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Sur le vif

Solidarité autour de Khader Adnan, un détenu palestinien en grève de la faim

Rédigé par La Rédaction | Samedi 18 Février 2012 à 20:12

           


La solidarité s’organise autour de Khader Adnan. Ce porte-parole local du Djihad islamique est en grève de la faim depuis 63 jours pour dénoncer son maintien en détention « administrative » en Israël, qui permet aux autorités israéliennes de le garder indéfiniment derrière les barreaux en l'absence de procédures judiciaires.

Devenu le symbole national des prisonniers politiques palestiniens, M. Adnan, âgé de 33 ans et père de deux enfants, a entamé une grève de la faim depuis son arrestation en décembre 2011. Selon l'armée, ce propriétaire d'une boulangerie et d'une boutique de fruits et légumes à Arabeh, situé près de Jénine en Cisjordanie, a été arrêté pour des « activités qui menacent la sécurité régionale ».

On le disait dans le coma depuis plusieurs jours mais selon l’association de défense des prisonniers palestiniens Addameer, il est toujours réveillé et est plus que jamais déterminé à refuser de s’alimenter. Il est cependant, selon Addameer et d’autres ONG, en « danger de mort immédiat » malgré l'administration par voie intraveineuse de sels minéraux, de glucose et de vitamines.

5 000 Palestiniens se sont rassemblés vendredi 17 février à Gaza pour exprimer leur soutien à Khader Adnan tandis que plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Jénine.

Plusieurs rassemblements se sont aussi tenus vendredi en France, dont une à Paris qui a rassemblé entre 100 et 200 personnes à l’appel de l’Union générale de étudiants palestiniens (GUPS). Fait rare, le ministère français des Affaires étrangères a signifié sa préoccupation quant à « la précarité de l'état de santé » de M. Adnan. « Nous suivons de près la situation de ce détenu palestinien et sommes en contact avec les autorités israéliennes à ce sujet. »

De son côté, l'ONU a appelé Israël à « faire tout ce qui est en son pouvoir pour préserver la santé » de M. Adnan, déplorant plus généralement « le recours à la détention administrative, qui ne devrait être utilisée que dans des circonstances exceptionnelles, pour une période aussi courte que possible et sans préjudice aux droits garantis aux prisonniers ».

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