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Société

Contestant sa dissolution, le CCIF engagé dans une bataille juridique face au gouvernement

Rédigé par Myriam Attaf et Lina Farelli | Mardi 9 Février 2021 à 17:30

           

La dissolution du Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) avait été actée en décembre 2020 par décret à la demande du gouvernement en tant que « groupement de fait ». Une décision contestée par l'association qui, en plus d'un recours engagé devant le Conseil d'Etat depuis fin janvier, multiplie les dépôts de plainte contre des personnalités politiques et des membres de l'exécutif pour « diffamation ».



Contestant sa dissolution, le CCIF engagé dans une bataille juridique face au gouvernement
Moins de trois mois après la dissolution du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) par décret, l’organisation, qui avait opté pour l'auto-dissolution fin novembre 2020 mais qui fut jugée comme une action « de pure façade » par le gouvernement, revient au devant de l'actualité. Après avoir désactivé ses réseaux sociaux, le CCIF fait son retour, cette fois sous le nom de CCIF Europe.

« Le CCIF, en cours de liquidation, a transféré ses actifs ainsi qu’une grande partie de ses propriétés intellectuelles et moyens de communications à d’autres associations, dont le CCIE (Collectif Contre l’Islamophobie en Europe), association sans but lucratif qui a été constituée en Belgique le 1er novembre 2020 », a-t-on fait savoir via Facebook mardi 9 février.

Après Darmanin, Schiappa visée par une plainte

L'association a aussi annoncé, dans un communiqué en date du lundi 8 février, son intention de porter plainte contre la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa. Celle-ci est accusée de « diffamer notre association et de présenter sa dissolution comme une publicité de la loi liberticide sur le séparatisme ».

Lire aussi : Loi séparatisme : associations, universitaires et avocats dénoncent « une grave atteinte aux liberté associatives »

« Ce 7 février, la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté a prétendu que le CCIF avait effectué des "appels à la violence ou à la haine vis-à-vis de telle ou telle personne". Ensuite, elle est revenue sur cet argument en rangeant le CCIF parmi des organisations qui "ouvertement lancent des appels à l'apologie du terrorisme, à la haine de l'autre ; tiennent des propos antisémites" », indique le CCIF par l'intermédiaire de son mandataire.

Sont visés les propos tenus sur BFM TV par la ministre, qui a présenté l'association comme une « organisation qui véhicule une idéologie islamiste, radicale, séparatiste », dans le cadre d'une question portant sur le contrat d'engagement républicain auquel les associations sont appelées à signer pour bénéficier de subventions publiques si le projet de loi confortant les principes républicains vient à être adopté au Parlement.

Et de poursuivre : « Le CCIF n'ayant été condamné (ni même poursuivi) pour aucune de ces graves accusations (au contraire, il a gagné son procès contre Gilles Clavreul, qui avait qualifié le CCIF d'antisémite en 2015), le fait de les porter à l'encontre de notre association (même dissoute) constitue une diffamation. Étant toujours en procédure de liquidation, le CCIF a le droit de se défendre sur cet aspect. »

Le dépôt de plainte annoncé contre Marlène Schiappa pour « diffamation », qui avait interprété l'auto-dissolution du CCIF « comme un aveu de culpabilité », s'ajoute à d'autres recours judiciaires lancés par le CCIF contre le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, la députée LREM Aurore Bergé, et la militante Zineb El Rhazoui. Tous sont visés par une plainte pour « diffamation ».

Deux recours lancés devant le Conseil d'Etat

Contestant sa dissolution, l'association a déposé le 31 janvier un recours devant le Conseil d’Etat pour « excès de pouvoir ». « Le CCIF a souligné le détournement de pouvoir manifeste ayant précédé sa dissolution : la chronologie, l’acharnement du ministère de l'Intérieur pour obtenir la dissolution du CCIF et sa fausse accusation diffamante du CCIF désigné comme impliqué dans l’attentat dirigé contre Samuel Paty illustrent à eux seuls le caractère politique de la dissolution du CCIF », avance l’avocat Sefen Guez Guez, précisant, dans un communiqué en date du 4 février, que ces accusations ont conduit l’ex-CCIF à porter plainte pour diffamation contre Gérald Darmanin.

Il souligne également qu’il a été reproché au collectif « de dénoncer – à raison – les manifestations d’un racisme d’Etat ». Des dénonciations qu’il estime avoir le droit de pointer du doigt en vertu de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) « consacrant la liberté d’expression des organisations non gouvernementales, y compris lorsque ces dernières s’opposent à la politique d’Etat », fait valoir l'avocat.

« Parce que la dissolution du CCIF illustre les multiples dérives du gouvernement », Sefen Guez Guez affirme que, en outre, que « plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme ont manifesté leur intention de participer au recours du CCIF en intervenant volontairement devant le Conseil d’Etat dans les prochains jours ». En parallèle, un recours collectif avec 1 222 adhérents du CCIF a été lancé pour contester la dissolution de l'organisation. « L’issue de ce recours prendra plusieurs mois », prévient toutefois l'association.

Lire plus :
Ce que dit le décret de dissolution du CCIF, ce que l'association contre l'islamophobie répond
Le CCIF opte pour l'auto-dissolution et disparaît du Web




Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par MythoPasMytho le 09/02/2021 18:53 | Alerter
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Une entité x ou y est. Est ce que l'on dit qu'elle est.
Le mot ontologie sert à le dire (ce qui existe).
Etre est très ardu à définir.
On passe par faire donc. Ou dire. Il a dit, il a fait ceci ou cela.
Ce qu'il a dit ou fait s'appelle comme ça.
Que l'on résume par être sans jamais nommé personne. Cette entité est. Ce que l'on dit qu'elle est.
C'est là que les lois interviennent. Afin de départager être, faire et dire.
On cherche faire et dire pour trouver être.
Et là on trouve des ça dépend. Lol.

2.Posté par MythoPasMytho le 10/02/2021 18:45 | Alerter
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Ontologie. Etre.
La catégorie de la catégorie, de la catégorie......
Lol.

3.Posté par Premier Janvier le 10/02/2021 18:52 | Alerter
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Ontologie. Classification. Hiérarchisation.
L'autre nom de la théorie de l'évolution ou bien!

4.Posté par Milouda le 10/02/2021 21:31 | Alerter
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Le ccif est un collectif contre. Et pas pour. Il ne défend personne, ni quelque chose. Il fait respecter les lois. Ceci n'est pas la loi. Toute sa raison d'être se trouve là.

5.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 14/02/2021 16:52 | Alerter
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@milouda: Le CCIF n'est pas du tout chargé de faire respecter les lois. Désolé...
Par contre il s'engage dans une voie qui va passionner Premier Janvier: le djihad judiciaire contre sa propre interdiction. Vertigineux...

6.Posté par Milouda le 14/02/2021 23:38 | Alerter
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François. Des lois pour une entité ça n'existe pas.
N'existent que des lois.
Djihad judiciaire (mot arabe qui signifie combat) n'existe pas.
Combat arabe ça n'existe pas.
Jamais vous ne commentez (je parle moi tout seul). Vous ne faîtes toujours que rapporter. Par exemple, un terme créé depuis un certain milieu.

7.Posté par Milouda le 14/02/2021 23:40 | Alerter
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L'islamophobie est un antisémitisme.

8.Posté par Milouda le 15/02/2021 00:08 | Alerter
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François. Les monothéismes descendent des apôtres qui se sont divisés des territoires ont guerroyé, marchandé, se sont unis, désunis à tire larigot. Les musulmans ne sont pas arabes, ils sont musulmans.

9.Posté par Milouda le 15/02/2021 00:16 | Alerter
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Pardon. Pas apôtres, tribus. Puis des dirigeants antagonistes, puis des divisions de territoires etc... mais les confessions n'ont pas d'origine puisqu'elles ont la même. Parmi leur aieul, chacune en validé un juste.

10.Posté par Premier Janvier le 15/02/2021 01:43 | Alerter
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François. Je n'ai pas compris le djihad judiciaire contre sa propre interdiction.
Donnez moi donc le vertige. Lol.

11.Posté par Ajeeb le 15/02/2021 02:17 | Alerter
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Pour musulman il y a prêche de haine, islamisme, séparatisme.
Pour blanc il y a identitaire, droite, anti républicain.
Les mots servent à dire des personnes. Ils sont des codes.
Ils servent à nommer sans nommer.
Et bien sur on ne s'auto nomme pas. Lol.
Depuis récemment bien sur s'en ajoutent.
Puisqu'il manquait là, gauche, origines, et cultures.
Et nous voilà parti avec des antis occidentaux et des anti orientaux, blancs et basanés qui au départ n'étaient que anti devenir antis plus. A savoir, anti franco-français. Anti musulman, anti blanc, anti gauche, anti droite, et la république une secte. Lol.

12.Posté par Milouda le 15/02/2021 02:49 | Alerter
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Les 12 tribus en amont des monothéismes servent de base aux identités d'aujourd'hui. La racine de ma religion est l'un des douze et pas un autre.
Confondu avec mon origine est celle-là et pas une autre.
Du point de vue des religions, ascendance (et pas origine) et religion sont intrinsèquement mêlées. Que du point de vue politique on fait devenir une origine. Celles de l'époque de ces dîtes tribus. Ce n'est pas la religion qui utilise la politique, mais la politique qui utilise la religion.

13.Posté par Premier Janvier le 15/02/2021 18:59 | Alerter
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Le terme djihad est mis pour dire une radicalité, il ne peut pas coller avec justice.
La langue arabe existe mais la langue islamique n'existe pas.
Ce terme n'est pas mis ni pour désigner une religion, ni pour désigner une origine, mais une idéologie.
Cette association à migré à l'étranger, ou il y a bien sur aussi des lois.
Nos lois l'ont dissoute. Chez nous et pas ailleurs, avec des arguments x ou y on estime que.
Ce qui n'a pas de rapport la cause défendue mais avec mais avec une cause à l'intérieur de la cause que sont les griefs apportés pour dissoudre.

14.Posté par Premier Janvier le 15/02/2021 21:43 | Alerter
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Un mot mis tout seul ne veut rien dire.
Traduire un mot dépend du sens de la phrase. En Français ou dans toutes les autres langues les mots dépendent les uns des autres. Egalement les phrases dépendent les unes des autres. Ce sont toutes les phrases d'un texte qui disent ce qu'une seule phrase veut dire.
Les langues sont vivantes. Les mots sont un outil, un ustensile, un moyen dont on se sert pour véhiculer les idées, les pensées. Elles fusent dans tous les sens et l'on pioche dans le moyen pour les illustrer.
Pour illustrer l'image (l'idée). Pour illustrer l'illustration.
Du vrai, du faux, de l'extraordinaire, de tout ce que l'on trouve, on se cherche dans le moyen (la langue) l'outil (le mot) qui s'approche le plus de ce que l'on veut décrire (l'idée).


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