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Sur le vif

Pédophilie : un hôtelier français dans le collimateur de la justice marocaine

Rédigé par La Rédaction | Jeudi 27 Septembre 2012 à 17:11

           


Il s’appelle Patrick Finet, mais sur le Net, en particulier les sites pornographiques, il se fait appeler « Louis 14 ». Dans le monde des affaires, il est le directeur général de la chaîne hôtelière Mandarin Oriental, qui s’occupe d’un palace en construction à Marrakech, au Maroc. Outre sa fonction d’entrepreneur, le quinquagénaire se livrait à d’autres activités, notamment à la pédophilie, depuis 2009.

Rien n'aurait été découvert si Patrick Finet n'avait pas oublié son ordinateur avant son départ précipité du Maroc, en février 2011. Il y a laissé la preuve de ses activités illégales : entre de banales photos afférant à l’hôtellerie, plusieurs clichés et une trentaine de vidéos pornos ont été découverts par l’informaticien de l’hôtel, à qui le directeur a demandé de supprimer les données qu’il contient.

Sa désobéissance a permis de mettre au grand jour la pédophilie de son supérieur, qui accueillait, dans sa villa situé dans le fond du domaine hôtelier des jeunes garçons, âgés de 14 à 20 ans venus d’eux-mêmes ou emmenés discrètement par des chauffeurs. Selon les témoins, le directeur se serait livré à des sessions de baignades nu, dans la piscine, avec les adolescents. Le jardinier du domaine rapporte au Monde que M. Finet « faisait ensuite rentrer chez lui tous ces enfants dans la chambre à coucher qu'il fermait » mais ne savait pas « ce qu'il faisait dedans ». Officiellement, du « sport » et des « massages ».

Le propriétaire du terrain de la Palmeraie de Marrakech, Jaouad Kadiri, qui s'est brouillé avec Patrick Finet en février 2011, avait porté plainte le 13 septembre 2011 pour l’utilisation d'une maison, du réseau Internet, et d'une voiture de l'hôtel « afin de se livrer à des agissements sexuels sur mineurs ». C’est ensuite que le juge d’instruction a demandé la comparution de Patrick Finet devant la justice marocaine pour pédophilie.

Poursuivi de « débauchage » et de « prostitution de mineurs », ce dernier, qui nie les faits, est convoqué devant le tribunal correctionnel de Marrakech vendredi 28 septembre, avec ses anciens chauffeurs poursuivis pour « aide à la prostitution » et participation à « l'exploitation d'enfants pour du matériel pornographique ». Mais puisqu'il n’est pas retourné au Maroc depuis février 2011, il fait l'objet d'un avis de recherche délivré par le procureur de Marrakech.

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