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Les révolutions arabes
Infos pratiques
le Mercredi 17 Février 2016, 18:30 - 20:30
Musée du quai Branly : 37, quai Branly
75007 Paris
Description
UNIVERSITÉ POPULAIRE
CYCLE « LES GRANDES RÉVOLTES »

Ce cycle de conférences décrypte des mouvements historiques de révoltes et de combats, pacifiques ou non, qui ont été à l’origine de bouleversements politiques et sociaux, et qui restent, encore aujourd’hui, gravés dans nos cultures et nos imaginaires.
Dans ce cycle des « Grandes Révoltes », deux conférences ont une résonance toute particulière avec l’actualité. La première témoigne de la vie tourmentéede Martin Luther King (par Sylvie Laurent), la deuxième relate Les révolutions arabes (par Benjamin Stora).
En 1963, Martin Luther King, modeste pasteur, devient le symbole de la lutte pour les droits civiques des noirs américains. En août dernier, à l’occasion du premier anniversaire de la mort de Michael Brown, jeune Noir tué par un policier blanc, les émeutes ont repris à Ferguson, donnant à voir ce que l’on pensait être révolu et démontrant la caractère intemporel du discours « I have a dream ».
Il y a 5 ans le Printemps Arabe soufflait sur le Maghreb, aujourd’hui le vent n’est toujours pas tombé : le cas syrien en est un exemple majeur. Les révolutions arabes témoignent au quotidien d’un contexte socio-politique sous-jacent qu’il est important de connaître pour comprendre cette évolution majeure de notre siècle.

Pour l’Université Populaire du musée du quai Branly, les historiens Sylvie Laurent et Benjamin Stora reviennent sur ces deux tournants radicaux dans l’histoire politique et sociale contemporaine.

LES RÉVOLUTIONS ARABES
Mercredi 17 février 2016, 18 h 30
Par Benjamin Stora, historien
Il n’est pas facile d’analyser des événements aussi importants que ceux qui ont bouleversé le monde arabe ces dernières années. Cette activité est constamment sujette aux incertitudes d’une histoire qui s’amuse à décevoir les plus hardis de ses explorateurs. Ces bouleversements ouvrent un horizon de possibles, et posent donc un défi à la narration historique de cet évènement. Plusieurs questions peuvent se poser :
Peut-on parler d'échec à propos des « révolutions arabes » ? Ou au contraire de « reprises d’histoire » sur la longue durée, de retour aux révolutions démocratiques nées des promesses des décolonisations, quand pendant un court moment les peuples arabes se vivaient comme étant au cœur de l’agenda mondial ? Une histoire avortée par les contre-révolutions des systèmes à
parti unique, des républiques transformées en monarchie ? Et dans ce même mouvement de reprise d’histoire, ces révolutions réactualisent-elles une histoire plus ancienne, celle d’une ouverture sur la modernité, souvent idéalisée ou démonisée mais toujours désirée, qui commence avec la « Nahda » et se termine avec les déceptions successives du XXe siècle ?
Cette communication se veut donc un questionnement qui, à partir de la longue durée, ouvre sur les questions du présent, comme la place de l’Islam politique et ses crises, ou l’insertion du monde arabe dans un espace qui se mondialise.

Théâtre Claude Lévi-Strauss, en accès libre dans la limite des places disponibles
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