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Sur le vif

Noël : la mairie du Raincy accusée d'avoir viré une femme voilée d'une cérémonie (vidéo)

Rédigé par Imane Youssfi | Vendredi 23 Décembre 2016 à 16:12

           


Noël : la mairie du Raincy accusée d'avoir viré une femme voilée d'une cérémonie (vidéo)
Une nouvelle affaire de « voilophobie » se profile au Raincy, en Seine-Saint-Denis, après le témoignage d'une étudiante de 20 ans qui affirme avoir été victime d’un acte islamophobe par la municipalité le 14 décembre.

Selon le témoignage rapporté par le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), Inès - dont le prénom est modifié - s’était rendue à une fête de fin d’année organisée par le service jeunesse de la mairie où parents et enfants étaient conviés pour une remise de cadeau de Noël. Accompagnée de sa sœur, employée à la municipalité, elle est venue voir sa nièce pour « prendre des photos avec son beau cadeau que sa maman a soigneusement préparé ».

La cérémonie a pris une mauvaise tournure pour Inès lorsqu'elle se serait vu demander de quitter les lieux à trois reprises. Une employée de la mairie lui aurait demandé de partir car elle « porte un signe ostentatoire ». Sensible à ce qui lui arrive, une femme de confession juive lui conseille de faire valoir ses droits. Ines exige alors qu’on lui montre un texte de loi à cette employée de la mairie afin de justifier son expulsion de la salle. C’est le maire en personne, Jean-Michel Genestier (DVD), qui se serait adressé à elle : « "C’est un signe ostentatoire, on fait au mieux pour faire respecter les lois, c’est pour le bien de la République !" Il n’a même pas eu la décence de me regarder dans les yeux. »

Contacté par Le Parisien, la municipalité a livré une autre version : « Cette fête ne s’est pas tenue à la mairie, mais à l’espace Raymond Mège. Le Comité des œuvres sociales y distribuait des cadeaux de Noël aux enfants des agents municipaux. Le maire était seulement présent en tant que président d’honneur de cette association. Des organisateurs ont demandé à cette jeune femme de partir, car les festivités étaient réservées aux agents et à leur conjoint. A aucun moment il n’a été question de voile. »

Le CCIF, qui a démenti avoir mentionné que l’événement s’était déroulé à l’hôtel de ville du Raincy, maintient « sans réserve » leur version des faits selon le témoignage de la victime.

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