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Bien-être

Aimer, est-ce que ça s’apprend ?

De l’amour

Rédigé par | Mercredi 19 Juillet 2017 à 09:50

           


Aimer, est-ce que ça s’apprend ?
La plupart des gens croient aujourd’hui que l’amour est une question de sensation, de sentiment, d’expérience. On croit qu’aimer, c’est simple, et que ce qui est difficile, c’est avant tout de trouver « la bonne personne ».

On croit qu’aimer, ça ne s’apprend pas. On n’imagine pas que l’amour est un savoir-vivre : connaître le sens de la vie ; connaître la sagesse pour prendre les bonnes décisions dans sa vie ; savoir vivre à deux et en famille plus large, etc.

Or, « (…) l’amour est un art, tout comme vivre est un art ; si nous voulons apprendre comment aimer, nous devons procéder de la même manière que pour apprendre n’importe quel autre art, à savoir la musique, la peinture, la charpenterie, ou l’art de la médecine ou de la mécanique » (Erich Fromm, The Art of Loving, 1956).

Ainsi, en tant que vision de la vie, l’amour implique une vision du bonheur, de la liberté, de la responsabilité, du couple et de la famille ; une vision de ce qui a de la valeur et qui mérite d’être réalisé dans la vie… En tant qu’art de vivre, l’amour est une activité et non pas simplement un sentiment passif ; c’est un « rester dedans » (rester amoureux) et non pas un « tomber dedans » (tomber amoureux) ; c’est l’art de donner et de recevoir, et non pas le souci égoïste de recevoir en permanence.

L’art de se transformer soi-même

L’art d’aimer est aussi un art de se transformer soi-même : « La quête de l’amour nous transforme. Il n’y a aucun chercheur, parmi ceux qui cherchent l’Amour, qui n’ait pas mûri sur le chemin. Au moment où vous commencez à rechercher l’amour, vous commencez à changer en dedans et en dehors. Il est facile d’aimer la perfection. La difficulté consiste à aimer l’humain avec son bon côté et son mauvais côté. On connaît principalement autant que l’on aime. En n’aimant que Dieu, mais pas ses créatures, on ne peut jamais vraiment savoir, ni vraiment aimer » (Shams Tabrizi, cité dans Elif Shafak, Soufi, mon amour, 2010).

Ainsi, s’initier à l’amour, c’est se préparer à un long voyage : « L’amour est un Voyage. Tous les voyageurs, qu’ils le veuillent ou non, sont changés. Personne ne peut voyager dans l’amour et rester le même » (Elif Shafak, idem).

Parce qu’aimer, ça s’apprend, nous avons besoin aujourd’hui de désapprendre pour réapprendre à aimer vraiment. En effet, l’homme et la femme de notre temps ont besoin de dépolluer leur imaginaire de l’amour, du couple et de la famille. Il ne suffit pas de s’aimer, d’avoir des sentiments profonds, de savoir communiquer, de se marier ou de respecter quelques limites…, pour que la flamme de l’amour reste allumée et pour que le couple soit épanoui.

Une forme de sagesse

En vérité, aimer, vivre en couple et en famille, c’est une forme de sagesse, c’est tout un art de vivre, un savoir-faire, un savoir-être, un savoir vivre ensemble, une somme de compétences : l’art de dire oui/non selon les situations ; l’art de dialoguer ou de faire silence ; l’art de donner, d’offrir, de pardonner ; l’art de recevoir, d’accueillir ; l’art de créer du beau et de la joie autour de soi ; l’art de cultiver le désir et la tendresse ; l’art d’animer son réseau social familial et amical ; l’art d’être homme et l’art d’être femme ; l’art d’être fidèle au beau, au vrai, au bien commun et au juste dans toutes les choses de la vie… Mais où peut-on bien apprendre cet art ?

Chaque personne, homme et femme, jeune et vieille, a besoin de tout un « village », de tout un réseau social familial et amical pour s’initier à cet art d’aimer, de vivre en couple et en famille.

En effet, très tôt et en permanence, chacun doit apprendre à aimer, à s’habituer à prendre soin de son entourage : de son petit frère ou de sa petite sœur, de son cousin ou de sa cousine, mais aussi des animaux, des insectes et des plantes qui l’entourent. Car en s’habituant à prendre soin de toutes ces créatures, on est en train de développer sa capacité à prendre soin de la délicate créature que l’on choisira pour épouse ou pour époux demain.

L’islam une sagesse universelle, une philosophie de vie destinée à tous, un chemin d’initiation à l’art de vivre en couple, en famille et en société. Cette sagesse prend sa source dans le Coran, dans une Parole ouverte à tous, un bien commun que l’on retrouve en tout temps et en tout lieu. Aucune époque, aucune civilisation, aucune communauté n’a le monopole du vrai, du bien et du juste en matière d’amour, de couple et de famille. Personne n’a le monopole et la propriété de la sagesse.

Les hommes et les femmes de valeurs suivent la sagesse où qu’elle se trouve, chez les gens qui leur ressemblent de même que chez ceux qui leur sont étrangers, dans le passé de même que dans le présent. La sagesse est Une car Dieu est Un.



De formation pluridisciplinaire – philosophie (université Sorbonne-Paris-I), sociologie (Sciences... En savoir plus sur cet auteur


Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par François CARMIGNOLA le 19/07/2017 20:55 | Alerter
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Une remarque: nulle part n'est mentionné l'amour de Dieu sous la forme de celui qu'il vouerait aux hommes... Ca tombe bien, le coran est discret sur ces questions: l'amour n'est que social, on dirait.
Dieu n'aime pas particulièrement les hommes, l'expression "amour de Dieu" désignant exclusivement l'amour que l'on voue à Dieu...
La grande religion de paix n'est pas une religion d'Amour, il faut bien le réaliser.
Le Dieu musulman radicalement "autre", n'"aime" pas.

2.Posté par Melen le 21/07/2017 14:46 | Alerter
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Sacré François. Vous en faites une vous de religion d'amour.
Le Dieu musulman. Comme s'il y en avait plusieurs.
Dieu est une chose, musulman en est une autre.

3.Posté par Melen le 21/07/2017 19:57 | Alerter
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Dieu à créé l'Homme à son image. Mais il ne vous a pas crée vous.
Pourquoi voulez-vous donc etre aimé de lui si vous etes athée.
C'est un peu comme si je demandais à une fille qui me laisse indifférent de m'aimer.

4.Posté par Melen le 21/07/2017 20:17 | Alerter
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Il n'y a qu'un Dieu, le meme Dieu pour les trois grands monothéismes.
Je suis athée mais je sais au moins ça. C'est le minimum.
Le Dieu des musulmans ça n'existe pas.
Les trois grandes religions découlent l'une de l'autre.
Il y a le judaisme, puis le christianisme, puis l'islam.
Elles ont le meme socle, la meme filiation, les memes prophètes, les memes mythes avec des variantes.
On dit généralement religion judéo-chrétienne mais on devrait dire religion judéo-chrétienne-islamique.
On dit judéo-chrétienne par habitude, car l'islam est perçu comme étant une religion plus moyen orientale que les autres (actuellement, pour le moment lol)
Mais on utilise aussi beaucoup le terme judéo-christianisme aujourd'hui pour dire son rejet de l'islam sans avoir besoin de le dire de manière explicite.
Le terme judéo-chrétien et d'ailleurs un terme qui est apparu comme un moyen de contrer ceux qui rejetaient la religion juive. Pour inclure et pour lutter contre le rejet du judaisme donc. Aujourd'hui ce terme est utilisé pour son contraire. Comme moyen d'exclure d'autres.
Les musulmans.

5.Posté par Melen le 21/07/2017 20:23 | Alerter
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Peut etre y a t-il chez vous une confusion entre langue Arabe et religion. Allah signifie Dieu en Arabe. Les chrétiens Arabes disent Allah, il n'est pas un Dieu musulman ou Arabe. C'est le meme Dieu.

6.Posté par François CARMIGNOLA le 24/07/2017 06:28 | Alerter
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Le débat est très intéressant et j'y tiens beaucoup. Une chose, un concept ou un être se définit par ses attributs. La question des attributs de "Dieu" est donc particulièrement importante.
Et bien ce que les musulmans appellent "Dieu" est très particulier et a des caractéristiques radicalement différentes de celles des autres entités appelées "Dieu" par les autres religions. Leur insistance sur l'unicité (attribut au combien révéré) de la chose est de fait prédatrice et accentue le caractère particulier de ce Dieu là, le Dieu musulman, donc.

7.Posté par François CARMIGNOLA le 24/07/2017 06:57 | Alerter
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Venons en aux thèmes que vous évoquez. Dire que les 3 religions "découlent" les unes des autres est évidemment contesté par les 2 premières...
Ce que vous dites du "judéo-christianisme" n'est pas faux, et on dit même que ce fut un groupe de judéo chrétiens qui fut à l'origine de l'islam...
Néanmoins, et malgré tous ces points communs, les 3 religions restent profondément différentes quand aux "fonds" théologiques qui les animent et aux préoccupations qu'elles expriment.
Le rejet par l'islam des conceptions chrétiennes, par exemple, en fait un système vraiment très différent, et la transformation en simple prophète du fils de Dieu le montre bien: il ne s'agit pas du tout d'un partage de tradition, mais d'une interprétation théologique différente.
Le refus absolu de la religiosité juive, pourtant présente en Arabie du temps de Mahomet, montre bien la volonté islamique de se différencier. Cela se fit militairement mais aussi religieusement: le "livre" musulman est très différent des écrits bibliques, dans sa forme, et dans son fond.

Il vous faut admettre que le rejet des musulmans dont vous parlez, qui est réel, a bien des justifications. L'une d'entre elles est l'insistance de l'islam à vouloir "dépasser" (car arrivé en dernier) des théologies plus anciennes qui ont, elles, évoluées avec le temps. Aujourd'hui, c'est bien l'islam qui est "dépassé", enferré dans une doctrine moyenâgeuse autoritaire et grossière, et qui n'a plus grand chose à apporter au monde.
Athée comme vous...  

8.Posté par Melen le 04/08/2017 18:19 | Alerter
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Sacré François. J'allais vous répondre puis j'ai effacé. Je me suis vu écrire des évidences. Echanger, soit, mais il y a des limites, quand c'est pour le faire en disant des évidences, des banalités donc, il faut s'abstenir. Je passe mon tour.


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