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Sur le vif

Une Suissesse enlevée pour la deuxième fois au Mali

Rédigé par La Rédaction | Jeudi 28 Janvier 2016 à 08:00

           


Béatrice Stockly, engagée dans l'action sociale à Tombouctou, est accusée de faire du prosélytisme chrétien.
Béatrice Stockly, engagée dans l'action sociale à Tombouctou, est accusée de faire du prosélytisme chrétien.
« Nous annonçons notre responsabilité dans l'enlèvement de cette mécréante évangélisatrice qui, par son travail, a réussi à faire sortir de l'islam nombres de fils de musulmans. » Ces propos ont été tenus en arabe par un porte-parole de « l'Emirat du Sahara », une branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), dans une vidéo reçue par l’agence mauritanienne al-Akhbar mardi 26 janvier.

Dans cette vidéo, le groupe terroriste exige, en échange de la libération de la Suissesse Béatrice Stockly, la remise en liberté de certains de ses combattants emprisonnés au Mali ainsi que celle du dirigeant Abou Tourab. Ce dernier est un touareg du groupe Ansar Dine, proche d’AQMI. Il comparait actuellement à la Cour pénale international de La Haye pour avoir détruit des mausolées de Tombouctou en 2012.

Enlevée à Tombouctou, Béatrice Stockly est retenue depuis la nuit du 7 au 8 janvier. Cette quadragénaire très impliquée dans les actions sociales selon l’AFP avait déjà été victime d’un rapt en 2012. Suite à la médiation du Burkina Faso, elle avait été libérée par Ansar Dine après 10 jours de détention. Elle est aujourd'hui la première Ocidentale à avoir été enlevée depuis les meurtres en 2013 de deux journalistes français.

Selon AQMI, la Suissesse s’était engagée à ne plus « revenir en terre d’islam » et à y cesser ses « activités d’évangélisation ». Mais dès janvier 2013 et la libération de Tombouctou, elle est retournée s’y installer. Béatrice Stockly témoigne de son activité dans la vidéo datée du 19 janvier. Le porte-parole de « l’Émirat du Sahara » conclut la vidéo en menaçant le gouvernement suisse si ses demandes ne sont pas assouvies. « Le Sahara deviendra une grande prison pour tous vos citoyens », a fait savoir l'organisation. De son côté, la Suisse a exigé sa libération sans condition.

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