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Sur le vif

Moncef Marzouki ne veut plus de « l'esprit colonial »

Rédigé par La Rédaction | Lundi 19 Décembre 2011 à 11:14

           


Dans une interview au Journal du Dimanche, le nouveau président tunisien, Moncef Marzouki, veut prendre ses distances vis-à-vis de l’ancien régime de Ben Ali. Affirmant que « l’esprit colonial, c’est fini », M. Marzouki veut mettre l’accent sur son indépendance. « Je n’ai aucun compte en Suisse ou en France. Je suis désormais le président indépendant d’un pays indépendant », affirme-t-il.

Assez critique, Moncef Marzouki fustige l’approche occidentale sur le parti Ennahdha. « Le temps montrera à quel point l’approche des Occidentaux est absurde. Notre société recèle une partie conservatrice et une autre moderne. L’expression politique du conservatisme, c’est l’islamisme. Vous avez des partis démocrates-chrétiens en Europe, nous avons un parti démocrate islamiste. Prétendre que nous avons vendu notre âme au diable en nous alliant aux islamistes relève du fantasme », poursuit-il.

Et celui qui s’affirme « pétri par la culture rationaliste occidentale, celle des Lumières », regrette, en fin d’interview, le traitement médiatique occidentale de cette poignée d’étudiantes revendiquant le port du niqab dans les universités tunisiennes. « Cette histoire de niqab relève de la liberté individuelle de chacune. Qu’on en finisse et qu’on parle de sujets importants. Celui-ci est tout à fait marginal, il n’existe pas pour moi. Il ne m’intéresse même pas », conclut-il.

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1.Posté par SAFIRA le 19/12/2011 22:39 | Alerter
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position on ne peut plus claire : le niqab relève de la liberté individuelle et sujet tout à fait marginal.
Les islamistes radicaux ont superbement bien manoeuvrés et tirés habilement profit de la liberté et de la démocratie naissante en Tunisie.
Ce pays, le plus proche de l'occident, le plus ouvert, le premier à se libérer et à appler à la démocratie se devait de se rapprocher de la base, du religieux.
La victoire d'Ennhada se devait d'être exploité en évoquant le religieux et en mettant le pouvoir devant ses responsabilités. Leur meilleure arme, le niqab porté par une poignée d'universitaires a provoqué immédiatement les réactions épidermiques permettant aux salafistes de se manifester plus en nombre. Impossible pour Ennhada de désavouer le religieux et en quelques jours voici le niqab légitimé. Il va pouvoir investir l'université, se répandre, s'introduire dans la psychologie des jeunes, se porter sur la tête des filles. Ce niqab saoudien part à la conquête des révolutions arabes


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