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Société

Belgique : l'opposition à l'interdiction du voile dans les universités se manifeste pour l'inclusion

Rédigé par | Mardi 7 Juillet 2020 à 12:45

           

Le couperet est tombé en juin dernier : la Cour Constitutionnelle de Belgique s’est rangée du côté de la Haute école Francisco Ferrer, à Bruxelles, qui n’autorise pas le port des signes convictionnels en son sein, ouvrant ainsi la voie aux établissements d’enseignement supérieur à l’interdiction du voile. Loin d’être passée inaperçue en Belgique, cette décision suscite la colère de nombreux étudiants et militants associatifs, qui ont manifesté leur opposition ferme dimanche 5 juillet dans la capitale.



Étudiants et militants associatifs ont manifesté, dimanche 5 juillet, à Bruxelles contre l’interdiction du port de signes religieux, politiques et philosophiques visibles en Belgique. © Facebook/5e Vague
Étudiants et militants associatifs ont manifesté, dimanche 5 juillet, à Bruxelles contre l’interdiction du port de signes religieux, politiques et philosophiques visibles en Belgique. © Facebook/5e Vague
Étudiants et militants associatifs montent au créneau. Dimanche 5 juillet, au Mont des Arts à Bruxelles, un peu plus d’un millier de personnes selon la police, et quelque 2 500 manifestants d’après les collectifs organisateurs, s’étaient rassemblées sous le slogan « #Hijabisfightback Protest » pour contester l’avis de la Cour Constitutionnelle belge en faveur de l’interdiction du port des signes convictionnels – et du voile en particulier – dans l'enceinte d’un établissement d’enseignement supérieur de la capitale.

Sur son compte instagram, la 5e Vague, collectif de lutte contre les « injustices socio-économiques, sexistes et raciales » à l’origine du rassemblement, a déclaré que cette manifestation n’était « que le début » d’une mobilisation en faveur d’une « neutralité inclusive en Belgique ».

De son côté, le collectif féministe Imazi.Reine, également à l’initiative de l’évènement, a dénoncé la responsabilité de l’Etat dans le manque d’inclusion des femmes musulmanes voilées dans la société belge. Une levée de boucliers soutenue par les étudiants et une partie de la population qui ont exprimé leur désaccord sur les réseaux sociaux via les hashtag #Touchepasàmesétudes ou encore #Hijabisfightback.

Un arrêt qui fait « persister des discriminations structurelles »

L’arrêt rendu par la justice belge le 4 juin, tout juste un mois avant la manifestation, ouvre la voie à l'interdiction du port de « signes religieux, politiques et philosophiques visibles » au sein des hautes écoles et universités du pays.

La Cour Constitutionnelle a en effet donné raison à la Haute école Francisco Ferrer et à son règlement intérieur, estimant que l'interdiction « vise à protéger l’ensemble des étudiants contre la pression sociale qui pourrait être exercée par celles et ceux, parmi eux, qui rendent leurs opinions et convictions visibles », sans « faire de distinction selon les convictions religieuses, politiques ou philosophiques des étudiants » puisque l’interdiction est générale.

Des arguments peu convaincants pour Layla Azzouzi, une responsable du service de première ligne au Collectif contre l’islamophobie en Belgique (CCIB). Elle pointe du doigt un arrêt qui, selon elle, a « pour effet, sinon pour intention, de faire persister des discriminations structurelles », et constitue « une régression dans l’accès au savoir et à l’émancipation par les études et l’emploi ». Il constitue aussi, pour son association, « une brèche sans précédent dans notre corpus juridique garantissant le respect des droits fondamentaux en matière de convictions religieuses et philosophiques ».

Un combat pour une « neutralité inclusive »

Même son de cloche pour l’Unia, une instance publique indépendante chargée de la lutte contre les discriminations, qui avait engagé une procédure judiciaire contre la Haute Ecole Francisco Ferrer. Son directeur Patrick Charlier, dit regretter que la Cour Constitutionnelle n’ait pas pris en considération le fait que les étudiants concernés sont majeurs ainsi que la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) rappelant « qu’il n’existe pas un droit à ne pas être exposé(e) aux convictions d’autrui ».

Par ailleurs, selon l’Unia, « les interdictions générales touchent principalement les femmes portant le foulard ». « Nous voulons une participation inclusive et égale de tous dans tous les domaines de la société, y compris l'éducation », fait-elle savoir, indiquant au passage que « les hautes écoles et universités flamandes n'ont pas interdit le port du foulard ».

Cependant, le gouvernement bruxellois n’a pas dit son dernier mot : les ministres francophones, rappelle l’agence Belga, ont prononcé dans leur accord de majorité, la levée de l’interdiction du port de signes convictionnels pour la rentrée 2020. « Une neutralité inclusive existe et fonctionne : il est temps que la Belgique embrasse pleinement son qualificatif de société démocratique et brise le mur de béton qu’elle a placé devant les carrières de milliers de femmes », plaide la 5e Vague.

Lire aussi :
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1.Posté par Premier Janvier le 11/07/2020 15:46 | Alerter
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Ils disent donc du foulard qu'il est islamique cette bande de cloches.
Alors que le foulard ne peut être islamique que pour celle qui le porte.
Pour moi qui suis athée par exemple, il n'a pas d'autre sens que celui d'être un foulard (un objet).
L'équivalent à un interdit de foulard si on le transpose sur moi qui suis athée serait de devoir en porter un (tandis que ça n'a pas de sens pour moi).
On ne peut pas faire des signes religieux des équivalents des signes athées puisqu'ils n'en ont pas (de signes).
On ne parle donc pas ici de signes. Mais de personnes.
Puisque les non signes sont des signes comme les autres.


On dit donc, les non foulards ne sont pas des signes religieux.
Alors que c'est faux.
Prenons la boule à zéro par exemple (ou tilak ou autres).
Comme peut l'être le foulard, ils peuvent dans un même temps l'être ne pas l'être.
On fait donc parler la raison et il n'est absolument pas question de religion là dedans.
Raison versus religion.
Réel, physique versus spirituel, immatériel.
On fait d'équivalents des opposés tandis qu'ils n'en sont pas.
Il n'en sont pas puisqu'un même mot peut les résumer, l'intelligent.
(Oui quand un mot peut être remplacé par un autre c'est qu'il ne dit pas vraiment ce qu'il est sensé dire).
Des équivalents (l'intelligent donc) sont pris en otage non pas pour ce qu'ils seraient, ils sont utilisés afin d'opposer le réel et ce qui existe. Une impossibilité donc.
Et oui ce n'est en faisant disparaitre un foulard qu'il peut ne plus être ce q...  

2.Posté par Premier Janvier le 11/07/2020 15:58 | Alerter
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Le foulard est islamique.
Le non foulard n'est pas islamique.
Cependant un non foulard ça n'existe pas.
Il est pourtant question de signe dans cette affaire.
Tout ce qui ne serait pas un foulard donc.
Qui en fait donc devenir un signe.
Celui de ne pas être un foulard islamique.
Mais sans jamais dire lequel.
On sait qu'il ne doit pas être un foulard juste (puisque lui est islamique).
Mesdames. Portez un bonnet. Lol.

3.Posté par Premier Janvier le 11/07/2020 16:24 | Alerter
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Le réel, le physique contre le spirituel, l'immatériel.
Que j'ai résumé par un mot, l'intelligent.
Il y en a surement de beaucoup mieux que celui-là pour dire de cette opposition qu'elle est une farce mais bon.
Il sert juste à situer, dire approximativement de cette affaire qu'elle n'a à voir qu'avec le cérébral. Et absolument pas avec le religieux.
Deux équivalents (le réel et ce qui existe) sont opposés tandis qu'ils sont indissociables.
Le réel comprend tout ce qui existe (qui peut ne pas être réel).
Tout ce qui existe est vrai.

4.Posté par Premier Janvier le 11/07/2020 17:05 | Alerter
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""L’arrêt rendu par la justice belge le 4 juin, tout juste un mois avant la manifestation, ouvre la voie à l'interdiction du port de « signes religieux, politiques et philosophiques visibles » au sein des hautes écoles et universités du pays".
L'interdiction du port de signes....
L'interdiction d'une visibilité que l'on a définit.
Et donc d'une expression.
Et oui ce n'est parce qu'il est question ici de religion que les choses peuvent se mettre à s'appeler autrement.
Interdiction d'une expression donc.
Mais exprimer ce n'est pas que paraître et voir, ça peut être aussi dire.
Là question qui se pose alors est pourquoi un seul sens est invoqué, celui de la vue.
Vous savez comme les trois singes qui se cachent les yeux.
Ils se cachent les yeux mais se cachent aussi les oreilles et la bouche.
Les oreilles servent à entendre. La bouche à parler.
La vue quant à elle ne dit rien.
A moins que l'autre ne se mette à parler on ne peut qu'interpréter ce que l'on voit.
La vue est un sens qui parle plus que les autres c'est tout ce que ça dit.

5.Posté par Premier Janvier le 11/07/2020 18:23 | Alerter
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Le foulard est islamique parce qu'il n'est pas islamique (ou le calot juif ou le turban bouddhiste ou autre). Ils sont religieux parce qu'ils ne sont pas religieux.
Ils ne peuvent pas avoir été inventés après les religions.
Ca empêcherait de dire du foulard qu'il est islamique par exemple.
Ils ont forcément été inventés avant.
Les religions les ont adoptés mais ne les ont pas créés. Ils s'habillaient déjà comme ça avant.
On sait qu'ils sont religieux et dans un même temps qu'ils ne le sont pas en résumé.
C'est là tandis qu'elle n'a pas lieu d'être que l'opposition se trouve.
La raison prend la posture de supplanter le spirituel. L'intelligent contre l'intelligent.
On confond les objets (les instruments, moyens utiles) et les choses (les faits).
Un vrai foulard n'existe pas. Pour ça il faudrait qu'un faux existe.
Mais on ne s'encombre pas de cela.
Un foulard islamique existe.
Un foulard sur une table et un foulard sur une tête tandis qu'ils sont le même foulard se mettent à devenir deux foulards.
De l'un on sait que quelqu'un l'a posé là mais on ne sait pas qui.
De l'autre on sait qui l'a posé là et ce qu'il signifie (ce que l'on dit qu'il signifie).
Et de conclure pourtant le foulard islamique.

6.Posté par Premier Janvier le 11/07/2020 18:54 | Alerter
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Hors de ma vue foulard. Vade retro satanas.
Tandis la définition du mot objet est être utile, pratique, fonctionnel sa définition est devenue celle d'avoir un sens, un jugement, un esprit.
Nous autres athées qui n'avons pourtant pas de religion avons malgré nous une religion. Celle des autres.

7.Posté par Premier Janvier le 11/07/2020 19:38 | Alerter
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S'il existe des convictions visibles c'est qu'il en existerait d'invisibles.
Conviction invisible, alors là je donne ma langue au chat.

8.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 14/07/2020 09:06 | Alerter
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On va commencer par le commencement. Il ne s'agit pas de foulard, mais d'un vêtement, extrêmement ample et peu moulant dont l'évolution désespère de devoir s'arrêter (c'est obligatoire en France et en Belgique) au masquage complet du visage, le vêtement en question étant "covid aware".

La mode édictée par les mouvements politiques à la manoeuvre pour islamiser les sociétés européennes en commençant par un gibier de choix: les petites soeurs sur lesquelles on a encore de l'emprise, est absolument sinistre et désespère profs et étudiants occidentaux, forcés de fréquenter des fantômes bigots.

L'entrisme frèriste tout azimuts est décrit ici:

http://www.senat.fr/rap/r19-595-1/r19-595-1-syn.pdf

9.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 14/07/2020 09:18 | Alerter
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@premierjanvier
Comme cela est patent, et malgré votre défense très limite, le "foulard" (hijab réglementaire et ses dérivés tous tamponnés par la doctrine) n'est pas une mode futile ou temporaire, mais une obligation religieuse assumée qui ordonne aux femmes de marquer en public leur différence de nature essentielle envers les hommes et les femmes non musulmanes (rabaissées en cela au rang de prostituées ou d'esclaves).

Le voile islamique n'est pas non plus une tradition culturelle:
"Les religions les ont adoptés mais ne les ont pas créés. Ils s'habillaient déjà comme ça avant." est parfaitement faux.

Abandonné dans les pays musulmans pendant quarante ans, moqué par Nasser, interdit par Bourguiba, le port du voile est redevenu une injonction, cette fois politique et arbitraire, voire terrorisante, à la faveur de l'expansion islamiste, qui est un phénomène récent.

10.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 14/07/2020 09:28 | Alerter
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@premierjanvier
Assimiler le port du voile -à l'université- à une limitation de la liberté d'expression est doublement trompeur, mensonger et pardon, suspect.

D'abord parce que l'enceinte d'une université n'est pas l'espace public ordinaire qui lui n'est pas concerné de la même manière par l'interdiction projetée.

En effet, l'université est un lieu protégé, libre et neutre, et qui se doit de respecter les différences en n'imposant pas en permanence à tous l'expression d'une pratique par ailleurs largement critiquée, voire rejetée à bon droit.

Pour finir, parce que c'est l'argument favori, maintenant complètement éventé, des tenants de l'islam politique, utilisant les concepts de la liberté occidentale pour rendre licites les injonctions autoritaires d'un fascisme religieux.

11.Posté par Premier Janvier le 14/07/2020 10:16 | Alerter
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On ne devrait pas dire je pense donc je suis. Mais on me pense, je est un autre. Arthur Rimbaud.

12.Posté par Premier Janvier le 14/07/2020 11:06 | Alerter
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François. Vous ne parlez pas du foulard (l'objet) mais de personnes.
Un peu comme si vous étiez en quelque sorte un musulman.
Un peu comme si au lieu de répondre sur ce que vous dîtes, je répondais en parlant de vous, de votre personne.
Vous ne parlez pas la langue que moi. Vous dîtes ce que sont les choses.
Vous dîtes un je. Mais je c'est tout le monde et tout le monde c'est personne.
Si vous faîtes du thème des personnes, c'est que vous ne parlez pas de l'objet, d'un réel, d'un physique mais que vous faîtes des personnes elles même un objet.
Vous dîtes, l'idée (pensée) que je me fais de l'objet est une nature, une origine, une personne.

13.Posté par Premier Janvier le 14/07/2020 13:01 | Alerter
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Je est un signe (un homme). Il pense. Il est un état (un homme) qui sait qu'il pense cette pensée (je pense donc je suis).
Je c'est moi et que moi.
Mon voisin est donc lui aussi un moi et un que moi.
Il y a le je (un état) et l'autre je (moi) ce qu'il y a dans l'état, l'homme, l'enveloppe (sa pensée).
Je pense si l'on a dit qu'il était un homme (je) est tous les hommes) et donc pas penser être (un état).
Un objet qui pense n'est pas possible.
C'est donc je suis qui pense.
Dont on a dit pourtant qu'il était un état (je).
Je et moi sont confondus.
Tout le monde peut dire je en étant certain de ne pas se tromper.
A dix ans j'étais je. A vingt je l'étais toujours... et j'en étais certain.
Moi peut par contre être un autre. Il peut aussi ne jamais varier. Il est donc un inconnu. La formule moi je le dit très bien. Moi (en ce moment) je (moi et pas un autre).
Moi et je son un contenant et un contenu.
On a donc fait du moi un je.
Moi et personne d'autre que moi pense ce que je pense.
Moi dont on a dit aussi de mon voisin, qu'il est lui aussi un moi et un que moi.
Qu'en pensez-vous!

14.Posté par Premier Janvier le 14/07/2020 13:16 | Alerter
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C'est le moi qui pense, ce qu'il y a en dedans de nous et pas le je.

15.Posté par Premier Janvier le 14/07/2020 14:51 | Alerter
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Ce n'est pas vous qui parlez François mais je (ce que vous avez lu, connu, vu, entendu). Vous récitez un chapelet en quelque sorte.
C'est le moi qui pense et pas le je.
Le moi, lui ne contrôle pas les sens, n'a pas de préjugé.

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