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Vénissieux : une querelle de clocher menace la mosquée

Rédigé par lila13@hotmail.co.uk | Mardi 24 Novembre 2009 à 00:01

           

Comble d'un culte qui a déjà peu de lieux de prière, une association culturelle turque de Vénissieux menace de faire annuler le permis de construire de la future mosquée… turque de Vénissieux. Pourtant 2, 5 millions d'euros de travaux sont déjà engagés. Le jugement du tribunal administratif a été mis en délibéré.



Vénissieux : une querelle de clocher menace la mosquée
C'est un feuilleton qui dure depuis dix-huit ans à Vénissieux. Une association culturelle turque locale, Milis Gorus (CIMG), porte un projet de construction de mosquée. “D'abord, il a fallu s'entendre entre membres de l'association, monter un projet et convaincre la mairie de le porter, cela a pris 10 ans puis huit ans pour obtenir le permis de construire“, expliquait jeudi 18 novembre Myriam Matari, avocat de la société bénéficiaire, spécialisée en droit des étrangers.

En décembre 2006, le permis de construire de la mosquée est délivré par la mairie de Vénissieux à la société Avenue. Les travaux commencent. Ils sont en partie réalisés aujourd'hui, à hauteur de 2,5 millions d'euros, rue Amadéo, devant chez Renault Trucks.

Mais une autre association culturelle turque, installées deux rues plus loin, menace le projet. “Une querelle de clocher“, résume l'avocat de l'association Milis Gorus. Les opposants, anciens membres de l'association, partis pour divergence de points de vue en 2001, ont déposé un recours contre le projet de leurs anciens amis en 2007 devant le tribunal administratif, jugé ce jeudi.

Des vessies pour des lanternes

“Alors que le permis de construire était affiché depuis un mois, il a été arraché. Et le même jour, un huissier mandaté par les opposants est venu constater l'irrégularité de l'affichage, c'est un peu gros tout de même !“, a fait valoir l'avocate de la société de construction au procès. Une main courante a été déposée par la société bénéficiaire du permis de construire, le jour même, prouvant par la même le vol.

Mais les avocats des opposants s'appuient aussi sur le déficit de stationnement prévus à proximité de la mosquée pour faire annuler le permis de construire. Le lieu de culte pourra accueillir 1 490 personnes en tout (lieu de culte, bibliothèque et salle multimédia compris). Or, le projet ne prévoit que 62 places de stationnement nouvelles à proximité de la mosquée. Trop peu, selon les avocats des opposants qui se sont appuyés à l'audience sur un jugement de la juridiction administrative nantaise qui avait fait annuler un projet de lieu de culte pour la même raison.

Maître Myriam Matari s'inquiète, “ces gens se positionnent en sujets de droit, ils font tout dans les règles de l'art, attendent dix ans pour avoir un projet et sous prétexte que c'est un lieu de culte, le droit devrait faire une différence ?“. Que reprocher dès lors au Grand stade de Jean Michel Aulas à Décines qui prévoit 7 000 places de parking pour 60 000 spectateurs. L'avocate fait en outre valoir que la construction de la mosquée est prévu dans un quartier industriel, faiblement urbanisé, sans problèmes de stationnement ou de sécurité routière avéré.

Toutefois, le ministère public a demandé jeudi l'annulation du permis de construire de la mosquée en date du 14 décembre 2006 et 800 euros d'amende à la charge de la commune de Vénissieux. Le jugement a été mis en délibéré, il devrait être rendu d'ici à deux à trois semaines.


Auteure : Lucie Blanchard
Source : LyonCapitale.fr




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1.Posté par l'indigné le 02/12/2009 00:56 | Alerter
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C'est consternant cette querelle de minarets plutôt que clocher. on assez de problèmes avec les Suisses, si les musulmans on rajoutent, alors là, on est pas sortie de l'auberge.
Ce n'est pas un problème de stationnement, c'est surement une histoire de leadership sur la communauté Turque dont il s'agît. Le même problème s'est posé au projet de construction de la grande mosquée de Tours qui a duré plus de 15 ans pour enfin ie faire démarrer A Tours, c'est plus un groupe d'algériens non pratiquants qui ont créé problème de toutes pièces pour dynamiter le projet, pose de pierre de la honte sur le terrain, communication et médiatisation à tout va, association à l'extrême droite, association à libre pensée pour stopper le projet. rien n'a été laissé au hasard pour faire exploser le projet. Finalement, le dicton à toujours raison. "Leklab inabhou alhafila tafout" les chiens aboient la caravane passe.


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