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Colonisation et guerre d'Algérie : « une démarche de reconnaissance » mais « ni repentance ni excuses » de la France

Rédigé par | Mercredi 20 Janvier 2021 à 18:00

           


Colonisation et guerre d'Algérie : « une démarche de reconnaissance » mais « ni repentance ni excuses » de la France
Des « actes symboliques », « une démarche de reconnaissance » mais « ni repentance ni excuses ». Car « la repentance est une vanité, la reconnaissance, une vérité. La vérité est dans les actes ». C'est ce que clame l’Elysée après la remise, mercredi 20 janvier, d’un rapport sur « les mémoires de la colonisation et de la guerre d’Algérie » par l’historien Benjamin Stora.

Ce rapport, demandé par le président de la République, en juillet vise à « dresser un état des lieux juste et précis du chemin accompli en France sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie », presque 60 ans après la fin du conflit franco-algérien. L’objectif est avant tout de « regarder l'histoire en face » d'une « façon sereine et apaisée » afin de « construire une mémoire de l'intégration », précise-t-on à l'Elysée.

Dans sa lettre de mission, Emmanuel Macron avait écrit « qu’il importe que l’histoire de la guerre d’Algérie soit connue et regardée avec lucidité. Il en va de l’apaisement et de la sérénité de ceux qu’elle a meurtris ». Pour lui, « le sujet de la colonisation et de la guerre d'Algérie a trop longtemps entravé la construction entre nos deux pays d'un destin commun en Méditerranée ».

Mais il ne s’agit pas pour autant de nier la singularité des expériences vécus par les différents partis rappelait Benjamin Stora dans une déclaration rapportée par El Watan : « Il n’est pas question d’écrire une histoire commune de l’Algérie, mais d’envisager des actions culturelles sur des sujets précis, à déterminer, comme par exemple les archives ou la question des disparus. »

Un travail engagé aussi du côté algérien

Cette fouille mémorielle a aussi été entreprise par l’Algérie, où le président Abdemajid Tebboune a demandé à son conseiller des Archives et de la Mémoire nationale, Abdelmajid Chiki, de mener un travail de « vérité » sur les questions mémorielles qui lient les deux pays. « Nous souhaitons que les deux historiens accomplissent leur travail dans la vérité, la sérénité et l’apaisement pour régler ces problèmes qui enveniment nos relations politiques, le climat des affaires et la bonne entente. Il faut affronter ces événements douloureux pour repartir sur des relations profitables aux deux pays, notamment au niveau économique », avait affirmé en juillet le chef d'Etat algérien.

Si Abdelmadjid Chkiki estime lui aussi que ce travail doit permettre d’améliorer les relations entre les deux pays, il juge important qu’il profite également aux Algériens. « L’Algérie ne peut renoncer à son histoire, mais elle peut œuvrer avec l’autre partie à construire des relations équilibrées, ce qui est primordial dans les relations internationales. Néanmoins, l’histoire appartient au peuple algérien, qui a le droit de savoir ce qui s’est passé », avait-il déclaré en marge d’un hommage rendu à Gisèle Halimi, avocate de plusieurs membres du Front de libération nationale (FLN) pendant la guerre d’indépendance, décédée le 28 juillet 2020. Une figure pour laquelle Benjamin Stora plaide pour son entrée au Panthéon dans son rapport.

« Des actes » attendus d'Emmanuel Macron

Si des excuses de la France à l’Algérie ne sont pas à l'agenda, l’Elysée a toutefois souligné qu’Emmanuel Macron « ne regrettait pas » les propos tenus à Alger en 2017, où il avait qualifié la colonisation de crime contre l’Humanité. Le président participera d'ailleurs à trois journées de commémoration dans le cadre du 60e anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie en 1962 : la journée marquant la signature des Accords d'Evian du 19 mars 1962, la Journée nationale des harkis le 25 septembre et la journée marquant la répression d'une manifestation d'Algériens le 17 octobre 1961.

L’Elysée a en outre annoncé que le chef de l’Etat s’exprimera en « temps et en heure » sur le rapport. Il y aura « des mots » et « des actes » du président « dans les prochains mois ».

Lire plus :
La guerre des mémoires, La France face à son passé colonial, par Benjamin Stora
« Décolonisations : du sang et des larmes » : un documentaire pour assumer la violence du passé colonial français
Benjamin Stora : « Ce sont les discours de rétractation sur les identités exclusives qui provoquent les guerres »




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25.Posté par Premier Janvier le 26/01/2021 19:29 | Alerter
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L'Histoire c'est quand toutes les personnes qui peuvent rapporter des faits, qu'elles les aient connus elles mêmes ou que d'autres aient pu les leurs rapportés sont mortes.

24.Posté par Premier Janvier le 24/01/2021 19:41 | Alerter
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L'humain, pour savoir ce qu'il vaut, c'est pas difficile, il n'y a qu'à voir comment il traite les animaux. Comment il traite les dits inférieurs.

23.Posté par Premier Janvier le 24/01/2021 19:29 | Alerter
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Si l'on interdit à un pays de dire les choses cracras, par exemple Barberousse on interdit de dire l'Histoire.
Puisque ce serait en soustraire des choses.
L'humain n'aime pas dire les choses cracras. Et c'est bien normal.
La norme est ce qui a trait au plus grand nombre. Et l'humain ne peut que s'estimer normal.
L'humain se refuse à dire de l'humain qu'il est un rival de l'humain.
Il s'y refuse car il veut sans cesse progresser, tenter d'annihiler l'inutile, les faibles, ceux qui le freine.

22.Posté par Premier Janvier le 24/01/2021 19:03 | Alerter
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... ou les personnes et les époques.
Les personnes et les époques sont également deux différents.

21.Posté par Premier Janvier le 24/01/2021 18:58 | Alerter
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L'Algérie est obligée d'accepter Barberousse (comprendre des faits, un passé).
Barberousse n'est cependant qu'un personnage en cet endroit, pas un endroit.
Les personnes et les endroits sont deux différents.

20.Posté par Premier Janvier le 24/01/2021 15:08 | Alerter
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Le second empire français et l'empire ottoman n'existent plus.
Napoléon et les colonies ne sont pas la France, mais une période de l'Histoire de France.
Sans doute on confond l'Histoire (les faits) et la politique (penser les faits).
Ca donne ça. Confusion entre Histoire et identité.

19.Posté par Premier Janvier le 24/01/2021 14:36 | Alerter
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François. Nous ne sommes pas la Turquie. On ne peut pas parler en son nom.
Notre Histoire et l'Histoire sont deux différents.
Notre Histoire est bien sur l'Histoire. Et l'Histoire notre Histoire.
Il y a l'Histoire de France. Chez nous et pas ailleurs.
Puis il y a l'Histoire de la France. Notre Histoire dans le monde.
Puis il y a l'Histoire. Celle de l'Humanité.
Sans le reste du monde la France n'existe pas.
Histoire de France est un terme pour situer. Dans cet endroit et pas ailleurs.
Ce sont les ailleurs qui font exister la France (ou autres).

18.Posté par Premier Janvier le 24/01/2021 14:17 | Alerter
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François vous confondez durée et temps.

17.Posté par Premier Janvier le 24/01/2021 14:14 | Alerter
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Pardon. Décidemment. Lire en linguistique.
Spécialiste en linguiste, remarque peut être faudrait t'il inventer cette discipline.
Puisque les mots ont bien sur une origine et sont arrivés jusqu'à nous, ont un sens et peuvent même en avoir plusieurs, mais sachant que ce sont les faits qui font naître les idées et pas les idées qui font naître les faits, c'est en vérité non pas l'Histoire du langage, et donc un effet qu'il faudrait expliquer mais sa cause. Un effet ayant toujours une cause, qui elle même devient un effet dont il faut rechercher la cause. Qui devient un effet dont il faut rechercher la cause...
Et là on se voit contraint de remonter à Mathusalem. A notre origine elle même.

16.Posté par Premier Janvier le 24/01/2021 13:46 | Alerter
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Pardon.
... s'excuser c'est avoir un motif...
Après je ne suis pas spécialiste en linguiste.
Il peut en tout cas avoir ce sens.
Je suis entrain de me dire que ce que je disais à propos des synonymes peut aussi être vrai à propos d'un seul et même mot. Avoir un sens comme en avoir plusieurs. Et donc quelque part n'en avoir aucun.
Même en ayant inventé des spécialistes on ne sait pas se comprendre. Comment voulez-vous.

15.Posté par Premier Janvier le 24/01/2021 13:38 | Alerter
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Dire, décrire n'est pas s'excuser. Ici on lit reconnaissance. Ca je le reconnais, je sais ce que c'est.
S'excuser c'est avant un motif que l'on estime soi même valable.
Ensuite l'autre estime qu'il l'est ou ne l'est pas.
Egalement on peut ne pas s'excuser mais l'autre nous trouver des excuses.
Celui qui s'excuse et celui qui excuse peuvent être selon ce qu'ils disent de ce qu'ils commentent (dire des excuses) se font devenir soit acteurs, soit spectateurs.
Excuser ou s'excuser c'est penser les choses (les faits) en amont.
Je crois que l'on ne peut pas s'excuser de l'Histoire à moins d'en être soi même acteur ou spectateur mais ne faire que la reconnaître.
Il y a l'Histoire (les faits) et donc des histoires, puis il y a la penser (faire de la politique) lui donner un sens. Pour pouvoir vivre on est contraint de penser quelque chose des choses.
Politique et Histoire sont indissociables.
Ils sont des mots qui servent à dire des événements dans des durées.
Les durées sont ce que l'on appelle le temps.
Surement il y a là plutôt confusion entre les notions comme l'Histoire (la penser, faire de la politique et la vie (le temps).
Un mot ne peut jamais remplacé un autre mot. Ce que l'on appelle les synonymes tandis qu'ils servent à dire un sens approchant sont confondus avec un même sens.
Le temps n'existe pas par exemple, jamais on aurait du l'appeler le temps. Il est l'autre mot pour dire la vie.
Tout est là je crois. Le principal problème de l'Homme est le langage.
Le langage n'...  

14.Posté par Premier Janvier le 24/01/2021 13:05 | Alerter
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Dire de ce qui a existé que ça a existé si on ne décris pas, ou, comment, pourquoi, qui, revient à dire que l'on ne sait pas ce que c'est.

13.Posté par Premier Janvier le 24/01/2021 12:50 | Alerter
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Dire l'Histoire c'est dire des faits. Ici dire ceux ayant eu lieu pendant la colonisation.
Par exemple évoquer la piraterie c'est dire un fait.
C'est dire de ce qui a existé que ça a existé.
Puis il y a le commenter.

12.Posté par Premier Janvier le 24/01/2021 12:38 | Alerter
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François. Si l'on avance comme argument que l'on agit pour mettre fin à des spoliations tandis que l'on a nous même spolié ça veut dire que l'on fait de qui peut bien émaner le sujet.
Et donc que l'on ne parle plus de faits, d'événements mais de personnes.
Vous voyez bien que ça ne colle pas.

11.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 24/01/2021 05:28 | Alerter
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@101 "Barberousse agissait en son nom"...

La thèse est plaisante et s'applique à la totalité de l'histoire, Charles X roi dictateur agissant en son nom propre en 1830 etc etc.

Bref, ce qui explique les réalités historiques, les circonstances et les agissements des peuples se trouve soumis à votre frénésie d'irresponsabilité.
Pas de quoi légitimer une demande d'excuses à la Nation française de la part d'un pouvoir tyrannique et corrompu dont il n'est pas sûr qu'il ait utilement servi son peuple pendant les 60 dernières années.

Je vous rappelle d'autre part les 150 000 morts de la "décennie noire", (la moitié de la guerre d'indépendance) et les questions que cela continue toujours de poser. Bref, les tragédies de l'histoire n'en finissent pas de hanter les peuples, à tous les sens du terme et il n'y a pas que des fantômes.

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