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Points de vue

CNI : les neuf résolutions lues aux assises des imams de France

Rédigé par Imams, mourchidates et cadres religieux réunis au CNI | Lundi 22 Novembre 2021 à 11:55

           

A l’issue des assises des imams de France qui a été la rampe de lancement d’un Conseil national des imams (CNI) dimanche 21 novembre, une lecture des neuf résolutions d’imams, de mourchidates et d’aumôniers ont été lues devant l’assemblée. Les voici reproduites sur Saphirnews.



CNI : les neuf résolutions lues aux assises des imams de France
Lire aussi : Conseil national des imams : un lancement en fanfare sur fond de crise au sein du culte musulman

Nous, les imams, mourchidates, aumôniers et aumônières, adoptons ensemble les résolutions suivantes :

1. Nous saluons la mise en place du Conseil national des imams, instance impulsée par le Président de la République, Monsieur Emmanuel Macron, et émanation d’un travail laborieux des fédérations musulmanes. Nous appelons tous les ministres du culte et mourchidates à rejoindre le CNI et ses instances afin d’installer une représentation nationale des imams et cadres religieux musulmans.

2. Au-delà de cette représentation plurielle des imams et cadres religieux, hommes et femmes, nous appelons à construire ensemble une instance capable de réfléchir sur le statut de l’imam ou de la mourchida et de sa protection, sur les niveaux de qualification et d’engagement attendus pour faire vivre cette vocation spirituelle au service des autres et sur les accompagnements possibles tout au long de cette voie.

3. La Charte des principes pour l’islam de France représente un texte fondateur qui jette les bases d’une compréhension de l’islam authentique, ouvert et adapté à la société française. Nous nous engageons à promouvoir ses valeurs de paix, de solidarité et d’ouverture.

4. Nous réitérons le fait que l’islam est totalement compatible avec les valeurs de la République. Nous vivons en République comme tout citoyen respectueux de la loi. Nous distinguons le domaine politique et civil de celui de la religion qui relève du culte.

5. Nous réaffirmons avec force l’égalité entre les hommes et les femmes et saluons le fait que le CNI ait d’emblée ouvert ses instances aux femmes comme aux hommes sans distinction.

6. Nous nous érigeons contre le détournement de la religion musulmane à des fins racistes, xénophobes ou antisémites. Nous rejetons avec vigueur toute forme de haine, d’exclusion et de violence.

7. Nous rappelons notre engagement en faveur du dialogue interreligieux et plus largement aux échanges avec les autres croyances ou philosophies. Elles constituent une richesse pour tous et nous croyons que la fraternité englobe les êtres humains au-delà leurs appartenances religieuses, philosophiques ou ethniques.

8. Face à la radicalisation violente qui a meurtri notre pays et qui continue de représenter un danger pour la cohésion de notre société, nous nous engageons à redoubler d’efforts en faveur de la prévention de la radicalisation et souhaitons mobiliser nos forces pour qu’un discours de déconstruction commun soit partagé par le plus grand nombre.

9. Nous nous inquiétons également des propos stigmatisant les Français de confession musulmane alors que l’écrasante majorité d’entre eux vit paisiblement avec ses concitoyens. Les discours de mépris et de haine à l’égard de toute composante de la nation est en soi une préoccupation pour l’avenir de notre pays.

Enfin, nous tenons à saluer la naissance du CNI qui sera pour tous les imams et cadres religieux qui accompagnent quotidiennement la spiritualité de milliers de fidèles, une instance de normalisation des pratiques, de coopération et de formation.

C’est le début d’un travail que nous souhaitons collégial, pluriel et normatif afin de participer à la bonne installation du culte musulman au sein de la République.

Lire aussi :
Conseil national des imams : vers la création de deux structures concurrentes en France ?




Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Rond LEDARON le 22/11/2021 22:03 | Alerter
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CNI : Carte National d'Identité, tout un programme ....

2.Posté par Premier janvier le 26/11/2021 21:08 | Alerter
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Pour le 5. L'égalité c'est la solidarité.
Il ne peut pas être question d'homme ou femme dans la solidarité andouilles.
Distinguer tout en disant que l'on ne distingue pas, bravo!

3.Posté par Premier janvier le 26/11/2021 21:54 | Alerter
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Vous n'ouvririez pas à une folle dingue.
Donc pas aux femmes (toutes les femmes).
Comme ça peut être le cas partout c'est qui elle est qui est sélectionné et pas ce qu'elle est. Une femme.
Idem pour l'homme. Et donc ni être un homme ni être une femme n'ont à voir dans l'affaire.
Après on comprend bien que c'est le fait d'être en minorité à quoi on recherche des causes.
Lorsque je regarde les génériques d'émissions ou de films je ne vois jamais passer de noms exotiques. Je me demande pourquoi. Mais jamais je n'ai pensé homme ou femme. Pourquoi juste.
Homme ou femme est surement la question d'après.
Et donc l'un des deux avant l'autre. Le fait de devoir les distinguer.
La quantité. Le poste occupé. Comme dans tout salariat (ou quantité) il y a confusion entre qui et quoi. Je suis directrice. Il est manutentionnaire.
Que l'on fait devenir je suis qualifiée il est subalterne.
On juge de l'aboutissement. C'est une femme. C'est un homme.
Ni comment. Ni pourquoi. Le en amont.
Pourquoi il n'y a jamais de noms (hommes ou femmes) exotiques dans les génériques d'émissions ou de films. Ou autre. On ne le sait pas.
Je me le demande depuis que je suis tout petit.


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