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Sur le vif

Aux Émirats, le premier acte de naissance d’un enfant issu d’un mariage interreligieux délivré

Rédigé par Benjamin Andria | Lundi 29 Avril 2019 à 10:30

           


C’est un cas sans précédent aux Emirats arabes unis. Le pays, qui interdit le mariage mixte entre une femme musulmane et un non-musulman, vient de délivrer le tout premier acte de naissance à un enfant issu d'un couple interconfessionnel après plusieurs mois d'une bataille judiciaire pour les parents.

Si un musulman a le droit d'épouser une femme non-musulmane, l’inverse est prohibé aux Emirats ainsi que dans de nombreux pays musulmans. Les enfants issus de ces unions interdits ne peuvent obtenir un acte de naissance et ainsi jouir d'une reconnaissance officielle.

Kiran Babu et Sanam Saboo Siddique, un couple d’expatriés mariés en 2016 au Kerala, en Inde, est arrivé aux Emirats arabes unis en 2017. Le couple, qui n’a eu aucun problème pour l'obtention de leur visa, a vu leur situation se compliquer quand leur fille est née en juillet 2018.

« Après l’accouchement du bébé, l’acte de naissance a été rejeté car je suis hindou. J’ai alors demandé un certificat de non-opposition au tribunal. Le procès a duré 4 mois, mais mon cas a été rejeté », a raconté le père au quotidien émirati Khaleej Times. N’ayant pas d’autres choix, il s’est alors adressé à l’ambassade de l’Inde, mais sa fille s’est vue refuser une autorisation d’immigration, car elle ne possédait aucun numéro d’enregistrement attestant sa naissance. Finalement, le service judiciaire a fait une exception pour le cas de cette famille.

Après des mois de stress pour la petite famille, les autorités ont accordé, en date du 14 avril, un acte de naissance au nom de Anamta Aceline Kiran, fille de Babu Kiran et de Sanam Saboo Siddique. « On me dit que c’est le premier cas où la règle a été modifiée », s’est réjoui le père, qui a salué les Emirats pour leur décision. Shamsheer Vayalil, qui s’est mobilisé pour la cause de cette famille, a également félicité l’ouverture d’esprit des autorités, qui ont décrété 2019 comme l’Année de tolérance.

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