

Contre le séparatisme islamiste, prévenir autant que punir

Rédigé par Hakim El Karoui | Jeudi 4 Février 2021 à 11:00

           


Contre le séparatisme islamiste, prévenir autant que punir
Le projet de loi confortant les principes républicains, actuellement en cours d’examen à l’Assemblée nationale, a pour objectif de faire reculer « le séparatisme islamiste » en lui opposant un certain nombre de dispositifs destinés à bloquer sa dynamique. Avant de les examiner, rappelons en quelques mots la situation des musulmans en France.

Comment les musulmans de France vivent l’islam

Sur les six millions de personnes, adultes et enfants, se réclamant de cette religion, trois catégories peuvent être distinguées : une moitié s’est insérée dans la société française, discrètement, sereinement et est en train d’inventer un islam du XXIe siècle fait de choix individuels et de pratiques collectives. Un quart, souvent des immigrés de première génération, a gardé les valeurs du pays d’origine mais ne veut pas les imposer au reste de la société.

Un autre quart enfin, qui comporte – et c’est le plus inquiétant 45 % des jeunes de moins de 25 ans – a une vision très conservatrice d’un islam transformé en identité, bien au-delà de la seule religion, avec une vision autoritaire de leur foi qu’il s’agit d’imposer au reste des musulmans d’abord et à la société ensuite. Parce qu’ils y voient un moyen de s’affirmer, la religion étant leur identité première, défendre leur vision de la religion, c’est défendre leur place dans la société.

Quand les difficultés de l’intégration sont utilisées par les zélotes de l’islam politique

Cette réalité doit se comprendre dans le contexte du processus d’intégration à la française, à la fois exigeante et ambitieuse : exigeante car il s’agit ni plus ni moins que de changer de culture ; ambitieuse car au bout du chemin, il y a la reconnaissance pleine et entière du nouveau citoyen. Mais, qu’est-ce-que l’intégration, si ce n’est une transition difficile, entre deux cultures, entre deux générations, entre deux histoires ? Transition difficile, faite d’allers et retour, de conflit, d’incompréhensions, au sein de la famille et avec la société. Transition qui explique les quêtes d’identité d’adolescents ignorés par leurs espaces géographiques, culturels et familiaux d’origine.

Cette transition est utilisée par les zélotes de l’islam politique : « Vous n’êtes pas complètement Français ; vous n’êtes plus vraiment marocain, algérien, tunisien ou sénégalais ? Ne craignez rien, vous êtes musulmans. » Et, pourrait-on ajouter, vous avez accès à l’identité universaliste que la France vous promet mais qu’elle ne vous donne pas. Car l’islam est une religion universelle. La oumma, la communauté des croyants est accueillante (la racine du mot est la même que pour le mot mère) et sans limite. Mais l’islam des enfants sera différent de celui des parents : il devra marquer une rupture générationnelle. Pour dire le refus des enfants d’être traité comme l’ont été leurs parents. L’islam des enfants sera plus dur, plus revendicatif, plus particulariste car il voudra être le symbole du refus d’une forme de domination. C’est l’islam décrit plus haut, celui de la tentation séparatiste.

Derrière le séparatisme, un processus à l’œuvre

Regardons plus en détail ce que signifie ce terme et surtout quel est le processus à l’œuvre. Le sujet est majeur car le danger djihadiste est présent dès le début du processus. Sept étapes du processus de radicalisation peuvent en effet être distinguées. La première, c’est l’altérisation : « Nous ne sommes pas comme eux. » La deuxième, c’est l’auto-exclusion : « Il y a eux et nous. »

Cette dichotomie peut être posée dans les deux groupes : les musulmans qui veulent se distinguer du reste des Français mais aussi tous ceux qui pensent que les musulmans ne seront jamais des Français comme les autres. Elle est dangereuse car elle conduit à la troisième étape, la victimisation : « Ils nous oppriment. » C’était d’ailleurs le mantra de Tariq Ramadan, « l’islam est la religion de tous les opprimés » et particulièrement des « cités françaises ». Vient alors la culpabilisation collective : « Ils sont tous complices. »

C’est alors que la suprématie arrive : « Mais nous valons mieux qu’eux. » Pourquoi valons-nous autant ? Parce que nous sommes musulmans. Mais pas musulman comme nos parents, des musulmans qui affirment leur islamité et l’utilisent pour se distinguer. Il faut donc se protéger du reste de la société qui nous empêcherait de nous affirmer : « Défendons-nous, nous le méritons. » Et nous le méritons tellement, qu’il n’y a plus de limite : « Adoptons la violence. »

La question du séparatisme et de l’influence salafiste n’est donc pas une petite question, c’est un enjeu majeur, pour la société française en général et pour les musulmans en particulier. Je crois donc que ce texte est favorable aux musulmans, mais que l’action législative ne suffira bien sûr pas à endiguer l’influence idéologique du salafisme.

Favoriser la mixité, faire plus de prévention… Beaucoup reste à faire du côté de l’Etat

Pour contrer l’influence grandissante de ce dernier segment, le texte prévoit un arsenal juridique important qui s’articule autour de quatre grands axes. L’entrave d’abord avec l’instauration d’un contrôle efficace de l’instruction à domicile et du financement des associations. Ensuite, le projet de loi vise à lutter contre les manifestations agressives ou violentes de l’extrémisme, en partie à travers l’amélioration de la protection des agents publics et de la lutte contre la haine en ligne.

Le troisième axe de ce texte a pour objectif de promouvoir l’égalité pour tous en instaurant une protection des héritiers et en luttant contre certains comportements discriminants (polygamie, certificats de virginité, mariages forcés) qui peuvent être pratiqués par des personnes de confession musulmane, même si cela a plus à voir avec des pratiques culturelles qu’avec des pratiques religieuses.

Enfin, le quatrième axe ambitionne de professionnaliser les cultes en élargissant – un peu - les capacités de financement des associations tout en renforçant – beaucoup - leur contrôle, ce qui n’est pas inutile tant l’amateurisme règne encore dans la gestion de certaines mosquées.

Ces propositions ne sont pas inutiles pour contrecarrer la progression de l’idéologie islamiste. Toutefois, beaucoup reste à faire du côté de l’Etat comme du côté de la communauté musulmane. Premièrement, la politique de répartition de l’immigration doit évoluer. Le modèle d’intégration à la française est un modèle qui fonctionne bien à condition qu’il y ait une vraie mixité entre les groupes majoritaires et minoritaires.

Or, aujourd’hui les populations immigrées sont concentrées de plus en plus dans les mêmes quartiers : la part des immigrés en Seine-Saint-Denis est passé de 15 à 30 % entre 1982 et 2015 alors que dans le même le pourcentage d’immigrés dans la population française passait de 7,5 % à 9,2 %. Par ailleurs, contrairement aux idées reçues, l’État dépense peu pour les quartiers en difficulté.

Enfin, les quartiers populaires sont de grands contributeurs au financement de la protection sociales parce qu’ils sont peuplés essentiellement par des jeunes actifs : le département de Seine Saint-Denis est le 8e contributeur au financement de la protection sociale en France alors qu’il est le dernier receveur. Favoriser l’intégration passe par des efforts d’investissement dédiés à l’humain (éducation, culture, santé) et non pas uniquement réservés à l’immobilier. Il faut créer un ANRU des habitants sur le modèle de l’ANRU des bâtiments !

Lire aussi : « Les quartiers pauvres ont un avenir » : haro sur les idées reçues avec l'Institut Montaigne

Ensuite, l’Etat doit dédier plus de fonds à la prévention. La Cour des Comptes estime qu’entre 2015 et 2019, plus de 9 milliards d’euros ont été dépensés dans la lutte contre le terrorisme mais seulement quelques dizaines de millions pour la prévention. Pourtant, le combat idéologique est aujourd’hui nécessaire pour endiguer la montée de l’extrémisme et si l’État ne peut pas le financer, il doit a minima aider les musulmans à s’organiser pour le faire. D’où l’importance pour les musulmans de France de se doter d’un système de financement qui permettra, d’une part, de mener un travail théologique pour favoriser l’émergence d’un islam français et, d’autre part, financera le fonctionnement du culte (ex : formation et salariat des imams) pour le rendre indépendant des ingérences étrangères.

Protéger les nouvelles voix de l’islam français

Enfin, il y a aujourd’hui une nouvelle génération de musulmans qui porte un discours progressiste et réformateur mais qui est constamment attaquée. Ceux qui refusent l’idée même que l’islam puisse exister en France les accusent de dissimuler des intentions malveillantes à l’égard de la communauté nationale. A l’inverse, les islamistes les traitent d’égarés ou même de renégats. Il est nécessaire que l’Etat protège ces nouvelles voix et favorise un climat d’apaisement et de sérénité. Aux musulmans aussi de se mobiliser contre le djihadisme.

Après le « Nous sommes victimes, pas coupables », un silence gênant s’est installé. Il faut pourtant dépasser l’injonction paradoxale « Faites de votre religion une affaire privée mais dénoncez publiquement le terrorisme » par une autre sentence : « C’est notre responsabilité comme Français de nous engager contre le terrorisme, c’est notre intérêt comme musulman que de le faire. » Parce que pendant qu’ils se taisent, les discriminations dont ils sont victimes augmentent. Ni victimes, ni coupables. Juste responsables. A eux d’aller dans les mosquées pour déloger les salafistes. A eux de s’organiser enfin pour collecter de l’argent qui permettra de former des imams en France en leur donnant ensuite les moyens de prêcher un islam éclairé, dans les mosquées et sur les réseaux sociaux. A eux d’aller dans les prisons pour combattre les discours radicaux. A eux, collectivement, de parler aux jeunes pour leur transmettre l’islam.

Pour conclure, je voudrais rappeler une règle d’or : travailler aujourd’hui sur l’islam en France nécessite d’aimer le débat, d’accepter la complexité et de chérir la modération. Comme le disait René Char, il faut se tenir « sur la ligne de partage de l’ombre et de la lumière », menacé par l’islamisme d’un côté et la haine anti-musulmans de l’autre.

*****
Hakim El Karoui est essayiste et dirigeant de sa société de conseil stratégique, Volentia. Il est notamment l'auteur du rapport « Un islam français est possible » et « Nouveau monde arabe, nouvelle "politique arabe" pour la France » ou encore « Les quartiers pauvres ont un avenir » avec l’Institut Montaigne. Il est dernièrement l'auteur du livre Les militants du djihad. Portrait d'une génération (Fayard, 2020) avec Benjamin Hodayé. Il est également le président de l'Association musulmane pour l'islam de France (AMIF).

Lire aussi :
Combattons l’islamisme radical, mais ne devenons pas fous !
De l’éthique de la responsabilité contre l'esprit victimaire




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Du plus récent au plus ancien | Du plus ancien au plus récent

1.Posté par Pierre Lavoisy le 04/02/2021 14:23 | Alerter
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Un peu de rappels historiques ne nuit pas pour exercer son esprit critique.

La loi de 1905 manifestait la volonté d'éliminer l'hégémonie du cléricalisme catholique romain en France, toujours aussi venimeux.
Deux courants d'interprétations de cette loi s'opposaient :

->1) LE COURANT LAÏCISTE incarné par Émile Combes qui voulait éliminer toute activité publique des religions. Il était persuadé qui le phénomène anthropologique religieux disparaîtrait et, de fait, faisait de la République une idole.
La forme extrême du LAÏCISME FUT LE STALINISME avec le culte des dirigeants infaillibles.

->2) LE COURANT LAÏQUE RESPECTANT L'ESPRIT DE LA LOI 1905 avec des anticléricaux intelligents tels Ferdinand Buisson et Aristide Briant.
Ce courant s'imposa avec bonheur.`

Actuellement les idéologies islamistes, à ne pas identifier avec l'ensemble des musulmans de France, qui veulent détruire les fondements de notre société laïque sont le fléau principal, avec les Frères Musulmans, financés par le Quatar et la Turquie, et, secondairement, avec le salafisme financé par l'Arabie Saoudite.
Enfin il faut également neutraliser les liens incestueux entre musulmans d'origine marocaine, musulmans d'origine algérienne, musulmans d'origine turque avec respectivement le Maroc, l'Algérie et surtout la Turquie avec l'excité et agressif candidat vizir Erdogan.

Il y a donc lieu de réviser dans son esprit la Loi de 1905, car nous sommes contraints d'adopter de nouvelles mesures législatives répressives qui soient efi...  

2.Posté par Premier Janvier le 04/02/2021 18:36 | Alerter
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Islam isme. Ce terme semble incriminer l'islam lui même.
Ensuite on dit qu'il y a différentes pensées, que l'on évoque, réfléchit (comme un miroir) que l'on parle de soi même donc. Ca ne colle pas.
Les religions ne peuvent pas être nées après nous mêmes.

3.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 05/02/2021 06:43 | Alerter
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Hakim El Karoui ne mentionne pas le terme "frères musulmans". A raison, car il semble bien que ses initiatives soient fortement influencées par l'entrisme correspondant, dénoncé par la commission du Sénat. L'audience ou il s'y illustra vaut le détour, notamment le passage où Mohamed Bajrafil fait l'éloge du féminisme de Youssef El Karadawi...
Devenu non crédible à cause de cela, ses projets de récupération des diverses taxes qu'il propose semblent compromis...

4.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 05/02/2021 06:45 | Alerter
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@101. Cette histoire d"islamisme" date un peu. Il y a deux expressions qui sont utilisées de nos jours: "islamisme radical" (le mot "radical" est inclus systématiquement pour répondre à votre critique) et "islam politique" qui a le mérite d'inclure aussi les frères musulmans non explicitement violents en France, mais tout aussi fascistes que partout ailleurs.

5.Posté par pierre Lavoisy le 05/02/2021 11:01 | Alerter
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Hakim_El_Karoui

Sauf erreur de ma part, Hakim El Karoui ne parle effectivement pas dans cet article des Fréres Musulmans qui sont, à mon avis, plus dangereux que le salafisme qui n'a aucun projet de conquête de nos institutions pour les détruire de l'intérieur.
Cependant je considère que cet article est globalement positif.

NB
Ce qu'l faut savoir :
Un certain nombre d'intellectuels musulmans qui combattent dorénavant pour un islam des Lumières, sont passés d'abord par la case Frères Musulmans avant de virer leurs cutis.

6.Posté par Premier Janvier le 05/02/2021 15:53 | Alerter
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François. Je n'ai pas du tout voulu dire ça.
Si l'on dit des idées qu'elles en sont, comment pourraient t'elles avoir été pensé sans l'avoir été. .
Si l'on de l'islam isme qu'il est une idée, comment pourrait t'il dans un même temps ne pas en être une.
L'islam une idée. Isme, l'idée de l'idée. Iste. L'idée de l'idée de l'idée.
C'est ça que je demande.
Après quand je dis idée je parle en athée. L'islam une religion pour les croyants. Mais je lis idée.
C'est ça que je demande. Quelle est l'idée de l'idée de l'idée. Et comment peut t'elle en être une si on dit qu'elle ne l'est pas.

7.Posté par Premier Janvier le 05/02/2021 16:26 | Alerter
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Dieu n'est pas une idée.
Si à propos de quelque chose on ne sait rien en dire, comment en arrive t-on à
en émettre une idée.
On ne peut parler que de soi même. Dieu est contemporain de nous mais n'est pas nous.

8.Posté par Abdoulaye le 05/02/2021 20:57 | Alerter
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@ Pierre Lavoisier
Je suis ravi que les protestants qui ont inventé la ségrégation puis l'apartheid, puis sont partis chercher avec G Bush des armes de destruction massive en Irak, avec les magnifiques résultats qu'ils ont obtenus, viennent faire la leçon aux musulmans.
En fait, quand je vous lis, je suis ravi de faire partie de l'axe du mal, tant je ne comprends rien à votre axe du bien...

9.Posté par Premier Janvier le 05/02/2021 21:35 | Alerter
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Vizir Erdogan. Lol Pierre.
Vizir intermittent alors. La sphère politique est la sphère des intérêts et des conflits. La religion à le dessein d'être partagée sans intérêt. Elle est pour nous mais n'est pas à nous. Politique et religion sont donc deux.
Pas dans le sens contre bien sur. Autrement ça peut donner secte ou anti....
Deux dans le sens un et un. Un à côté de un.

10.Posté par Premier Janvier le 05/02/2021 21:56 | Alerter
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Abdoulaye. Vous voulez dire peut être les wasp.
Tous les protestants ne sont pas wasp.
Si une même idée peut être partagée par un autre en en disant le contraire c'est une perception qui est dîtes.
On peut d'ailleurs changer d'idée. Pour cette raison des arguments comme il a dit ça la semaine dernière sont un peu absurde.

11.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 06/02/2021 10:22 | Alerter
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@Pierre Lavoisy Vous me permettrez de ne rien comprendre à l'islam dit des lumières, et ne pas envisager du tout que hors abjuration officielle de sa doctrine fasciste et dénonciation de ses anciens complices, un frère musulman puisse "virer sa cutie". Frère un jour, Frère toujours et il faut être bien naïf pour croire que les serments mafieux se trahissent implicitement...

12.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 06/02/2021 10:26 | Alerter
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@abdoulaye. Bien dit. Donc apparemment vous aussi vous êtes opposé au concept d'"islam des lumières" ?

13.Posté par pierre Lavoisy le 06/02/2021 11:03 | Alerter
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@françois.carmignola
Ne vous en déplaise, être Frère Musulman n'est pas une tare indélibile et, personnellement, je connais un certain nombre d'ancien Frères Musulmans qui participent activement au dialogue Interreligieux et qui ne pratiquent nullement le double discours qu'ils avaient avant, vu leurs engagements concrets dans la cité et LEURS APPROCHES HISTORICO-CRITIQUES PUBLIQUES DU CORAN ET DE LEURS TRADITIONS.
(cf les publications d'un certain nombre d'entre-eux, dont certains s'expriment sur l'excellent site musulman SAPHIR NEWS)
IL N'EST DE PIRE AVEUGLE QUE CELUI QUI NE VEUT POINT VOIR ET QUI S'OBSTINE DANS LE DÉNI DU HAUT DE SA TOUR D'IVOIRE.
Donc
Je vous conseillerais de naviguer sur internet et de vous informer un peu sur les enjeux énormes qu'est la naissance de cet islam des Lumières qui dépassent, et de loin, la situation française, et qui ressemble, toute proportion gardée, à la révolution définitive que fut la naissance de la Réforme au XVIème siècle de l'ère commune !!!

14.Posté par Premier Janvier le 06/02/2021 16:03 | Alerter
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François.
Il n'y a que les personnes elles mêmes qui puissent dire ce qu'elles pensent.
Ce que l'on a pu dire un jour est vrai pour toujours. On ne peut rien effacer.
Vrai dans le sens contraire de faux (ce que l'on dit, on l'a dit). Ensuite il y a le dedans, le contenu de ce que l'on a pu dire. .
On peut revenir sur le contenu mais pas sur l'action (l'avoir dit).
Que vous faites devenir, ce que l'on a pu dire un jour est une vérité.
Vous parler de nier, en en disant un toujours. Ca ne colle pas.

15.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 06/02/2021 19:22 | Alerter
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L'expression "islam des lumières" est un oxymore rigolo directement sorti de l'esprit facétieux d'un frère musulman goguenard souhaitant tromper son monde tout en se moquant de lui.
Les "lumières" sont par définition ce qui pousse à l'émancipation des hommes vis-à-vis des grands récits religieux.

Kant: "qu'est ce que les lumières ? "
Les «Lumières» se définissent comme la sortie de l'homme hors de l'état de tutelle dont il est lui-même responsable.
Sapere aude! Aie le courage de te servir de ton propre entendement! Telle est la devise des Lumières.

Par définition toutes religions sont menacée par les "lumières" et ne peuvent pas les assumer car elles remettent fondamentalement en cause les révélations surnaturelles et les institutions chargées de les transmettre. Le catholicisme, lui-même a toujours exprimé les plus grandes réserves à l'égard de ces philosophies qui naturalisaient Dieu et poussaient à se libérer des directions de conscience. Un évêque Français, Monseigneur Lustiger les a qualifiées comme responsables des drames du XXème siècle, communisme et nazisme confondus...

Associer la religion de la soumission aux lumières est bien entendu un contresens dans les termes, voire une provocation moqueuse. Le plus drôle est que la moquerie qu'on pourrait croire dirigée (évidemment) contre l'islam lui-même est en fait produite par des musulmans (apparemment) pour mieux convaincre des gogos occidentaux d'une "réforme" improbable et en tout cas, je vous l'assure, pour le moins ...  

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