Sur le vif

Au Maroc, Rachida Dati menacée de prison pour avoir eu un enfant illégitime

Rédigé par La Rédaction | Mercredi 3 Octobre 2012 à 15:30



Parce qu'elle a eu un enfant hors mariage, l'ex-ministre de la Justice en France, Rachida Dati, risque la prison au Maroc.

Adil Fathi, adjoint du procureur du roi près du tribunal de première instance de Taza vient de demander, dans une lettre adressée au ministre de la Justice et des Libertés Mustapha Ramid, à ce que l’ancienne garde des Sceaux soit arrêtée pour avoir eu un enfant né d’une « relation sexuelle illégitime ». Rachida Dati est toujours marocaine et selon la loi de son pays d'origine, elle peut donc être sujette à des poursuites judiciaires en cas d'infraction.

Dans ce cas de figure, elle a enfreint l’article 490 du code pénal marocain qui stipule que « sont punis de l’emprisonnement d’un mois à un an, toutes personnes de sexe différent, qui, n’étant pas unies par les liens du mariage, ont entre elles des relations sexuelles ».

Bien que l’association marocaine des droits humains ait demandé l’abrogation de cette loi en juin dernier, elle est toujours en vigueur au royaume chérifien où la population majoritaire est musulmane. Rachida Dati ne peut pas échapper à cette législation, aura jugé Adil Fathi qui demande qu’elle soit arrêtée dès qu’elle mettra les pieds dans le pays.

Son cas doit être au cœur des discussions de la session du Haut conseil de la magistrature (HCM) mercredi 3 et jeudi 4 octobre mais inutile de dire que la femme politique réfléchira à deux fois avant de se rendre au Maroc.

Rachida Dati avait mis au monde la petite Zohra en janvier 2009. Durant sa grossesse et après son accouchement, des supputations sur l’identité du père de sa fille avait fait les beaux jours de la presse people. Mais coup de théâtre, on apprenait mardi 2 octobre qu’elle aurait assigné Dominique Desseigne pour une reconnaissance de paternité. Le PDG du groupe d’hôtels et de casinos Lucien Barrière a confirmé la plainte mais Rachida Dati s’est empressée de nier avant de demander à ce que l’on respecte sa famille.

« Alors que depuis cinq ans, je suis régulièrement l’objet d’attaques, de polémiques, de calomnies et de tentatives répétées d’intrusions dans ma vie privée, jamais je n’ai cédé, jamais je n’ai réagi ou je ne me suis plainte. Aujourd’hui trop c’est trop, en tant que femme et en tant que maman, je demande pour ma fille, pour son équilibre, que tout cela cesse ! Je souhaite que l’on respecte ma famille et particulièrement la santé de ma fille souvent perturbée par ce type d’agissements », s’indigne-t-elle dans un communiqué.

Après s'être longtemps accommodée de la presse people, elle déclare vouloir être tranquille mais les paparazzis ne sont pas prêts à la lâcher : la vie privée de l’eurodéputée intéresse bien trop de gens, même au-delà des frontières françaises.

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