© JBA Production
Maryam, une jeune femme de 22 ans, tue accidentellement son époux, un riche homme d’affaires. Pour tenter d’éviter la peine de mort prescrite par la loi du talion encore appliquée en Iran, et prévue par la charia, elle va participer à une émission de télévision appelée « Le plaisir du pardon » lors de Yalda, une fête iranienne héritée du zoroastrisme qui célèbre le début de l'hiver. Elle aura alors l'opportunité de faire face à la fille de victime, Mona Zia. C’est elle qui aura le destin de la jeune veuve entre les mains et qui devra décider à l’issue de l’émission, si elle doit vivre ou mourir. Le tout en direct, devant des millions de téléspectateurs.
Avec ce film, Massoud Bakhshi, dont le premier long métrage Une famille respectable a été présenté au Festival de Cannes en 2012, nous plonge au cœur d’un huis clos haletant où se mêlent désir de vengeance, rédemption et justice. Le réalisateur iranien, qui fut un ancien critique de films, aborde ainsi grâce à sa nouvelle réalisation des thèmes universels comme le pardon, qui n'est pas si facile d'appréhender pour tous selon les vécus.
Pour construire son récit, le réalisateur s'est inspiré d'émissions de téléréalité similaires qui existent véritablement en Iran. Si le pardon est accordé aux auteurs de crimes, la peine capitale est alors transformée en une peine de prison dont la durée est définie par des procureurs. « L’émission qui m’a particulièrement inspiré existe depuis une dizaines d’années, c’est un des grands succès de la programmation du mois du Ramadan en Iran. Un ami qui connaissait mon projet de film m’a conseillé de la regarder. J’ai été bouleversé : la vie et la mort d’un être comme sujet d’un show télévisé en direct », confie Massoud Bakhshi, qui veut faire de ce film l'objet d'une réflexion critique sur la télévision et la société du spectacle.
La confrontation entre les deux femmes lui permet aussi d’évoquer en toile de fond les tensions sociales qui agitent l’Iran. En effet, Maryam vient d’un milieu social moins élevé que son ex-belle-sœur. Quel rapport de force cette infériorité de naissance engendre-t-elle ? Massoud Bakhshi n’hésite d'ailleurs pas à aborder la question du mariage temporaire, une forme d'union fréquente en Iran et souvent contractée par des hommes aisés, et ses conséquences potentiellement ravageuses pour les femmes et leurs enfants. A l'aune de ce mariage, le réalisateur cherche aussi à montrer sans détour la violence des inégalités de classe en Iran, qu'il qualifie « d’affrontement entre les riches et les pauvres ».
Portée par la star montante du cinéma iranien, Sadaf Asgari, qui s’était déjà faite remarquée dans les films Orange Days (2018) et Exam (2019), Yalda, la nuit du pardon entraîne le spectateur dans un tourbillon de sentiments contradictoires. La pression est palpable, le spectateur est pris à parti et devient juge malgré lui : pardonnerait-il à Maryam s'il était à la place de Mona ?
Avec ce film, Massoud Bakhshi, dont le premier long métrage Une famille respectable a été présenté au Festival de Cannes en 2012, nous plonge au cœur d’un huis clos haletant où se mêlent désir de vengeance, rédemption et justice. Le réalisateur iranien, qui fut un ancien critique de films, aborde ainsi grâce à sa nouvelle réalisation des thèmes universels comme le pardon, qui n'est pas si facile d'appréhender pour tous selon les vécus.
Pour construire son récit, le réalisateur s'est inspiré d'émissions de téléréalité similaires qui existent véritablement en Iran. Si le pardon est accordé aux auteurs de crimes, la peine capitale est alors transformée en une peine de prison dont la durée est définie par des procureurs. « L’émission qui m’a particulièrement inspiré existe depuis une dizaines d’années, c’est un des grands succès de la programmation du mois du Ramadan en Iran. Un ami qui connaissait mon projet de film m’a conseillé de la regarder. J’ai été bouleversé : la vie et la mort d’un être comme sujet d’un show télévisé en direct », confie Massoud Bakhshi, qui veut faire de ce film l'objet d'une réflexion critique sur la télévision et la société du spectacle.
La confrontation entre les deux femmes lui permet aussi d’évoquer en toile de fond les tensions sociales qui agitent l’Iran. En effet, Maryam vient d’un milieu social moins élevé que son ex-belle-sœur. Quel rapport de force cette infériorité de naissance engendre-t-elle ? Massoud Bakhshi n’hésite d'ailleurs pas à aborder la question du mariage temporaire, une forme d'union fréquente en Iran et souvent contractée par des hommes aisés, et ses conséquences potentiellement ravageuses pour les femmes et leurs enfants. A l'aune de ce mariage, le réalisateur cherche aussi à montrer sans détour la violence des inégalités de classe en Iran, qu'il qualifie « d’affrontement entre les riches et les pauvres ».
Portée par la star montante du cinéma iranien, Sadaf Asgari, qui s’était déjà faite remarquée dans les films Orange Days (2018) et Exam (2019), Yalda, la nuit du pardon entraîne le spectateur dans un tourbillon de sentiments contradictoires. La pression est palpable, le spectateur est pris à parti et devient juge malgré lui : pardonnerait-il à Maryam s'il était à la place de Mona ?
Yalda, la nuit du pardon de Massoud Bakhsi
France, Allemagne, Suisse, Luxembourg, Liban, Iran, 1h29
Avec Sadaf Asgari, Behnaz Jafari, Babak Karimi, Fereshteh Sadre Orafaee, Forough Ghajebglou, Arman Darvish, Fereshteh Hosseini
Sortie en salles le 7 octobre 2020
Lire aussi :
PCMMO 2020 : une 15e édition tournée vers la découverte du cinéma iranien
A travers le cinéma, proposer aux spectateurs un large spectre de visions de femmes en Iran
France, Allemagne, Suisse, Luxembourg, Liban, Iran, 1h29
Avec Sadaf Asgari, Behnaz Jafari, Babak Karimi, Fereshteh Sadre Orafaee, Forough Ghajebglou, Arman Darvish, Fereshteh Hosseini
Sortie en salles le 7 octobre 2020
Lire aussi :
PCMMO 2020 : une 15e édition tournée vers la découverte du cinéma iranien
A travers le cinéma, proposer aux spectateurs un large spectre de visions de femmes en Iran