Société

Chasse aux sorcières à l’aéroport Charles De Gaulle

Rédigé par Mom Nicolas | Lundi 23 Décembre 2002 à 00:00

Une enquête menée par TF1.fr, révèle une affaire bien étrange à l’aéroport Roissy Charles De Gaulle. Une affaire de discrimination. Saïd 28 ans se voit refuser un badge d’entrée définitif, obligatoire pour se rendre à son lieu de travail sur l’aéroport. A ce jour, aucune raison valable n’a été énoncée. Seulement des soupçons et des rumeurs servent de motif…



Une enquête menée par TF1.fr, révèle une affaire bien étrange à l’aéroport Roissy Charles De Gaulle. Une affaire de discrimination. Saïd 28 ans se voit refuser un badge d’entrée définitif, obligatoire pour se rendre à son lieu de travail sur l’aéroport. A ce jour, aucune raison valable n’a été énoncée. Seulement des soupçons et des rumeurs servent de motif…

 

« Avec le métier que je fais, je peux déclencher des crashs quand je veux ! » plaisante Saïd à TF1.fr. Ingénieur électronicien des systèmes de sécurité aérienne, Saïd travaille maintenant depuis 2 ans à l’aéroport. Depuis le 17 juillet 2002, il reste chez lui, payé sans travailler. Et pour cause, il se voit refuser le renouvellement de son badge d’accès. Un fonctionnaire de la Paf  affirme que « son nom et sa pratique religieuse » sont mentionnés dans un rapport de la Paf d’Orly. Ce qui fait de lui un être « douteux »…

 

Des mesures discriminantes

Depuis le 11 septembre, tout préfet se voit attribuer le droit de refuser la délivrance d’un badge d’accès à des lieux de hauts risques à tout employé dont « sa moralité ou son comportement ne présentent pas les garanties requises au regard de l'ordre public ou sont incompatibles avec l'exercice d'une activité dans la zone réservée de l'aérodrome ». Le préfet en a décidé ainsi pour Saïd.

A la suite de quoi, il a décidé de porter plainte « contre X pour discrimination et exploitation de personne vulnérable »  auprès du procureur de Bobigny. Ce dernier a donné raison à Saïd qui obtient au final un badge de trois mois à compter du 13 Août.

Cependant, le préfet ne désarme pas, et annonce dés le 18 septembre « suspension du titre de circulation » de Saïd en invoquant des « risques pour la sûreté du territoire national ». Ses preuves ? «Un  rapport du directeur de la direction de la PAF d'Orly du 18 décembre 2001 » et une note des RG !

 

Convaincu d’être victime de discrimination et d’être dans son plein droit, Saïd saisit une nouvelle fois la justice et se constitue partie civile. A la suite de la plainte, l’enquête de TF1 s’achève sur la mutation mystérieuse du préfet de Seine St Denis…