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Points de vue

Comprendre la structure des thèmes de la sourate Al-Fatiha

Plongée au cœur de la Fatiha

Rédigé par | Mercredi 2 Juin 2021 à 17:00

           


Comprendre la structure des thèmes de la sourate Al-Fatiha
Certaines analyses du Coran révèlent la structure thématique des sourates. Rachid Benzine évoque le sujet dans « Le Coran expliqué aux jeunes » mais il ne s'y attarde pas. Dans Divine Speech (Discours divin), les Américains Nouman Ali Khan et Sharif Randhawa le font de manière géniale sur la sourate Al-Baqara (La Vache), la plus longue des sourates du Coran. Il y a de quoi tomber par terre.

Quant à la sourate la plus populaire du Coran, la sourate Al-Fatiha, elle n'échappe pas à la règle. Avec l'obsession ésotérique du chiffre 7, certains la décomposent en sept parties. Ils se défendent bien. Personnellement, je vois une division de cette sourate en trois parties : trois versets pour l'ouvrir, trois versets pour la fermer et un verset central. C'est ainsi que m'apparaît la Fatiha sous forme d'un pacte spirituel bilatéral.

Une sourate qui signe un pacte avec Allah

Ce pacte de la sourate Al-Fatiha que j'ai détaillé dans mon livre, Le pacte de Sourate Fatiha: Le contrat spirituel de l'islam, est un contrat que le Créateur soumet à Sa Création. C'est ainsi que je le vois. Pour cela, Dieu commence par Se présenter, Se faire connaître de nous. Il le fait en trois versets directs : Je suis Allah, ton unique Dieu ! Tu es Ma création.

Celui qui récite la Fatiha commence par apprendre Dieu dans un préambule catégorique et ferme qui ne laisse aucune échappatoire. Le premier verset répond à qui propose le pacte. Le troisième verset précise l'échéance (quand ?) et la raison (pourquoi ce pacte ?). Au milieu, le verset 2 indique la méthode (comment tenir ce pacte ?). Les réponses à ces questions ouvrent la sourate Al-Fatiha.

Dieu informe la Création qu'Il est notre Seigneur absolu (verset 1) qui pourvoit à notre vie. Puis Il nous indique qu'aimer est notre but (verset 2). Enfin, Il nous fixe rendez-vous un jour à venir pour la Rétribution de nos actions (verset 3).

Dans le détail du Texte, cet enchaînement des premiers attributs divins dégage un parfum d'absolu : le concept de Tawhid, l'unicité absolue de Dieu. Un Tout indivisible qui s'exprime en toute chose et en tout temps de manière pleine, intense et surtout de manière exclusive.

Un engagement de bienveillance divine envers Sa Créature

A un niveau implicite, ces trois versets du Tawhid expriment un engagement de bienveillance divine envers Sa Créature. Car tout est offert à l'humain, à commencer par la vie. Tout est mis en œuvre sur Terre pour entretenir la vie humaine jusqu'à un terme. C'est le premier accord de ce contrat spirituel.

Intervient ensuite le deuxième volet du pacte en un verset unique, le verset 4. Le fidèle prend alors la parole. Il s'engage sur deux points : 1- Adorer Dieu d'une foi exclusive 2- Mener sa vie selon Sa volonté de manière exclusive.

Cet engagement à l'adoration relève du fidèle à titre individuel. Mais vivre selon la loi divine n'est possible qu'avec l'aide de Dieu. Car la transgression est inscrite dans la nature humaine. Le libre arbitre naturel de l'être humain, le prédispose à obéir à Dieu autant qu'à suivre ses propres passions.

La doléance du musulman porte sur la guidance

La troisième partie de la sourate Al-Fatiha devient alors essentielle sous forme d'une doléance. Ce sont trois versets qui formulent une du'a, une doléance unique. Elle ne concerne ni l'eau ni le pain, elle ne concerne ni le pardon ni la protection. La doléance du musulman porte sur la guidance.

La Fatiha synthétise tous les besoins du croyant en un besoin unique : « Guide nous dans le Chemin droit. » Le « sirat al-mustaqim », qui mène droit à notre Seigneur. Elle exprime la requête humaine, la requête du second signataire du pacte. Elle engage Dieu dans Sa relation à l'humanité.

Comme le pacte est de Dieu, il exprime Sa volonté. Il énonce ce que Dieu attend de nous et ce à quoi Il s'engage envers nous. Dieu ne trahit pas Sa Parole. C'est pourquoi, l'humanité est guidée malgré les troubles que nous rencontrons. Il n'y a pas à douter que nous cheminons dans Sa volonté. Car Dieu sait ce que nous ne savons pas. C'est ainsi que la Fatiha commence par Alhamdulillah.

Que Dieu nous guide sur le Chemin droit, le chemin de ceux qu'Il a comblé de sa grâce. Qu'Il accepte notre jeûne et nous pardonne nos manquements. Paix et bénédictions sur le Prophète Muhammad, sa famille, ses compagnons et leurs successeurs.

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Diplômé d'histoire et anthropologie, Amara Bamba est enseignant de mathématiques. Passionné de... En savoir plus sur cet auteur


Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 03/06/2021 11:26 | Alerter
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Dommage que l'on ne parle pas de ce qui fâche, en l'occurrence le dernier verset, avec les fameux "égarés" qui seraient (ou pas) les chrétiens, sans parler des autres réprouvés hors de la voie droite, les juifs.
De fait, toute une tradition musulmane (mais pas toute) raisonne ainsi et transmet l'interprétation.
Voilà qui rend la Fatihah bien peu œcuménique, voire peu "vivre ensemblesque".

2.Posté par Cacawet le 06/06/2021 03:25 | Alerter
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Mais cela ne fâche absolument pas puisque ils n’est nullement fait mention de chrétiens ni de juifs dans la Fatiha !

Si vous y voyez ces termes , c’est qu’à l’instar de certains musulmans ou autres vous faites les erreurs habituelles d’un débutant :

- le Coran est un Livre et non un ou deux versets ; il faudrait développer mais je n’ai pas le temps et je sais qu’avec toi cela ne sert à rien (trollisme oblige )

- vous prêtez à Dieu dès propos exégétiques qui ne sont de nature qu’humaine. Encore une erreur de débutant !


Et vous faites exactement la même erreur que ceux qui parmi les musulmans en font la même interprétation.

Par contre , j’ai quelques versets du Deuteronome dont on pourrait discuter le ‘vivre ensemble ´ le cas échéant !

3.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 06/06/2021 13:52 | Alerter
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Et bien nous ne sommes pas fâchés donc, la Fatiha ne mentionnant ni juifs ni chrétiens, c'est comme Jérusalem: des traditions, pas forcément suivie par tous les musulmans, s'en chargent...
Faisant la même erreur de débutant que bien des musulmans, me voilà donc catalogué : "musulman débutant". C'est bien déjà...

4.Posté par Cacawet le 18/06/2021 14:16 | Alerter
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N’essaye pas toujours de jouer dans ´on est fâché , on est pas fâché ‘ . Je ne suis pas ton pote ! De même Jerusalem n’a rien à voir avec le sujet ( mais je sais que c’est plus fort que toi , tu dois le mentionner ) . Et si tu veux vraiment parler de versets violents, j’en ai toujours en réserve issu de ton livre chéri ( Deuteronome ) , mais là paradoxalement on ne t’entend plus !

5.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 21/06/2021 22:48 | Alerter
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@caca nerveux: Votre tutoiement haineux est inadmissible.
Sinon, vous vous êtes fait piéger, et je comprends votre colère...

6.Posté par Cacawet le 25/06/2021 10:52 | Alerter
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Tutoiement haineux , bonne blague . Piégé par quoi mon petit ? Faut expliquer au lieu de vociférer dans le vide . Sinon j’ai toujours quelques versets haineux du Deuteronome , laos là on t’entend plus mon grand !

7.Posté par Carmignola le 15/07/2021 11:16 | Alerter
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@caca mouillé: je ne suis pas votre petit, ni votre grand (vous me semblez confus dans votre tête tutoyeuse).
Le piège est clair: soit le coran qui ne mentionne ni Jérusalem ni les chrétiens dans la fatiha a raison, soit il a tort. A vous de choisir. Si vous vous donnez raison vous me donnez raison à moi aussi ! Cela s'appelle se jeter dans la gueule du loup.
Pourriez-vous réfléchir avant d'écrire ?

Quand au deutéronome, vous semblez faire une fixation. Auriez-vous une dent contre Moïse ?


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