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Sur le vif

Après les profanations du Coran en Europe, l’OCI à l'offensive

Rédigé par Lionel Lemonier | Jeudi 2 Février 2023 à 16:30

           


Après les profanations du Coran en Europe, l’OCI à l'offensive
A la demande de la Turquie, une réunion extraordinaire du Comité exécutif de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) s’est tenue à son siège, à Djeddah, en Arabie Saoudite, mardi 31 janvier. Objet unique des discussions, « les récents actes d’autodafé et de profanation du Saint Coran, en Suède, aux Pays-Bas et au Danemark ». Le communiqué final exprime toute l'indignation des pays membres face à des « actes criminels perpétrés avec l’intention principale de cibler les musulmans, d’insulter leur religion sacrée ».

En premier lieu, l’OCI, qui déplore « la multiplication à l’échelle mondiale des incidents d’intolérance raciale et religieuse, et de violence, y compris l’islamophobie », « condamne fermement les actes ignobles d’autodafé et de profanation du Saint Coran en Suède, aux Pays-Bas et au Danemark et appelle leurs gouvernements respectifs à entreprendre des actions efficaces pour prévenir la récurrence de semblables actes honteux. »

L’organisation condamne aussi « toutes les tentatives de dénigrer le caractère sacré du Saint Coran ainsi que les autres valeurs et symboles religieux de l’Islam y compris le Saint Prophète (…), sous le couvert de la liberté d’expression, ce qui contrevient à l’esprit des articles 10 et 20 du Pacte international relatif aux Droits civils et politiques (PIDCP) et appelle la communauté internationale à s’opposer à ces tentatives ».

Les citoyens musulmans des pays européens interpellés

L’organisation invite, par ailleurs, les ambassadeurs de ses Etats membres installés dans les capitales concernées à s’organiser pour « déployer des efforts collectifs auprès des parlements nationaux, des médias, des organisations de la société civiles et des institutions gouvernementales » afin de demander que de tels actes soient incriminés, « étant persuadé que l’exercice de la liberté d’expression comprend des devoirs et des responsabilités particuliers ». De même, elle demande aux membres de ses missions à New York, Genève et Bruxelles de porter le sujet auprès des organisations internationales où elles sont accréditées en vue d'obtenir une nouvelle « formulation de nouveaux textes juridiques internationaux ».

Cette invitation à une action diplomatique de la part des pays musulmans se double d’un appel aux musulmans, citoyens des pays où « les attaques islamophobes sont commises contre le Saint Coran et d’autres valeurs sacrées, à recourir aux tribunaux locaux et à épuiser les recours internes (…) avant de porter leurs affaires devant les instances judiciaires internationales ». Un appel suivi d’un encouragement aux Etats « à accorder une attention particulière à l’incrimination de l’incitation à la violence, fondée sur la religion ou la conviction tout en reconnaissant le rôle probant d’un débat ouvert, constructif et respectueux et d’un dialogue interreligieux à cet égard ».

Dans cette optique, les gouvernements sont appelés à « mettre pleinement en œuvre le cadre juridique et administratif national existant et/ou (à) adapter une nouvelle législation, conformément à leurs obligations en vertu du droit international et des normes et règles internationales ; (à) prémunir tous les individus et toutes les communautés contre la haine et la violence, fondées sur la religion et la foi ; et (à) assurer la protection des lieux de culte ».

Lire aussi :
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Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 03/02/2023 08:24 | Alerter
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l'OCI a toujours été en pointe pour instaurer au niveau international un "délit de blasphème". C'est pour cela qu'elle est connue et combattue en Occident...

Il faut noter toutefois au sujet du récent incident en Suède que la raison du blasphème pourrait être plus complexe. Prenant conscience que la fin de la neutralité suédoise (en adhérant à l'OTAN) pourrait être dangereuse, le gouvernement suédois a en fait ORGANISE le blasphème, donnant ainsi une bonne raison à la Turquie de refuser l'entrée dans l'OTAN.
On notera que la Finlande a immédiatement profité de l'affaire...

A quelque chose, malheur est bon...


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