Economie

Combien le Mondial a-t-il rapporté ?

Rédigé par Aurélien Soucheyre | Lundi 31 Juillet 2006 à 13:52

La coupe du monde de football s’est terminée le 9 juillet dernier. Les événements sur le terrain ont été largement médiatisés. Mais en coulisses, de sponsors en retransmission télévisées, les enjeux financiers sont faramineux. L’Italie a remporté le mondial, mais ce n’est pas elle qui a empoché le gros pactole.



Sepp Blatter, président de la FIFA
La FIFA (Fédération Internationale de Football Association) organise la coupe du monde tous les quatre ans. Cette compétition sportive est l’événement sportif, et même l’événement tout court, le plus médiatisé au monde.

L’enjeu économique est énorme. La FIFA n’est pas seule a gagner gros. Elle est suivie par le pays organisateur, l’Allemagne, les chaînes de télévisions et les sponsors. De la presse aux marques de bières, en passant par les téléviseurs et les équipements sportifs, toutes les ventes sont dopées.

L’édition 2006 du Weltmesiterschaft est proche d’être plus rentable de l’histoire. Et si la FIFA n’est pas seule à profiter la recette, c’est bien elle qui en voit le plus la couleur. 110 milliards d’euros de bénéfice au total. Surtout de la part des chaînes de télévisions pour les droits de retransmission et grâce aux sponsors officiels.

L’argent récolté sert en partie a organiser la future coupe du monde, qui demande beaucoup d’investissements. Une autre partie de la récolte est destinée, selon la FIFA, à aider des pays en voie de développement et des associations de jeunes mais aussi à fonder six villages SOS-Enfants.

Un énorme gateau

Domenech lors d'un conférence de presse. Dans le fond, les sponsors.
Si les investissement sont si énormes, c’est que les retombés sont gigantesques. Avec 32 milliards de téléspectateurs en cumulé, les chaînes de télévisions sont assurées d’audiences pharamineuses. En tout, Eurosport, TF1, Canal + et M6 ont versés 135 millions d’euros. Elles revendent ensuite ce fameux «temps de cerveau humain disponible» au spots de publicité. Pour France-Suisse, le spot était facturé 130 000 euros les 30 secondes. Lors de la finale France-Italie, ces 30 secondes sont passées à 250 000 euros.

L’Allemagne a reçu plus de 3 millions de spectateurs et des touristes du monde entier. Tout le pays a vécu en ébullition, 50 000 emplois ont été créés pour l’occasion. Les hôtels, restaurants, petits commerces et campings font le plein. Les retombées économiques ont été supérieurs à 5 milliards d’euros.

Les opérateurs de téléphonie mobiles ont fait leur apparition sur ce marché. Ils ont rapporté 120 millions d’euros à la FIFA. SFR a remporté les droits vidéo sur les mobiles et des explications de Domenech en France.

Du côté des sponsors

Pelé est sponsorisé par Puma
700 millions d’euros ont été investi par les sponsors. 15 sont internationaux, on les retrouve derrière les joueurs lors des points presse. 6 sont nationaux et sponsorisent le maillot des équipes. Adidas a déboursé 154 millions d’euros. La marque doit vendre des millions de maillots, ballons et chaussures pour retomber sur ses pieds.

Les sponsors des équipes se livrent un combat acharné pour dominer le marché. Dans cette lutte, celui qui estampille le vainqueur de la Coupe du Monde remporte la plus belle récompense financière. Cette année, Puma a sponsorisé 12 équipes, Adidas 5, Nike 9, Umbro 2, Joma 1 et Marathon 1. En finale, la France d’Adidas a affronté l’Italie de Puma. Ces deux marques se concurrencent depuis 1940.

La rivalité Adidas-Puma

Adi Dassler, fondateur d'Adidas
En 1940, dans la ville de Herzogenaurach en Allemagne, deux frères : Adolf et Rudolf Dassler, deviennent rivaux. Surnommés Rudi et Adi, ils se livrent une guerre sur le marché de l’équipement sportif. Rudi a fondé la marque Puma et Adi a créé Adidas. Depuis les deux sponsors s’affrontent. Cette année, c’est Puma et l’Italie qui ont gagné.