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Concert en blanc : solidarité Liban

Rédigé par Nadia Sweeny | Lundi 11 Septembre 2006 à 09:23

Mardi 5 septembre à partir de 20h30 se tenait le festival « Liban Jazz ». Cet évènement annuel se déroule habituellement à Beyrouth, mais pour cause de guerre, les artistes ont décidés de se produire au Théâtre du Rond-Point, à Paris. Le blanc était de rigueur, pour ce concert en l’honneur de la paix.



« Le jazz, musique de résistance et d’improvisations, est aujourd’hui la musique de circonstance pour dire que nous sommes là, tous unis dans un esprit de solidarité pour que la vie culturelle du Liban continue. » explique Nidal al-Ashlar, actrice libanaise et présidente d’Al Madina Theatre à Beyrouth. Les profits de ce concert sont destinés à la croix rouge libanaise.

De nombreux et somptueux artistes étaient donc présent, Mina Agossi, Anouar Brahem trio, Aldo Romano, Henri Texier, Louis Sclavis, Dhafer Youssef, David Muray, Cheik Tidian Seck, Camille, Bojan Z, Ibrahim Maalouf, Julien Lourau, David Muray mais aussi le fameux saxophoniste, Archie Shepp. « C’est une question de souffrance. Nous, noirs américains avons beaucoup souffert de l’injustice et nous en souffrons encore. C’est en cela que je me sens solidaire du Liban et de son peuple. » Déclare t il. Le Trio Joubran, composé de trois frères palestiniens ont magnifiquement joué de leur Oud (Luth arabe), sur scène, pour le Liban. Samir, l’aîné, expose son point de vue : «i[ Nous sommes Palestiniens et nous nous sentons inévitablement solidaire du peuple Libanais. Nous avons le même ennemi et nous nous battons pour la même chose : nos droits d’êtres humains. […] La musique est notre arme. » ]i Bojan, virtuose du piano, exprime son envie d'aller au Liban : « Je n’ai jamais été au Liban, mais personnellement je n’aime pas les uniformes et encore moins la guerre. Je me sens solidaire et j’irais au Liban dès que je pourrais. Je viens d'ex Yougoslavie et les guerres ne m’ont jamais empêchée d’aller jouer, au contraire. »

Ces artsites ont donc interprétés différents morceaux, chacun avec son style. « Il y en avait pour tous les goûts, c’était extraordinaire » commente une spectatrice. « Je ne savais pas que ce concert était en l’honneur du Liban, je suis ravi d’avoir participer à une bonne cause. » renchérit un spectateur à la sortie du concert. Ce concert s’est exceptionnellement déroulée dans la capitale française, mais « Dans les délais les meilleurs, l’initiative commune de Liban Jazz, du Théâtre du Rond Point et de Masrah Al Madina sera reproduite à l’identique à Beyrouth. » Insiste Nidal al-Ashlar.