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Al-Kindi, un nouveau refus

Rédigé par Laila Elmaaddi | Samedi 23 Septembre 2006 à 01:37

Vendredi, le projet d'ouverture de l’établissement scolaire musulman Al-Kindi, à Décines (Rhône) près de Lyon, a de nouveau essuyé un refus. Le Conseil académique de l'Education nationale (CAEN) a émis un jugement défavorable.



Confirmation de l'opposition

Le Conseil académique de l'éducation Nationale (CAEN), réuni vendredi en formation contentieuse et disciplinaire, a confirmé l'opposition à l'ouverture du collège-lycée musulman Al-Kindi à Décines (Rhône) formulée par le recteur de l'académie de Lyon le 30 août dernier.

Le CAEN "a en effet jugé que le porteur du projet, s'acquittant déjà d'un service complet de professeur de lycée professionnel, ne pouvait assurer la responsabilité effective de l'établissement", a précisé le rectorat dans un communiqué.

Après un premier refus, le CAEN est immédiatement saisi.

Le CAEN, présidé par le recteur, comporte également 12 membres de l'enseignement public ou privé ainsi que des inspecteurs d'académie. Il est obligatoirement consulté sur les ouvertures ou extensions de collèges et lycées.

C'est une injustice

Le recteur de l’académie de Lyon Alain Morvan s'était opposé officiellement à l'ouverture de l’établissement pour des raisons de sécurité (présence d'une conduite à gaz haute pression à proximité de l'établissement) et juridiques Lyon le 30 août dernier.

Le futur directeur du groupe scolaire avait en effet démissionné quelques jours avant la décision du recteur, invoquant des "problèmes d'organisation" avec les promoteurs du projet. Mais ces derniers ont indiqués que le directeur souhaitait garder sa fonction de façon bénévole.

Le vice-président de l'association "Al-Kindi", Hakim Chergui, a indiqué qu'il allait demander à être reçu par le ministère de l'Education nationale et qu'il utiliserait toutes les voies de recours possibles. "C'est une injustice", a-t-il dit à propos de la décision.

Dans les jours prochains, l'association Al-Kindi devrait donc saisir le Conseil supérieur de l'Education nationale, qui aura à son tour un mois pour statuer sur la décision.