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Chirac soutient Poutine dans sa lutte en Tchétchénie

Rédigé par Mom Nicolas | Jeudi 1 Aout 2002 à 00:00

Alors que les opérations militaires russes continuent en Tchétchénie, que des massacres, des exactions sont dénoncés par Human Right Watch, le président français s’est rendu le vendredi 19 Juillet à l’hôtel Radisson à Sotchi, en compagnie de son homologue russe Poutine. Chirac a fait part de son soutient à la lutte « antiterroriste » mené par les troupes russes. Poutine a confirmé l’achat de dix huit avions moyens courriers à la compagnie Air bus par la société Aeroflot.



Alors que les opérations militaires russes continuent en Tchétchénie, que des massacres, des exactions sont dénoncés par Human Right Watch, le président français s’est rendu le vendredi 19 Juillet à l’hôtel Radisson à Sotchi, en compagnie de son homologue russe Poutine. Chirac a fait part de son soutient à la lutte « antiterroriste » mené par les troupes russes. Poutine a confirmé  l’achat de dix huit avions moyens courriers à la compagnie Air bus par la société Aeroflot.

« La France condamne sans réserve tout acte terroriste quel qu’il soit et considère qu’aucune cause ne peut justifier des actions terroristes » s’est exprimé Chirac au côté de son homologue russe.

Operation anti terrorites
Qualifiant d’opération antiterroriste, les actions militaires russes en Tchétchénie, Chirac confirme l’abandon de la communauté internationale du peuple tchétchène, pire il justifie son extermination ! Racket et pillage se combinent aux exactions perpétrées par les forces russes, arrestations arbitraires de civils tchétchènes, brutalité et torture dans les camps de filtration, exécutions sommaires… sont le lot quotidien d’une population qui lutte pour son indépendance.

L'usage d'armes chimiques
Des cas d’empoisonnement, dénoncé dans l’express, soulignent l’usage d’armes chimiques, interdits par la convention de Genève. « Des pratiques en voie de généralisation » accuse la FIDH (fédération internationale des droits de l’homme). A ces accusations Poutine réplique : « Nous devons faire un maximum pour réduire les problèmes de la population civile, mais ces problèmes ce n’est pas l’armée mais les terroristes qui doivent en supporter la responsabilité. »

Accord commercial
A ce soutient diplomatique s’accompagne un accord commercial. En effet, pour renouveler sa flotte aérienne, le président russe confirme l’achat de dix huit avions moyens courriers à la société Air Bus par Aeroflot, d’un montant de 3.7 milliard de dollars. « Ce contrat a été l’objet d’une lutte entre Boeing et Airbus assez féroce mais finalement Aeroflot a choisi Airbus » a rappelé Poutine. Ce choix ne va pas sans rappeler un accord de coopération liant les industries aérospatiales russe et française d’une valeur de 600 millions de dollars.
Bref Chirac vient de remontrer encore une fois qu’un soutient politique est basé non pas sur l’humanisme mais sur l’intérêt économique.