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Société

Après l'attentat de Conflans, les hommages appuyés à Samuel Paty au nom des libertés

Rédigé par | Dimanche 18 Octobre 2020 à 20:30

           

En hommage à Samuel Paty, le professeur assassiné à Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines, de nombreuses manifestations ont été organisées à travers la France dimanche 18 octobre. Dans la capitale, la Place de la République a été le cœur battant de l'hommage.



Après l'attentat de Conflans, les hommages appuyés à Samuel Paty au nom des libertés
L'émotion fut palpable parmi les milliers de personnes qui ont fait le déplacement, dimanche 18 octobre, à Paris, Place de la République, en mémoire à Samuel Paty. Ce professeur d’histoire a été lâchement assassiné deux jours plus tôt, vendredi 16 octobre, près de son collège à Conflans-Sainte-Honorine pour avoir montré des caricatures du Prophète lors d’un cours dédié à la liberté d’expression.

Les masques sont de mise mais le contexte de crise sanitaire liée au Covid-19 est presque oublié le temps d’un hommage appuyé pour l’enseignant. La minute de silence n’a pas manqué d’être respectée, suivie d’applaudissements nourris d’une foule aux multiples visages, à l’image de la France.

Parmi les nombreuses pancartes, on pouvait lire « Je suis musulman, je suis contre la violence, je suis pour la liberté d’expression ». Car loin d’être silencieux, la composante musulmane française s’est tout autant montrée indignée que les autres de l’attentat.

#JeSuisProf

Le rassemblement, lancé à l'appel des syndicats enseignants, étudiants ainsi que des organisations de lutte contre le racisme, est fortement marqué par la présence d’une communauté éducative endeuillée mais plus que jamais déterminée par défendre leur liberté d’enseignement. Pour de nombreux professeurs, céder à la peur en versant dans l’autocensure est impensable.

« Nous nous rassemblerons pour dire des choses simples et importantes », ont fait part les signataires de l’appel en amont de la manifestation.

« Que nous pensons à Samuel Paty ainsi qu’à ses proches endeuillés.

Que les enseignants doivent être soutenus dans l’exercice de leur métier.

Que nous sommes attachés à la liberté d’expression et que nous refusons les logiques extrémistes et obscurantistes.

Que nous sommes attachés à la laïcité, qui garantit la liberté de conscience.

Que ça n’est pas par la haine que nous répondrons à la haine qui a coûté la vie à Samuel Paty mais par la promotion de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. »


Lire aussi : La Liberté, notre bien le plus précieux – L’hommage d’un enseignant à Samuel Paty

Plusieurs membres du gouvernement ont fait acte de présence, à commencer par le Premier ministre Jean Castex et le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer. Ils n’ont pas fait d’interventions publiques à la tribune où se sont succédé diverses organisations venues témoigner leur solidarité et, là aussi, faire valoir leur détermination à défendre les libertés et la laïcité face à la foule.

Il en va de même dans les autres villes de France. En parallèle de la manifestation parisienne, plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont ainsi rassemblées à travers la France. L'heure est et doit être à l'unité nationale face à la haine mais les fissures apparaissent d'ores et déjà au gré d'appels et de déclarations polémiques qui risquent de se multiplier dans les prochains jours.

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1.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 18/10/2020 21:11 | Alerter
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Va maintenant se poser la question des parents d'élèves refusant certains enseignements qu'ils n'approuvent pas, et à l'exploitation qui en fait par certains mouvements politico-religieux, puis à l'influence que ceux-ci peuvent avoir sur les fanatiques qui manipulent des demi-fous.

Ne serait-il pas temps de reconsidérer le concept d'islamophobie ?
Manipulé politiquement il est un concept dangereux qui est un appel à la haine caractérisé, armant la folie des assassins !


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