Sur le vif

25 ans du Hamas : l'unité nationale palestinienne, une priorité face à Israël

Rédigé par La Rédaction | Dimanche 9 Décembre 2012 à 23:32



Le Hamas a fêté les 25 ans de sa création en grande pompe samedi 8 décembre. Une date fixée bien qu'avancée de quelques jours pour le faire coïncider avec celui de la première Intifada palestinienne qui avait éclaté le 8 décembre 1987 à Gaza.

Pour marquer le coup, Khaled Mechaal, le chef du mouvement palestinien en exil depuis 45 ans, est revenu à Gaza, où il a été chaleureusement acclamé par 200 000 personnes selon les services palestiniens de sécurité. A ses côtés, il a pu compter sur la présence de nombreux responsables du Hamas, dont le chef du gouvernement Ismaïl Haniyeh.

A cette occasion, il a appelé à « libérer toute la Palestine », excluant une reconnaissance de l'Etat d'Israël. « La Palestine, de la mer (Méditerranée) au fleuve (Jourdain), du nord au sud, est notre terre et notre nation, dont on ne peut céder ni un pouce ni une partie », a-t-il déclaré. « Nous ne pouvons pas reconnaître de légitimité à l'occupation de la Palestine ni à Israël », a martelé M. Mechaal. « Libérer la Palestine, toute la Palestine, est un droit, un devoir et un but. »

Le chef en exil du Hamas a également appelé à l'unité nationale et à la réconciliation, revendiquant l'appartenance de son parti à l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) dont est aussi issu Mahmoud Abbas. « Il est temps de tourner la page de la division » qui « a été imposée au moment où certains ont refusé les élections de 2006 (à l’issue desquelles le Hamas était sorti vainqueur, ndlr), mais c'est du passé », a-t-il fait savoir, en référence au conflit politique qui s'en est suivi avec le Fatah et à l’attitude des Occidentaux, qui avaient appelé au boycott du Hamas et qu’ils considèrent comme « terroriste ».

« Toutes les formes de lutte, politique, diplomatique, juridique et de mobilisation sont légitimes pour recouvrer ses droits mais aucune n'a de sens sans la résistance », a ajouté M. Mechaal.

« La démarche du frère Abou Mazen (M. Abbas, ndlr) aux Nations unies est un petit pas mais un progrès. Nous voulons que ce soit un soutien à la réconciliation nationale et serve le projet national », a plaidé le chef du Hamas, qui s’est réjouit du rehaussement du statut de la Palestine à l’ONU le 29 novembre.

La visite historique de M. Mechaal intervient trois semaines après les derniers raids aériens israéliens sur la bande de Gaza. Ils avaient alors provoqué la mort de 174 Palestiniens.

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