Sur le vif

Algérie : un député réclame des camps pour les migrants subsahariens

Rédigé par La Rédaction | Mercredi 17 Septembre 2014 à 15:13



Le député Lakhdar Benkhellaf.
En Algérie, Lakhdar Benkhellaf, un député du Front de la justice et du développement (FJD), s'est lancé dans une forte diatribe contre l’afflux d’immigrés subsahariens dans le pays.

« Quelles sont les mesures opérationnelles que le gouvernement compte entreprendre pour limiter cet exode ? Et les mesures prises contre ceux (immigrés) qui sont présents sur le territoire national et qui constituent une menace pour la société sur le plan sécuritaire et sanitaire ? », a interrogé le député qui interpellait le Premier ministre, dimanche 14 septembre. « Les rapports précisent que les services de la gendarmerie et ceux de la police ont arrêté plus de dix mille migrants clandestins à la fin de 2013 », a avancé M. Benkhellaf.

« La plupart sont de nationalité africaine et viennent surtout du Mali, du Niger, de Tunisie, de Libye et de Syrie. Les chiffres ont connu une hausse de 80 % au cours du premier semestre de l’année encore », a-t-il ajouté, oubliant au passage que l’Afrique n’est pas un pays mais un continent. Le député a poursuivi sur un terrain digne d’un leader d’extrême droite européen en accusant ces migrants d’importer des maladies infectieuses et d’être responsables de la criminalité.

Interrogé par le journal algérien Tout sur l’Algérie (TSA), l’homme a enfoncé le clou en expliquant que « ces gens-là deviennent agressifs par rapport à leurs maladies et à leur comportement, surtout les Maliens et les autres Africains, comparativement aux Syriens qui ne le sont pas. Mais on les voit aussi partout demander de l’argent et du travail ».

« En tant que pays voisin et musulman, on doit prendre en charge ces gens mais dans un cadre organisé. Il faut mettre en place des camps afin que ces migrants ne puissent plus rester devant les mosquées, dans les marchés et sur les routes pour emmerder les Algériens », a par ailleurs argumenté le député, qui visiblement ne supporte plus la vue de migrants subsahariens. Lakhdar Benkhellaf a également clamé la préférence nationale dans l’accès à l’emploi. Il serait curieux de voir la réaction de Jean-Marie Le Pen face à l'exportation de ses thèses en Algérie.

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