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Sur le vif

Nice prévoit de réserver des emplois publics pour les enfants de Harkis

Rédigé par Imane Youssfi | Mardi 10 Octobre 2017 à 16:10

           


Depuis lundi 9 octobre, la ville de Nice est devenue la première grande ville de France à prévoir un contingent d'emplois publics réservés aux enfants de Harkis.

Il s’agit d’emplois catégories B et C dont le nombre sera déterminé chaque année par un comité. Ce comité évaluera les besoins et les profils des demandeurs « sans concours ni condition d'âge », à la seule condition que les demandeurs soient inscrit sur une liste (voir encadré).

La région Provence-Alpes-Côte d'Azur a également réservé six postes dans des lycées pour des enfants de harkis, en application d'une loi de 2008.

« Le manque de reconnaissance et la persistance de difficultés d'insertion rencontrées par la première génération et leurs descendants sont encore perçues comme des discriminations à l'encontre de la communauté des Harkis », s’est justifiée la métropole Nice Côte d'Azur après l’annonce du dispositif.

Ali Amrane, président du Collectif des associations de harkis des Alpes-Maritimes et lui-même élu à Grasse comme adjoint au maire, espère « que ce n'est pas une mesurette de plus ». « Pourquoi ne pas commencer par titulariser les enfants de harkis déjà en contrats précaires ? » , s’est-il interrogé.

L’élu considère que le plan d'action pour les harkis de 2014 adopté sous la présidence de François Hollande est « très mal appliqué, car les grandes administrations comme la fonction publique pénitentiaire, hospitalière et les douanes ne recrutent pas les enfants de harkis en raison du niveau scolaire exigé : il faut un niveau baccalauréat ».

La métropole Nice Côte d'Azur regroupe 49 communes dans un département, les Alpes-Maritimes, où la communauté harkie représente environ 20 000 personnes.

Le saviez-vous ? Les Harkis et leurs descendants font en effet partie de ceux dont des emplois dans la fonction publique sont réservés, au même titre que les anciens militaires de même que ceux parmi eux qui sont blessés ou invalides, ainsi que les fonctionnaires et élus blessés en exercice ou encore les victimes de guerre et de terrorisme. Leurs conjoints et descendants peuvent aussi en bénéficier, et ce en catégorie prioritaire.

Les emplois réservés comptent pour 10 % des recrutements en catégorie B et C dans les fonctions publiques de l’Etat et hospitalières selon le ministère des Armées. Les enfants de Harkis sont inscrits sur la liste des emplois réservés depuis 2008.





Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Melen le 10/10/2017 22:33 | Alerter
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Leurs parents ont choisi un camp plutôt que l'autre, la France plutôt que l'Algérie.
Je ne vois pas le rapport avec leurs descendances.
On hérite pas des choix de ses parents.
C'est une exploitation politique de l'Histoire, électoraliste.
Ca fait d'un immigré algérien devenu français depuis quarante, qui a fait son service et combattu pour la France et qui lui aussi est en recherche d'emploi qu'il est de facto un français différent.
Il y a français et français.
Celui qui a a choisi et celui qui hérite du choix de ses parents.
Le premier qui n'a pas choisi et hérite de l'histoire de ses parents se voit favorisé, le second qui quant à lui à fait un choix n'est pas considéré.
Que les politiques puissent combattre les discriminations c'est bien mais favoriser avec l'argument de fils ou fille de c'est discriminer. Fatalement c'est catégoriser les français.

2.Posté par Kirat le 12/10/2017 20:03 | Alerter
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Les français musulmans rapatriés et harkis sont légitimes à réclamer des droits et mesures spécifiques. Restés français par reconnaissance et non par naturalisation ils ne sont pas issus de l'immigration. Ils ont toujours appartenu à la Nation française qui leur est redevable car ils ont été abandonnés après les accords d'Evian qui n'ont pas été respectés et injustement massacrés en masse. Les rescapés dont les enfants ont été relégués et enfermés dans des camps isolés des villes et des villages. Ils ont subi une terrible discrimination et ils traînent de lourds préjudices qui attendent justice. Les soi disant "emplois réservés" dont on parle depuis des années ne sont que de la poudre aux yeux.
D'autre part, la première générations des Rapatriés musulmans a toujours réclamé l'organisation de l'islam en France. Ils disposaient de la mosquee de Paris et de l'émission islamique du dimanche matin qu'ils avaient réclamée et obtenu mais ils ont été progressivement écarté. Grave!

3.Posté par Melen le 13/10/2017 21:51 | Alerter
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Tous les discriminés sont légitimes. Certains enfants de harkis vivent aujourd'hui en banlieue, les médias parlent quasiment d'eux comme étant des ordures, des monstres.
Dès lors qu'ils évoquent les maghrébins ou les noirs les médias deviennent fous et le font systématiquement avec un prisme raciste.

4.Posté par Melen le 13/10/2017 23:07 | Alerter
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J'ai lu aujourd'hui sur Orange un article qui disait des maghrébins qu'ils refusaient l'enseignement de la shoah.
L'article disait "il" est l'un des premiers à avoir osé le dire.
L'article n'a jamais cité le nom de la personne. "Il" c'était son nom.
Pour ce meme "il" les colonisations sont quant à elles des souffrances réelles ou supposées et sont une concurrence victimaire.
Bref un article raciste.
C'est ainsi que les maghrébins et le noirs sont perçus par médias, politiques et intellectuels français. Les noirs ou maghrébins qui évoquent leur histoire, le racisme qui les concerne sont des concurrents, des anti sémites, des racistes.


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