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Sur le vif

Mosquée Epinay: halte à la « dérive islamiste » (Boubakeur)

Rédigé par La Rédaction | Dimanche 7 Octobre 2012 à 22:35

           


Plusieurs dizaines de fidèles musulmans se sont rassemblés devant la mairie d’Epinay-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis, l’après-midi du samedi 6 octobre.

Munis de banderoles avec les inscriptions : « Musulmans, taisez-vous : on décide pour vous » ou « Chevreau : maire ou imam ? », les manifestants ont notamment dénoncé « l’ingérence » du maire (divers droite) Hervé Chevreau dans les affaires internes de la mosquée d’Epinay.

Une accusation que le maire a nié en bloc. Il a expliqué que la gestion de la mosquée appartenait à la Grande Mosquée de Paris, également en charge de plus de 700 mosquées dans toute la France. Ces manifestants « ne représentent personne. Ce sont des salafistes », finit par dire Hervé Chevreau.

Il y a deux ans, la mairie d’Épinay-sur-Seine avait déboursé quelque deux millions d'euros pour l’aménagement d’un lieu de culte dont la gestion a été cédée, après conflits entre les associations locales, à l'Organisme de gestion de la mosquée d'Epinay (OGME) émanant de la Grande Mosquée de Paris.

Le tribunal de Bobigny, saisi par l'OGME, a interdit à l'ancien imam de la mosquée, Moustapha Halloumi, de tenir l'office. L'Union des associations musulmanes d'Épinay-sur-Seine (UAME) conteste cette décision. Son président, Nabil Abdellaoui insiste sur la bonne relation entretenue depuis une quinzaine d’années avec l’imam écarté.

Pour rappel, l’imam Moustapha Halloumi avait été interpellé avec deux autres membres de l’UAME, jeudi 27 septembre, à cause du conflit concernant la gestion de la mosquée de la ville.

De passage à Nice, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a déclaré, vendredi 5 octobre à Nice Matin, agir contre la « dérive islamiste » constatée à la mosquée d'Epinay.

« Le maire de cette commune nous avait confié une mosquée qui s'est trouvée ensuite investie par des intégristes. Nous avons nommé un autre imam qui va assurer des prêches d'apaisement et non de ces discours qui excitent à l'islamisme avec tout le carnaval bien connu de ces prêcheurs archaïques. L'épreuve de force n'est pas toujours à exclure. Il faut alors pouvoir compter sur le soutien ferme des autorités municipales et du préfet pour assurer la paix républicaine d'un islam de France », fait-il savoir. Le temps n'est plus à la négociation, le règlement du conflit doit se faire par la force selon M. Boubakeur.

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