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Sur le vif

Un Salon à Paris pour apprendre à cultiver la paix

| Mercredi 31 Mai 2006 à 22:17

           


De la cour d'école au Sri Lanka, du stade de foot aux Balkans, le deuxième Salon international des initiatives de paix à Paris présentera des expériences multiples pour favoriser une culture de la non-violence.

Les organisateurs attendent quinze mille visiteurs sur trois jours, de vendredi à dimanche au Centre des Congrès de la Villette à Paris, contre dix mille lors du premier Salon en 2004.

Cette initiative, qui rassemble près de 300 associations françaises et internationales et réserve leur espace aux enfants, s'inscrit dans la décennie de promotion d'une culture de la non-violence et de la paix (2001-2010) au profit des enfants du monde, proclamée par l'ONU en 1998. Elle est organisée par la Coordination française pour la décennie.

Parmi les personnalités attendues figurent Adolfo Perez Esquivel (Argentine), prix Nobel de la Paix en 1980, Hildegard Goss-Mayr (Autriche), présidente d'honneur du Mouvement international de la réconciliation (MIR), ou Ibrahima Fall (Sénégal), secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des questions politiques et représentant spécial du secrétaire général pour la région des Grands Lacs.

Soeur Marie-Bernard Alima, secrétaire exécutive de la commission épiscopale Justice et Paix au Congo, Jean Vanier (L'Arche), des représentants du Conseil oecuménique des églises (COE), des Quakers, du Secours catholique, du Secours islamique, du Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD) ou de Pax Christi sont également annoncés.

"Il s'agit de faire connaître concrètement au grand public la culture de la non-violence", explique Christian Renoux, président de la Coordination, "de montrer que la violence n'est pas naturelle mais culturelle: on ne naît pas violent, on le devient".

"La difficulté, c'est qu'aujourd'hui notre culture justifie la violence, soit en la banalisant, soit en la considérant comme inéluctable", poursuit-il, jusque dans le concept de "guerre juste" pour régler des conflits.

Le programme foisonne de films, expositions, tables rondes ou ateliers, avec de nombreux invités venus de l'étranger. Handicap International, sur les bombes à sous-munitions (BASM), ou Amnesty, sur les violences faites aux femmes, sont présents cette année.

Des témoins venus du Congo-Brazzaville, d'Haïti, du Sri-Lanka ou des Balkans côtoieront des représentants de la Fondation Gandhi (Inde) ou d'organismes s'occupant de personnes qui vivent dans la rue au Mali ou en Russie.

Ivan Marovic, un fondateur en Serbie du mouvement de résistance non-violente à Slobodan Milosevic Otpor, sera là ainsi que le Palestinien Nafez Assaily, directeur de la Bibliothèque mobile pour la non-violence et la paix à Jérusalem et Hébron.

Côté français, un module scolaire de formation à la non-violence sera présenté. Mise au point par la Coordination française pour la Décennie, cette formation a déjà été testée par Génération Médiateurs, association spécialisée depuis 1993 dans la prévention de la violence à l'Ecole.

A quelques jours de la Coupe du Monde de football, Une Balle pour la Paix présentera son projet avec Basile Boli: Zinedine Zidane a donné le coup d'envoi en mars, Yannick Noah a fait la deuxième passe à Nelson Mandela.

La révolte des banlieues et le conflit anti-CPE seront discutés, notamment par Yazid Kherfi, ancien jeune "difficile" aujourd'hui consultant en prévention urbaine, et le président du tribunal pour enfants de Bobigny Jean-Pierre Rosenczveig.




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