Sur le vif
A la cantine de Hewlett Packard (HP) aux Ulis, en Essone, on ne sert pas de viande halal. Le cuisinier, Guillaume Chigot, qui occupe à l’heure du déjeuner le poste des grillades, le sait bien.
Pour rendre service à une cliente de confession musulmane, elle-même employée de HP, qui en avait marre de manger que du poisson tous les midis, il a décidé, depuis janvier, de faire cuire des steaks halal que la cliente rapportait de chez elle. « Je lui ai répondu que ce n’était pas légal mais que j’acceptais si cela restait entre nous. C’était pour lui rendre service. A chaque fois, je faisais attention de les isoler des autres produits alimentaires », se justifie Guillaume au Parisien.
Manque de pot, le cuisinier est pris la main dans le sac le 16 juin. Il est aussitôt mis à pied dès le 19 juin puis sanctionné pour faute professionnelle fin août. Un quart de salaire lui est enlevé. « Ces denrées, dont il est impossible de connaître avec précision l’origine, les conditions de fabrication, de congélation et de transport jusqu’à leur arrivée dans nos congélateurs, remettent en cause le professionnalisme et la maîtrise du processus d’approvisionnement et de fabrication », explique l’un des responsables d’Avenance Elior, spécialiste de la restauration collective et employeur de Guillaume.
Très vite, une pétition pour défendre le cuistot circule et plus de 500 personnes l’ont déjà signé. Dès le 6 septembre, la CGT organise un débrayage. Une vingtaine de personnes suivent. « Nous ne sommes pas contre la sanction, d’autant que Guillaume reconnaît son erreur, mais nous estimons qu’un simple avertissement aurait suffi », juge Michel Soumet, délégué syndical CGT pour HP. « Nous demandons aujourd’hui son retrait et le remboursement du salaire », enchérit Pierre Ndi Zang, délégué syndical CGT pour Avenance. S’il n’obtient pas satisfaction, le syndicat menace de traîner Avenance devant les prud’hommes. Le bras de fer a commencé.
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Manque de pot, le cuisinier est pris la main dans le sac le 16 juin. Il est aussitôt mis à pied dès le 19 juin puis sanctionné pour faute professionnelle fin août. Un quart de salaire lui est enlevé. « Ces denrées, dont il est impossible de connaître avec précision l’origine, les conditions de fabrication, de congélation et de transport jusqu’à leur arrivée dans nos congélateurs, remettent en cause le professionnalisme et la maîtrise du processus d’approvisionnement et de fabrication », explique l’un des responsables d’Avenance Elior, spécialiste de la restauration collective et employeur de Guillaume.
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